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Ce 15 octobre au matin, j'ai cru être en proie à une hallucination visuelle, due à une obsession pour l'extrême droite, que certains de mes proches - de moins en moins nombreux - jugent excessive et paranoïaque. Regardant LCI d'un œil distrait, j'ai dû me pincer pour y croire : pour illustrer un débat nauséabond autour de la politique migratoire de la présidente du conseil italienne d'extrême droite Georgia Meloni, ce bandeau s'étalait en bas d'écran, comme une insulte aux consciences humanistes : « “Remigration“ : la solution italienne ». Des guillemets à « remigration » pour la forme, mais même pas de point d'interrogation. Il faudra quelques heures pour que la chaîne rectifie et supprime ce mot, néologisme issu de l'extrême droite la plus radicale, inconnu de tous les dictionnaires.
Auditionnés jeudi par une commission d’enquête, les pontes de Canal+ ont cumulé dénis et justifications laborieuses. Replay du live des « Jours ».
À Canal+, iTélé, le groupe Prisma, Europe 1, "Paris Match" et récemment le "JDD"... Dans chaque nouveau média "bollorisé", la pratique est la même : les journalistes souhaitant quitter l'aventure se voient imposer la signature d'une clause de confidentialité. Zoom sur cet "achat de silence" qui concerne désormais plusieurs centaines de journalistes en France.
Le groupe de télévision avait appliqué à la fin de 2017 une augmentation du prix de l’abonnement sans accord préalable. L’association de consommateurs souhaite le remboursement des clients.
Le groupe Canal+ a déposé les mots « planète » et « planet » à l’Institut national de la propriété intellectuelle. Depuis, il menace de poursuites judiciaires quasi systématiquement les revues, associations et sociétés qui utilisent le terme dans leur dénomination.
Lors d’une réunion du comité social et économique, Frank Cadoret, le directeur général du groupe Canal +, a défendu la présence d’Éric Zemmour sur son antenne. D’après nos informations, il est même allé plus loin en affirmant que les propos polémiques de l’éditorialiste sur les mineurs isolés n’étaient « pas racistes » et que le polémiste n’était « pas d’extrême droite ».
"Afin de « défendre les intérêts du groupe », il est « préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques »: la direction de Canal+ a revendiqué sans ambiguïté mi-septembre, devant des représentants du personnel, la censure par le nouveau propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré, d’un documentaire embarrassant pour le Crédit Mutuel, selon des documents obtenus par Mediapart."
"Bolloré n'est pas dans son oreillette. Invitée de France inter, l'animatrice du Grand Journal version Bolloré, Maïtena Biraben, a répondu, pour la première fois, à toutes les critiques dont elle fait l'objet. Elle s'est défendue d'être sous les ordres de son principal actionnaire : "Au mieux, j'ai Vincent Bolloré dans mon oreillette. Au pire, je n'ai plus de cerveau (...) Vincent Bolloré ne m'a jamais appelé pour me demander quoi que ce soit pour cette émission, il n'a jamais appelé les producteurs pour leur demander quoi que ce soit, il n'intervient pas dans l'éditorial", explique l'animatrice, visiblement agacée."
"La promo d'un livre critique sur Bolloré dans le Grand Journal ? Ça a presque failli se faire. Dans une interview à Télérama, Fabrice Arfi (Mediapart) explique comment il a été décommandé de l'émission de Canal+ alors qu'il était censé faire la promotion du livre Informer n'est pas un délit. "Le Grand Journal nous a appelé très tôt pour qu’on fasse chez eux notre première télé avec Paul Moreira [qui a co-dirigé le livre]. Ils m’ont même demandé de participer au numéro zéro de la nouvelle formule, le vendredi 4 septembre. Mais quelques heures avant, on m’appelle pour annuler, tout en confirmant notre venue pour la sortie du livre, le 30 septembre. La semaine suivante, notre éditeur reçoit un coup de fil de la rédaction en chef de l’émission pour dire que, finalement, rien ne sera fait sur le livre", raconte Arfi."
"« Evasion fiscale : une affaire française », l’enquête sur le Crédit mutuel censurée par Vincent Bolloré, le patron de Canal+, sera finalement diffusée le 7 octobre vers 23 heures sur France 3 dans le cadre du magazine « Pièces à conviction » sous le titre « Evasion fiscale : enquête sur le Crédit mutuel »."
"Bolloré, patron de l'Afrique "qui gagne". Sur la chaîne du groupe Canal destinée au continent africain, Canal+ Afrique, Vincent Bolloré et son groupe sont choyés. L'émission économique Réussite – qui se présente comme l'émission "de l'Afrique qui gagne" – ne manque jamais de vanter les mérites de la boucle ferroviaire ouest-africaine (de Bolloré), des "blue zones" (de Bolloré), ou encore du port de Kribi (exploité par Bolloré)."
"Un documentaire traitant de la guerre entre Sarkozy et Hollande, devant être diffusé le 28 septembre sur « Canal + (rien ne va) », a été déprogrammé. Sans raison, sans reprogrammation."
"Doit-on ajouter au palmarès de Vincent Bolloré une nouvelle censure sur Canal+ ? Selon les révélations du Monde publiées hier, "la direction des programmes de Canal+ a décidé de déprogrammer le documentaire «Hollande-Sarkozy, la guerre secrète», qui devait être diffusé le 28 septembre dans le cadre du magazine «Spécial investigation»". Ce film est produit par Premières lignes – la société de production de Cash Investigation diffusé sur France 2 – et l’un de ses dirigeants, Luc Hermann, assure au quotidien avoir été prévenu dimanche matin de ce changement de programme. Selon lui, la chaîne dément tout acte de censure mais ne fournit aucune raison sur la déprogrammation du documentaire réalisé par deux journalistes de L’Express, Jules Giraudat et Eric Mandonnet. De même, aucune date de diffusion ultérieure n’a été avancée."
"Y a t-il un nouvel acte de censure d’un documentaire d’investigation sur Canal+ ? Selon nos informations, la direction des programmes de Canal+ a décidé de déprogrammer le documentaire « Hollande-Sarkozy, la guerre secrète », qui devait être diffusé le 28 septembre dans le cadre du magazine « Spécial investigation », en seconde partie de soirée."
"Les reportages qui dérangent ont-ils encore leur place dans le Canal+ de Vincent Bolloré ? Fin juillet, Society et Mediapart affirmaient que le patron de Vivendi était intervenu pour empêcher la diffusion d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel. Ces jours-ci, selon nos informations, c’est une enquête consacrée à l’Olympique de Marseille qui a suscité les critiques du nouveau patron de Vivendi. Aujourd’hui, ce sujet n’est pas disponible sur la plateforme de « replay » MyCanal, qui regroupe pourtant les programmes de la chaîne."
"Fini les blagues sur Bolloré chez Hanouna. D'après OZAP, le patron du groupe Canal+ Vincent Bolloré a fait savoir "personnellement" à l'équipe de Touche pas à mon poste (diffusé sur D8, filiale de Canal) qu'il ne voulait plus que son nom soit cité dans l'émission. Bolloré n'aurait pas apprécié un sketch où l'un des chroniqueurs d'Hanouna faisait mine de se faire évincer par le milliardaire. Si l'information était confirmée, cette remontrance viendrait s'ajouter à la longue liste de ses ingérences dans la grille de son groupe. Face à ce nouveau patron très attentif, les auteurs et journalistes de Canal testent leurs marges de manœuvre à coups de sketchs."
"Exit les enquêtes sur le foot ? Selon Le Monde, Vincent Bolloré a critiqué une enquête sur l'OM, diffusée sur Canal+ Foot mercredi 2 septembre. Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, celui qui a repris en main le groupe Canal a estimé que le reportage donnait une image trop négative du club de foot de Marseille. Traduction : à l'avenir, il faudra éviter des enquêtes à charge sur des partenaires du groupe, la chaîne diffusant des matchs de Ligue 1. Une source de Vivendi a confirmé au Monde l'intervention de Bolloré, tout en précisant que la direction de Canal avait également trouvé le reportage "inutilement partial"."
"Au moins c’est clair : le journalisme d’investigation ne sied pas au nouveau propriétaire de Canal+ Vincent Bolloré. Non seulement ce dernier a empêché la diffusion d’un documentaire sur une filiale du Crédit mutuel, banque amie du groupe Bolloré, mais un projet de reportages d’investigation prévus deux fois par semaine au Grand journal a été enterré. Ces derniers épisodes donnent le ton de ce que sera la chaîne cryptée sous l’ère Bolloré."
"Vincent Bolloré est intervenu en mai pour empêcher la diffusion sur Canal+ d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel, affirme Mediapart, mercredi 29 juillet, dans la foulée du magazine Society. Mi-mai, le premier actionnaire de Vivendi, maison mère de la chaîne cryptée, a téléphoné au directeur général de Canal+, Rodolphe Belmer (limogé depuis), et aurait invoqué ses liens avec Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ajoute le site."
"Vincent Bolloré, tout-puissant patron du groupe Vivendi, la maison mère de Canal+, a personnellement censuré d’un simple coup de téléphone un documentaire sur le Crédit mutuel et la fraude fiscale, qui devait être diffusé sur la chaîne cryptée. Bolloré et le Crédit mutuel ont de nombreux liens d’intérêt. Révélations."