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"Les directeurs des deux services de renseignement, Bernard Bajolet (DGSE) et Patrick Calvar (DGSI), prônent une réponse globale pour lutter contre le terrorisme. Leur discours se démarque de celui du gouvernement."
"Le 23 juillet dernier, le Conseil constitutionnel avait censuré un article de la loi renseignement consacré à la surveillance des communications électroniques internationales par la DGSE, jugé trop imprécis. La nouvelle version du dispositif déposé à l'Assemblée dévoile notamment un système d'espionnage de masse des câbles transatlantiques acheminant le trafic internet."
"Après que le gouvernement a annoncé hier que la proposition de loi sur la surveillance internationale serait discutée en procédure accélérée, celle-ci a été adoptée ce matin en commission défense à l'Assemblée nationale en seulement vingt minutes et presque sans débat. Alors qu'un avocat franco-américain vient de saisir la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) à propos du décret secret de 2008, le gouvernement s'inquiéterait-il de l'ouverture d'un débat sur les pratiques de surveillance internationales ?"
"Ils s’étaient déjà plaints de la loi Renseignement auprès du Conseil constitutionnel puis de Manuel Valls. Des avocats franco-américains remettent le couvert à l’encontre de la toute récente proposition de loi sur la surveillance internationale. Next INpact diffuse la lettre qu’ils viennent d’adresser à Patricia Adam, présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées."
"Destinée à patcher la loi sur le renseignement, une proposition de loi sera examinée en procédure accélérée par le parlement. En parallèle, une association d'avocats et juristes franco-américains porte plainte pour atteinte au secret professionnel et au secret des correspondances."
"Révélations sur un vaste plan de la DGSE pour intercepter les communications internationales passant par les câbles sous-marins : lancé en secret par Nicolas Sarkozy, il vient d’être légalisé par François Hollande en toute discrétion."
"C'est bien pire que ce que l'on craignait. Selon les informations du Monde, la France a mis en place depuis 2007 un système de surveillance massive qui dépasse les pires craintes des défenseurs des libertés. La plateforme nationale de cryptage et de décryptement (PNCD), installée "pour l'essentiel" dans les bâtiments du siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris, dispose des plus puissants calculateurs de France et intercepte puis stocke "des milliards de données françaises et étrangères"."
"C’est un sigle impersonnel, « PNCD », mais il cache un secret sur lequel la République a réussi, depuis 2007, à maintenir un silence absolu. Derrière ces quatre lettres se dissimule la Plateforme nationale de cryptage et de décryptement, un système complexe et occulte de recueil massif et de stockage de données personnelles étrangères et françaises dans lequel les services de renseignement français puisent à leur guise et sans aucun contrôle autre que leur propre hiérarchie."
"Alors que Le Monde affirmait le mois dernier que la DGSE dispose d'un accès complet aux données circulant dans les réseaux d’Orange, l'Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vient de demander publiquement au gouvernement de faire la lumière sur ces révélations. L’organisation, qui compte dans ses rangs La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme, réclame également que des poursuites pénales soient engagées."
"Un document révélé par Edward Snowden prouverait que la France aurait lancé en 2009 une vaste opération informatique grâce à un implant espion."
""Le Monde" s'est procuré auprès d'Edward Snowden un document pour le moins troublant sur des espionnages par la DGSE. Nom de code : "Babar". "
"Ancien opérateur historique, Orange a conservé des liens spéciaux avec la DGSE. Mis en avant au cours d'une enquête du monde, ils font désormais l'objet d'une question parlementaire pour connaître avec précision leur portée."
"On apprend souvent davantage de choses sur soi par des gens qui n'appartiennent pas à votre famille. Les Britanniques, un peu malgré eux, viennent de nous éclairer sur les liens hautement confidentiels qui existent entre les services secrets français, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et l'opérateur historique de télécommunication France Télécom, qui a pris le nom d'Orange en février 2012."
"La DGSE siphonne les câbles sous-marins qui atterrissent en France et, au travers d’un protocole d’échange, transmet une partie des données à la NSA. "
"En 1988, le journaliste Duncan Campbell révèla l'existence d'un programme de renseignement, Echelon, dans un article pour The New Statesman qui s'intitulait « Somebody's listening ». En 1996, c'était le journaliste néo-zélandais Nicky Hager qui publiait « Secret power » sur l'implication de son pays dans le programme. En 1999, suite à une demande du Parlement Européen, Duncan Campbell rend un rapport intitulé « Interception Capabilities 2000 » pour le STOA (traduction française disponible sous le titre « surveillance electronique planétaire » aux éditions Allia).
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Alors voilà, que pouvons nous en tirer ? Nous ne pouvons pas faire confiance aux gouvernements et encore moins aux entreprises pour assurer notre sécurité et notre vie privée. Nous pouvons, par contre, nous appuyer sur la société civile (comme l'EFF (eff.org) ou La Quadrature du Net), des groupes (comme Telecomix), les lanceurs d'alerte (comme Bradley Manning ou Edward Snowden) et sur des outils qui ne nous trahiront pas, comme les logiciels libres.
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Albert Einstein le disait déjà très bien : « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. ». Des personnes peuvent vous montrer et vous expliquer comment faire, alors qu'attendez vous ?"
"Les révélations d'Edward Snowden, le "lanceur d'alerte" américain, sur l'ampleur des opérations d'espionnage et de surveillance des télécommunications de la National Security Agency (NSA), ont incité de nombreux journalistes à me demander si cela pouvait aussi concerner des Français.
En l'espèce, votre papa, votre maman, vos grands-parents, vos enfants, collègues, amis, tous ceux avec qui vous êtes en contact peuvent effectivement être espionnés, ou l'ont peut-être même déjà été. L'explication figure noir sur blanc dans un rapport top secret de l'inspecteur général de la NSA révélé par le Guardian.
Contrairement aux écoutes téléphoniques classiques, ce qui intéresse la NSA, ce n'est pas tant le contenu des télécommunications que leur contenant, ce que l'on appelle des méta-données : qui communique avec qui, quand, d'où, au sujet de quoi, en utilisant quels logiciels, passerelles, fournisseurs d'accès, adresses IP, etc (voir à ce sujet l'excellent et très pédago guide du Guardian, ou encore comment les méta-données d'une photographie a permis de géolocaliser puis d'arrêter John McAfee)."
"La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux français) ne serait pas, en l'état, en mesure de collecter "systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France".
Une chose est de stocker "tous les mots de passe" qu'elle a pu intercepter sur les "réseaux grand public", comme je l'avais écrit en 2010 (voir Frenchelon: la DGSE est en « 1ère division »), une autre est de pouvoir espionner "la totalité de nos communications", en France, comme l'écrivait Le Monde, la semaine passée, avec ses "Révélations sur le Big Brother français".
A contrario, et comme l'écrivait Le Monde mi-juin, la DGSE est bien "au cœur d'un programme de surveillance d'Internet" lui permettant de surveiller "le flux du trafic Internet entre la France et l'étranger en dehors de tout cadre légal"..."
"L’affaire Snowden a au moins eu le mérite de révéler l’ampleur de la surveillance dont tout homme sur la planète, où qu’ils soient, fait l’objet. L’éleveur de chèvres en Azerbaïdjan qui se croit pénard en haut de sa colline, pour peu qu’il possède un téléphone ou un accès, même limité, à Internet est espionné. Déjà dubitatif sur la possibilité de véritablement pouvoir protéger ses données personnelles, le doute n’est plus permis. Quand nous ne fournissons pas nous même gracieusement ce genre d’information via les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, et consorts."
"Je ne reviendrai pas sur Prism, les récupérations des métadonnées par différents services, cela a été longuement développé sur le web. Mais, si vous voulez savoir ce que Gmail peut communiquer de vous par exemple à la NSA il est possible d’utiliser le programme Immersion, développé par C. Hidalgo, professeur au M.I.T ( Massachusetts Institute of Technology ) : https://immersion.media.mit.edu/ "
"Lorsque les premières révélations sur Prism, le programme de surveillance de la NSA, sont tombées, le gouvernement américain et les services de renseignement se sont retranchés derrière un terme peu connu du grand public : la métadonnée."