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Auteur du « Ministère du Futur », Kim Stanley Robinson y décrit une réponse à l’urgence écologique qui passe par une violence politique contre les riches. À Reporterre, il confie la redouter et lui préférer la voie légale.
"Editorial. Gâchis financier, faute politique, la question de l’écotaxe est un exemple de mauvaise gouvernance. Au terme d’un mauvais feuilleton, et en période de disette budgétaire, l’Etat va devoir payer 800 millions d’euros pour l’abandon de l’écotaxe poids lourds. Une moitié environ sera payable « cash » le 2 mars, au consortium franco-italien, Ecomouv’, qui a installé le système de traçage des poids lourds destiné à leur faire payer une écotaxe. L’autre moitié représente la reprise par l’Etat de la créance d’Ecomouv’ auprès des banques, payable sur dix ans."
"Près de 800 millions d’euros, c’est la somme que coûteront à l’Etat français l’abandon de l’écotaxe poids lourds et la résiliation, le 30 octobre 2014, du contrat avec la société Ecomouv’ chargée de la mise en place et de la gestion du dispositif. L’accord finalement conclu, le jour de la Saint-Sylvestre, entre le ministère de l’écologie et le consortium franco-italien, dont la société Atlantia (ex-Autostrade per l’Italia) détient 70 % des parts, a fixé le montant des indemnités dues à 403 millions d’euros, payables directement à Ecomouv’ au 2 mars."
"Le gouvernement, qu'un bras de fer oppose aux sociétés d'autoroutes sur les tarifs des péages, envisagerait de faire payer moins les véhicules propres, selon le Journal du dimanche."
"L'économiste Christian de Perthuis a présenté sa démission, lundi 13 octobre, du Comité pour la fiscalité écologique (CFE), qu'il présidait. Nommé en décembre 2012 par Delphine Batho et Pierre Moscovici, alors respectivement ministres de l'écologie et de l'économie, c'est à Ségolène Royal et Michel Sapin qu'il a écrit, lundi 13 octobre, expliquant que « les travaux conduits par le Comité ne répondent plus aux priorités du gouvernement ».
C'est un nouveau signal, après la « suspension sine die » de l'écotaxe poids lourds par la ministre de l'écologie, le 9 octobre, ou la charge de Delphine Batho contre les renoncements du gouvernement, en particulier dans les domaines de l'environnement et de l'énergie, dans son livre Insoumise.
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Nous avons une ministre de l'écologie qui ne croit pas à la tarification environnementale et qui, d'emblée, à indiqué que la fiscalité était punitive. Or on ne réussira jamais la transition écologique sans une politique de tarification adaptée. Comment faire si on ne pénalise pas financièrement les nuisances environnementales ? Comment financer la rénovation de 500 000 logements ? Qui va payer le basculement énergétique ? Mme Royal dit ne pas vouloir d'écologie punitive, mais comment agir sur les comportements sans un signal prix ? Au CFE, nous avons travaillé avec toutes les parties prenantes (associations, entreprises, syndicats, consommateurs, élus, représentants des administrations) pour proposer une fiscalité environnementale, progressive et, surtout, substitutive, c'est-à-dire qu'elle remplace d'autres impôts et ne s'ajoute pas."
"Un contrat léonin souscrit au détriment des intérêts de l’État, des soupçons de favoritisme et de corruption, la menace de 800 millions d'euros à verser en cas d'annulation, une taxe qui ne répond pas aux objectifs de fiscalité écologique... La mise en place de l’écotaxe en France, imaginée et portée par la précédente majorité, tourne au scandale d’État."
"Le terme est sur toutes les lèvres gouvernementales. Le "verdissement" de la fiscalité française doit connaître son premier acte lors de l'examen, à l'automne, du projet de loi de finances pour 2014. La conférence environnementale, réunie vendredi 20 et samedi 21 septembre, doit ainsi préparer le terrain politique à une transition énergétique. La semaine dernière, François Hollande avait rappelé la règle du jeu : "Chaque fois qu'il y a un nouvel impôt sur le plan écologique, il doit y avoir un impôt en moins.""
"On a eu le recyclage, le développement durable, l’économie verte, l’écologie industrielle, le « Green New Deal »... Voici venir l’économie circulaire. C’est le mot à la mode. C’est l’un des cinq thèmes de la deuxième conférence environnementale, organisée par le gouvernement ces 20 et 21 septembre. Si le mot paraît nouveau, le concept est ancien. C’est une critique du modèle économique dominant qui encourage le gaspillage des ressources en ne prenant pas en compte leur coût environnemental.
L’économie circulaire consiste à assurer une utilisation optimum des ressources en réduisant les besoins et en réintégrant les déchets dans des boucles :
- celle de la réutilisation (réparer ou reconditionner un objet plutôt que le jeter) ;
- celle du recyclage (récupérer la matière).
L’idée est de recréer de la valeur avec les déchets, donc de l’activité et des emplois, généralement de proximité."
"Une composante carbone sera bien introduite dans la taxe sur les carburants dans la loi de finances 2014, a annoncé le ministre de l'écologie et de l'énergie, Philippe Martin, mercredi 11 septembre. Mais il a, dans le même temps, informé du report du projet de loi sur la transition énergétique au "printemps 2014" alors que celui-ci était attendu à l'automne et renoncé à taxer davantage le diesel."
"Depuis l'année dernière, les principaux FAI néerlandais appliquent un blocage de The Pirate Bay. Mais quelle est l'efficacité d'une telle mesure ? Bien faible, à en croire une étude publiée hier aux Pays-Bas et remarquée par TorrentFreak. Explications."
Et c'est encore une fois la fiscalité écologique qui va trinquer...
"Le nouveau président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Pierre Gattaz, s'est dit opposé dimanche 7 juillet à toute fiscalité écologique, dont l'augmentation du prix du diesel."
Rappelons qu'une fiscalité écologique N'EST PAS une nouvelle taxe. Il faut bien la créer, mais elle doit être d'abord transparente, puis progresser pour inciter à adapter ses comportements avec un basculement de certaines taxes existantes vers cette taxe écologique.