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Le bruit perpétuel des bips dans les hôpitaux exposerait le personnel soignant à une réelle fatigue et, pire, serait à l'origine de centaines de décès chaque année, selon une étude américaine.
Les établissements de santé ont, dans le même temps, créé 2 591 places d’hospitalisation partielle, ce qui « reflète la volonté » des pouvoirs publics de réorganiser l’offre de soins hospitaliers vers plus « d’ambulatoire », d’après les auteurs d’une étude.
En passant de la 3 e à la 20 e place en Europe pour ce qui est de la mortalité néonatale, la France se déclasse. En cause, une offre inadaptée dans le bas risque et des manques de moyens en réanimation néonatale.
Plus d’un millier d’aides-soignants, infirmiers, de sages-femmes ou médecins hospitaliers dénoncent, dans une tribune au « Monde », les « dilemmes éthiques intenables » auxquels ils sont confrontés faute de lits et de personnel, et appellent les députés à voter la proposition de loi garantissant un nombre maximal de patients par soignant.
L'association regroupant les établissements publics de santé et médico-sociaux français réagit au projet de budget pour la Sécurité sociale, présenté la semaine dernière par le gouvernement.
Le ministre de la santé perd patience : en réponse à une pédiatre qui dénonce le « tri des malades », il se dit « choqué », menace d’une « enquête ». En nombre, les médecins confirment pourtant à Mediapart : dans toutes les spécialités, face à toutes les urgences, ils trient et ne veulent plus en assumer seuls la responsabilité.
Le gouvernement entend simplifier la tarification des soins et a mis en place depuis le 1er janvier un forfait unique de 19,61 euros à payer pour les passages aux urgences non suivis d’hospitalisation. Une mesure qui va surtout pénaliser les patients les plus précaires sans mutuelle et dissuader les passages aux urgences.
Dans le sillage de la baisse continue du nombre de lits que la France connaît depuis deux décennies, les hôpitaux ont perdu près de 18 000 places depuis 2017.
Chaque jeudi, Alternatives Economiques vous sélectionne les meilleures données de la semaine. Pour ce nouveau Graphorama, nous faisons le point sur la fermeture des lits d’hôpitaux, le mirage des offres d’emploi non pourvues, l’efficacité du crédit d’impôt recherche, les usages inégalitaires d’Internet dans le monde, et les ouvertures et fermetures de centrales nucléaires.
Le directeur du Mobilier national veut organiser une vente aux enchères au profit de la Fondation Hôpitaux de France présidée par l’épouse du locataire de l’Élysée. Problème : le mobilier national est inaliénable, et si de rares exceptions sont possibles, les recettes tombent normalement dans les caisses de l’État.
À la demande d’Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts travaille à un plan pour l’hôpital public. Mediapart en révèle le contenu. Au lieu de défendre l’intérêt général, il vise à accélérer la marchandisation de la santé et sa privatisation rampante.
Alors que Martin Hirsch vient de proposer d’augmenter le nombre de caméras dans les hôpitaux, l’efficacité de ce dispositif continue de poser questions.
Services d’urgence en grève partout en France, incidents à Lons le Saunier où des gendarmes ont réquisitionné des soignants sur ordre du Préfet, manifestation ce jeudi 6 mai devant le ministère de la Santé à l’appel du collectif Inter-Urgences… L’ampleur de la mobilisation est à la hauteur du malaise qui s’est durablement installé à l’hôpital public. Nous republions une enquête de février 2018 qui permet de mieux comprendre la crise profonde que traversent tous les personnels soignants.
La crise des urgences met au jour la compression des dépenses depuis 2010 dans le secteur hospitalier. L’accumulation de ces manques conduit à une impasse d’autant plus profonde que la politique de baisses des cotisations affaiblit le système. Un échec complet pour la stratégie du gouvernement.