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L’école AgroParisTech a annulé une journée d’étude avec des activistes antibassines et antispécistes, prévue le 25 janvier. Motif : éviter qu’elle ne leur serve de « caisse de résonance ». Elle a finalement été déplacée ailleurs.
La semaine dernière, Félix Blanc, 38 ans, militant EELV, a été interpellé dans le cadre de l’enquête sur le saccage de la cimenterie Lafarge de Marseille, avant d’être relâché au bout de trente-six heures. Il raconte.
En 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement a émis 629 avis défavorables aux demandes d’écoute des services spéciaux, visant en partie la mouvance écologiste. L’autorité indépendante souligne que « les convictions politiques ou syndicales n’ont pas à être contrôlées ».
De la Bretagne aux Alpes, des défenseurs de l'environnement sont frappés et intimidés. L'association France Nature Environnement dénombre 52 menaces et actes de violences en sept ans.
Après un été marqué par des catastrophes climatiques en cascade, de nombreux militants écologistes estiment que leurs actions doivent être plus visibles, quitte à choisir des modes d'actions plus radicaux.
Alors que le 12 novembre, les militants écologistes, jugés pour s’être introduits sur le tarmac de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont pu célébrer leur relaxe des principaux chefs d’accusation, la justice n’en finit plus de statuer sur le sort d’activistes engagés dans la lutte contre l’inaction climatique. Une tendance qui devrait se poursuivre, au vu de l'arsenal juridique élaboré par le gouvernement en tout juste cinq ans de mandat. Au risque de venir entraver la liberté de manifester et la liberté d’expression.
Un réseau de faux profils Twitter s'est fait passer ces dernières semaines pour des militants féministes, écologistes ou antiracistes. Ces faux comptes, parfois assez sophistiqués, tiennent des propos proches des discours militants, mais les caricaturent. Dans le viseur : les "woke".
Une mission d’information parlementaire pilotée par Les Républicains et La République en marche demande de « renforcer l’arsenal pénal » contre « les militants antiglyphosate, véganes ou antichasse ». Les propositions pourraient être inscrites dans la loi, une perspective qui inquiète fortement les militants écologistes ou antispécistes.
Après le coup d’éclat de Taha Bouhafs, “journaliste militant” accusé d’avoir signalé la présence d’Emmanuel Macron dans un théâtre, le journalisme non-militant a repris ses droits sur les chaînes info. Pour condamner les actions terroristes de syndicalistes radicalisés et vanter les réformes d’un gouvernement dépolitisé.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé la création d’une « cellule Demeter » pour lutter contre les intrusions dans les exploitations agricoles. L’association y voit une manière de la criminaliser.
Ils ne sont que quelques dizaines, pourtant la justice emploie les très grands moyens. «Libération» a pu consulter le dossier d’instruction contre les militants antidéchets nucléaires : une procédure titanesque employant les ressources les plus pointues… de la lutte antiterroriste.
10h30 de garde à vue pour trois militants #antipub qui commémoraient le 11 novembre à leur manière, pour "outrage en réunion à personne dépositaire de l'autorité publique".
Antinucléaires, zadistes, paysans, écologistes, solidaires avec les migrants… En France, la justice criminalise les militants, explique l’auteur de cette tribune. Qui s’interroge : quels modes d’action reste-t-il à une époque où la répression ne cesse, elle, de s’intensifier.
"Vingt-quatre militants écologistes ont été assignés à résidence en France, dont six à Rennes. Des assignations à résidence qui touchent aussi de nombreux musulmans. Obligés de pointer au commissariat à 9h, 14h et 19h, ils ne peuvent plus étudier, aller travailler, voire même emmener leurs enfants à l’école. Quant à sortir le soir ou fréquenter les terrasses de café, n’en parlons même pas quand l’Etat vous interdit de sortir de chez vous entre 20h et 6h. Témoignages."
"Depuis quelques semaines, le gouvernement brésilien a pris des mesures pour protéger des petits paysans et des écologistes menacés de mort en Amazonie. En mai, un couple de militants avait été assassiné lors d'une embuscade dans l'Etat du Para.
Un exemple loin d'être isolé. Le 12 juin, Celso Rodriguez, un Indien guarani de 42 ans, est, lui aussi, tombé dans une embuscade tendue par deux hommes armés, supposés à la solde d'éleveurs qui occupent le territoire de la communauté de Paraguassu, relate l'ONG Survival International. "La bataille pour la possession des terres est très violente, explique Fiona Watson, directrice des campagnes à Survival International. N'oublions pas que les sols qui appartiennent aux peuples indigènes recèlent de nombreuses richesses, en particulier des minerais.""