417 liens privés
La retraite universelle par points comment ça marche ? Pas facile de s'y retrouver entre la valeur du point, l'âge d'équilibre, les décotes. De nouveaux termes barbares qui font penser aux règles d'un jeu de société particulièrement complexe.
Ainsi donc le gouvernement a-t-il décidé, samedi 29 février, de recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution de la Vème république pour mettre un terme au débat parlementaire sur le projet de loi de réforme des retraites qu’il avait présenté le 24 janvier dernier.
Après l'avis sévère du Conseil d'État, après des mois de contestation dans la rue, après le "zadisme parlementaire" des Insoumis... l'exécutif se serait bien passé des réserves de sa majorité.
La polémique autour de l’indexation des retraites s’envenime. L’intersyndicale de l’Insee estime que l’institut « n’a pas à répondre aux “commandes” du gouvernement lorsque celle-ci porte sur un indicateur central dans un projet de loi contesté. »
A cinq jours du début des débats en séance, à l’Assemblée nationale, sur le projet de loi réformant le système des retraites, la sérénité est loin d’être revenue dans la majorité. Dans une lettre adressée mardi 11 février au premier ministre, Edouard Philippe, et dont Le Monde a pu prendre connaissance, deux piliers La République en marche (LRM) de la commission des finances du Palais-Bourbon, Emilie Cariou (Meuse) et Laurent Saint-Martin (Val-de-Marne), listent les interrogations concernant les « mesures de compensations » envisagées pour accompagner la réforme pour les différentes populations concernées, et dont les modalités et le coût ne sont pas encore connus.
Catherine Zaidman, cadre retraitée de la fonction publique, estime dans une tribune au « Monde », que les résultats présentés par la CNAV n’ont qu’une valeur très relative, ils sont incomplets, puisque aucun tableau de financement global n’est disponible.
L’étude d’impact sur la réforme des retraites révèle un creusement des écarts de pension en faveur des hautes rémunérations, sans tirer de conclusions sur la globalité des effets distributifs, observe l’économiste Michaël Zemmour dans une tribune au « Monde ».
Des projections financières « lacunaires », des « différences de traitement » injustifiées, un recours exagéré aux ordonnances, des promesses contraires à la Constitution… Dans son avis rendu le 24 janvier, le Conseil d’État attaque sévèrement la réforme des retraites. Et dénonce l’empressement de l’exécutif à vouloir faire passer un texte dont la « sécurité juridique » n’est pas garantie.
Saisie le 3 janvier, la plus haute juridiction administrative française a notamment critiqué le choix de recourir à 29 ordonnances et déploré des projections financières "lacunaires".
Le nouveau système des retraites prévoit un ajustement permanent des paramètres en fonction de la situation financière. En cas de crise, ce mécanisme d’austérité permanente pourrait être particulièrement violent.
Le gouvernement va devoir amender son dispositif censé garantir aux profs qu'ils ne seront pas les grands perdants de la réforme des retraites.
Saisie le 3 janvier, la plus haute juridiction du pays a rendu un avis très sévère sur le projet de réforme défendu par le gouvernement. Le Conseil d'Etat dit n'avoir pas eu le temps nécessaire pour étudier sereinement les textes de loi et critique également les projections financières et les engagements pris par l'exécutif.
Le Conseil d’État estime ne pas avoir eu le temps de « garantir au mieux la sécurité juridique » de la réforme des retraites, selon un avis publié ce vendredi 24 janvier. L’institution déplore aussi les « projections financières lacunaires » du gouvernement et un recours aux ordonnances qui « fait perdre la visibilité d’ensemble ».
Dans un avis publié vendredi, la plus haute juridiction administrative française déplore aussi les « projections financières lacunaires » du gouvernement.
Selon une étude de l’Agirc-Arrco, le futur régime universel va se retrouver avec une facture annuelle de 3,7 milliards d’euros sur les 15 prochaines années.
Le gouvernement dévoile ce vendredi l'étude d'impact complète du projet de loi sur les retraites, présenté en Conseil des ministres. La baisse du poids des dépenses de retraite à 13 % de PIB et la perspective d'un âge d'équilibre à 65 ans à long terme vont compliquer sa communication.
Dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, le comité de mobilisation de Dauphine a organisé avec l'Irisso (laboratoire de sciences sociales) une réunion d'information et de débat.
Une étude de l’Agirc-Arrco évalue effectivement à 67 milliards d'euros, sur quinze ans, le coût de la mesure pour les régime de retraites complémentaires.
Sur Twitter circule un visuel de l'assureur vantant les produits d'épargne retraite, avec pour argument la dégradation attendue du niveau des pensions à cause de la réforme gouvernementale.
Un organisme centralisé décidera de tout, sous contrôle du gouvernement et des dogmes néolibéraux.