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Coupes du monde de football et Jeux olympiques, hennissements de tennismen, monarchies pétrolières de la Formule 1, championnats de ballons plus ou moins ronds, paris en ligne et matchs truqués, droits TV faramineux, bulle spéculative sur la valeur des champions… Jamais le sport ne semble tant avoir eu l’odeur de l’argent.
Tout le monde s’accorde à dire que l’exercice physique est bon pour la santé. Parmi ses nombreux avantages, on peut noter l’amélioration des fonctions cardiaques et cérébrales, la régulation du poids, le ralentissement des effets du vieillissement et la réduction des risques de souffrir de plusieurs maladies chroniques.
La conception par Chaumet des médailles olympiques et paralympiques n’est que le dernier exemple de l’investissement du leader mondial du luxe dans le sport.
Une vingtaine de présidents de fédérations (rugby, handball, tennis, basket...) apportent leur soutien à la ministre des Sports, dans la tourmente depuis sa nomination à l'Education nationale.
À la fin de courses transatlantiques, comme la Transat Jacques Vabre, de nombreux bateaux rentrent en Europe à bord... d’un cargo. Une pollution qui embarrasse certains skippers, mais pas les sponsors ni les organisateurs.
Depuis ses débuts (en 1950), la course automobile n’a jamais eu une super image d’un point de vue écologique. Et aujourd’hui pas mal de gens ne comprennent pas que ce sport continue d’exister tel quel (parce que, au hasard, on doit polluer moins et que les deux vont pas très bien ensemble).
Dans la course au divertissement, on cherche à capter un maximum d'audience, à la télé comme ailleurs. Pour y parvenir, les youtubeurs, streameurs et autres stars d'internet n'hésitent pas à repousser les limites du jamais vu, en l'occurrence ici sur Twitch. Pourtant, l'impression que rien n'est impossible au nom du divertissement vient se mesurer à l'idée que rien ne sera plus possible si on ne prend pas en compte les réalités environnementales derrière nos désirs. Le Grand Prix Explorer est un exemple parlant. Si vous êtes passé à côté de cette actualité : félicitations, vous faites partie des rares. Car cette compétition-spectacle automobile de Formule 4 qui réunissait 22 personnalités d'internet a été pour la plupart des médias le marqueur d'un jour exceptionnel. La raison ? Plus d'un million de personnes se sont connectés sur Twitch pour regarder la course.
Dans la catégorie déni numéro 346, je souhaiterais le petit frère du chanteur s’il vous plaît : le sportif de haut niveau. Nous sommes des millions à admirer Federer, Messi et Ronaldo. Des millions à être en ébullition devant la ligue des champions, les Jeux Olympiques, les championnats du monde de notre sport favori… Et pourtant. J’ai une très mauvaise nouvelle : pour que Roger Federer puisse continuer à nous faire vibrer, il faudrait des dizaines de planètes pour supporter son empreinte carbone. Vous admirez la façon dont Lewis Hamilton attaque ses chicanes ? Bah Lewis, il va falloir qu’il rentre au stand. Tentons de mettre notre dissonance cognitive de côté et de prendre du recul, même sur celles et ceux qui nous font vibrer. Dans le monde d’après, le sport de haut-niveau doit-il disparaître ?