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Pour la première fois, une entreprise minière s’apprête à exploiter les fonds marins pour y collecter des roches riches en métaux à destination des batteries de voitures électriques. Une pratique qui promet de détruire des écosystèmes encore inexplorés et qui pourrait constituer une « bombe climatique » à retardement.
A moins d'une transformation radicale du système économique, les pandémies comme le Covid-19 vont se multiplier et faire plus de morts, alertent jeudi des experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) soulignant l'immense réservoir de virus inconnus dans le monde animal.
De plus en plus de nouvelles maladies infectieuses émergent, principalement à cause de la destruction des écosystèmes. Prévenir leur apparition serait la seule solution durable, selon un nouveau rapport international.
Y a-t-il vraiment, dans les écosystèmes, un seuil de perturbations au-delà duquel le milieu se détériore brutalement ? Cette idée, qui guide aujourd’hui les politiques environnementales, est remise en question par un groupe d’écologues. Après avoir recensé et analysé plus de 4 000 études écosystémiques, ils affirment que les points de basculement sont pratiquement inexistants : les écosystèmes se dégradent en réalité bien avant.
Nous sommes habitués aux annonces catastrophiques sur la biodiversité mais, en un sens, pour nous, tout va bien. La destruction continue des écosystèmes n'a que peu d'impact sur notre quotidien. Près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe en moins de 30 ans ; les campagnes françaises ont perdu un tiers de leurs oiseaux en 15 ans ; 60 % des animaux sauvages ont disparu dans le monde depuis 1970 ; 50 000 km2 de forêts sont rasés chaque année (deux fois la superficie de la Bretagne) ; 7 % des espèces auraient déjà été éradiquées, nous faisant entrer à une vitesse record dans la 6e extinction de masse de l'histoire de la Terre. Bien sûr, cette dégradation régulière du vivant est dramatique en elle-même. Mais, à part la moindre quantité d'insectes sur les pare-brises ou la disparition des coquelicots au bord des routes, les paysages n'ont en apparence pas tellement changé à court terme pour le citoyen et, a fortiori, pour le citadin lambda qui continue de profiter de balades en forêts et mange tous les jours à sa faim. Ce constat – un brin provocateur – pourrait être amené à changer radicalement. Car les écosystèmes, extrêmement complexes, pourraient s'approcher d'un point de bascule un peu partout sur la planète. Après un déclin lent et continu et passé un certain seuil, l'effondrement soudain et sans signe précurseur connu des écosystèmes serait encore plus catastrophique que ce que nous connaissons aujourd'hui. C'est ce qu'étudient les écologues. Nicolas Mouquet, directeur de recherche au CNRS, nous a parlé des fascinants et mystérieux mécanismes qui régulent les écosystèmes, et de l'urgence d'en prendre soin.
" Cinq ans d'observation, 43 caméras de vidéosurveillance et des centaines de milliers de photos pour arriver à une conclusion : l'être humain est l'espèce qui a le plus d'influence sur le fonctionnement des milieux naturels. A première vue, la découverte n'en est pas une. Mais les résultats de l'étude réalisée par l'université de Calgary (Canada) et publiée le 8 mai dans la revue PLOs One remettent en question la grille d'analyse traditionnelle des écosystèmes. Selon le groupe de chercheurs canadiens, pendant des années, le facteur humain a été sous-estimé."