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« Le remède miracle n’en était pas un. » C’est la conclusion à laquelle est arrivée une équipe de chercheurs américains concernant le glyphosate. Si l’herbicide est critiqué en raison de ses effets sur la santé et la biodiversité, son efficacité est considérée comme le principal argument en sa faveur : difficile de trouver moins cher et plus efficace pour désherber.
Les écologistes et la gauche au Parlement européen critiquent les « libéraux » qui opposent écologie et agriculteurs, à quelques mois des élections européennes. Sans toutefois s’accorder sur le calendrier de sortie de l’herbicide.
Ce samedi 21 octobre marque la journée nationale du vers de terre. Moins populaire que l’abeille, peu aimé du public, cet animal fouisseur pâtit d’un manque de reconnaissance médiatique et institutionnelle. Il est pourtant essentiel pour assurer l’équilibre des sols. A l’heure où la Commission européenne planche sur la possible réautorisation du glyphosate, Céline Pelosi, directrice de recherche en agroécologie à l’Inrae, revient sur les effets néfastes des pesticides sur les lombrics.
Novembre 2017 : le président de la République promet l’interdiction du glyphosate « au plus tard dans trois ans ». Six ans plus tard, Paris soutient la ré-homologation de l’herbicide en Europe, tout en cherchant à en limiter la durée.
Les experts du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides ont reconnu un lien entre l’utilisation de l’herbicide controversé pendant la grossesse de la mère et la maladie de l’enfant, aujourd’hui âgé de 16 ans. Une première en France.
L’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, estime que l’herbicide le plus vendu au monde ne pose pas de risque majeur pour la santé humaine. Mais pour Laurence Huc, toxicologue et spécialiste des pesticides, cette évaluation « ne correspond à aucun canon scientifique ».
La Commission européenne a proposé de renouveler l’autorisation du glyphosate, un herbicide répandu, mais très controversé, pour une période de 10 ans, avec un certain nombre de restrictions.
D’après le projet de réglementation consulté par Mediapart, qui doit être présenté vendredi par la Commission, l’exécutif européen propose de réautoriser pour dix ans l’herbicide sur le continent européen.
Face à la caméra de Mediapart, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau se dit favorable au maintien de l’herbicide sur le marché, tout en faisant valoir que sa consommation a diminué de 30 % en France. Un chiffre à relativiser.
99,8% des 6 795 échantillons d’urines analysés sont contaminés au glyphosate, ce pesticide controversé. Bien que sa dangerosité soit encore un sujet de discorde parmi les scientifiques, cette énième étude fait désordre.
"On voit que la France ne va pas en direction d'une réduction des pesticides", estime la responsable de campagne "Notre affaire à tous", l'une des cinq associations qui attaquent l'Etat en justice pour réduire l'utilisation des pesticides.
Les plaintes d'investisseurs en Allemagne contre Bayer dans l'affaire du glyphosate représentent au total près de 2,2 milliards d'euros de dommages et intérêts, a affirmé mardi le cabinet d'avocat Tilp, qui espère l'ouverture d'un procès groupé dès cette année.
Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association Générations futures, 99 % des études sur la toxicité du pesticide sont jugées non pertinentes ou non fiables par le rapport préliminaire européen.
L’Union européenne doit se prononcer d’ici décembre 2022 sur la réautorisation du glyphosate. Selon l’association Générations futures, le rapport évaluant la dangerosité de cet herbicide favoriserait les études issues de l’industrie agrochimique au détriment de celles de la littérature scientifique.
Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association Générations futures, 99 % des études sur la toxicité du pesticide sont jugées non pertinentes ou non fiables par le rapport préliminaire européen.
Le rapport d’expertise de l’Inserm sur les pesticides, publié le 30 juin, confirme que ceux-ci sont désormais présents dans tous les milieux (terre, eaux, air) et que nous y sommes, comme toute la faune et la flore, désormais exposés. Pour l’espèce humaine, une des conséquences de cette omniprésence est l’identification, en plus d’atteintes neurologiques (maladie de Parkinson, d’Alzheimer, sclérose latérale amyotrophique – SLA), de divers types de cancers (myélomes, lymphomes non-hodgkiniens, cancer de la prostate) liés aux effets mutagènes conduisant à la modification de la séquence des gènes, entraînés par les pesticides.
C’est la proportion d’études jugées « non fiables » par deux spécialistes, parmi toutes les études réalisées par les industriels et utilisées par l’Efsa pour évaluer les risques liés au glyphosate avant sa réautorisation en 2017. Habituellement classées « secret industriel » mais récupérées par l’ONG SumOfUs suite à une injonction de justice, ces études ont été épluchées par deux scientifiques autrichiens qui les ont comparées aux « bonnes pratiques » établies par l’OCDE. Des bonnes pratiques très peu respectées finalement, ce qui pourrait expliquer les divergences entre le Circ qui classe le glyphosate comme cancérogène, et les agences européennes qui ne font pas ce lien.
Les études sur lesquelles les autorités sanitaires européennes ont fondé leur avis pour autoriser le glyphosate, l'herbicide qui a fait la fortune de Monsanto, sont jugées « désastreuses » par des toxicologues autrichiens qui ont eu accès à des dossiers jusque-là confidentiels. L'allemand Bayer, qui a acheté Monsanto, affirme que l'herbicide n'est « ni génotoxique, ni cancérigène ».
Un groupe de chercheurs de l’Inserm a publié mercredi 30 juin une expertise collective confirmant la relation entre certaines maladies et une exposition aux pesticides. Trois substances en particulier les ont intéressés : le glyphosate, le chlordécone et les fongicides SDHI.
Melanin, a black-brown pigment found throughout all kingdoms of life, has diverse biological functions including UV protection, thermoregulation, oxidant scavenging, arthropod immunity, and microbial virulence. Given melanin’s broad roles in the biosphere, particularly in insect immune defenses, it is important to understand how exposure to ubiquitous environmental contaminants affects melanization. Glyphosate—the most widely used herbicide globally—inhibits melanin production, which could have wide-ranging implications in the health of many organisms, including insects. Here, we demonstrate that glyphosate has deleterious effects on insect health in 2 evolutionary distant species, Galleria mellonella (Lepidoptera: Pyralidae) and Anopheles gambiae (Diptera: Culicidae), suggesting a broad effect in insects. Glyphosate reduced survival of G. mellonella caterpillars following infection with the fungus Cryptococcus neoformans and decreased the size of melanized nodules formed in hemolymph, which normally help eliminate infection. Glyphosate also increased the burden of the malaria-causing parasite Plasmodium falciparum in A. gambiae mosquitoes, altered uninfected mosquito survival, and perturbed the microbial composition of adult mosquito midguts. Our results show that glyphosate’s mechanism of melanin inhibition involves antioxidant synergy and disruption of the reaction oxidation–reduction balance. Overall, these findings suggest that glyphosate’s environmental accumulation could render insects more susceptible to microbial pathogens due to melanin inhibition, immune impairment, and perturbations in microbiota composition, potentially contributing to declines in insect populations.