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Le rapport d’expertise de l’Inserm sur les pesticides, publié le 30 juin, confirme que ceux-ci sont désormais présents dans tous les milieux (terre, eaux, air) et que nous y sommes, comme toute la faune et la flore, désormais exposés. Pour l’espèce humaine, une des conséquences de cette omniprésence est l’identification, en plus d’atteintes neurologiques (maladie de Parkinson, d’Alzheimer, sclérose latérale amyotrophique – SLA), de divers types de cancers (myélomes, lymphomes non-hodgkiniens, cancer de la prostate) liés aux effets mutagènes conduisant à la modification de la séquence des gènes, entraînés par les pesticides.
Les pesticides épandus pour protéger les récoltes des attaques fongiques ont engendré des résistances, y compris chez des souches qui infectent l’homme.
La pollution de l’air affecterait les capacités verbales et mathématiques des personnes exposées. Un danger qui concerne principalement la Chine, où l’étude a été menée et où les pics de pollution sont extrêmes. Pékin prend des mesures radicales pour enrayer le phénomène.
"De nouvelles études sur les pesticides démontrent que, dans des conditions réelles d’analyse, beaucoup sont responsables de la mort des abeilles."
"Le projet européen GRACE a rendu, en novembre 2015, ses conclusions quant à la pertinence réglementaire des analyses de toxicologie à court (90 jours) et long terme (un an) sur rats (1) dans le cadre de l’évaluation des plantes génétiquement modifiées (PGM). Trois ans après son lancement et en se basant sur une expérience avec un seul OGM, les scientifiques qui ont participé à ce projet concluent que, d’une manière générale, les analyses à long terme n’apportent aucune information scientifique supplémentaire aux analyses à 90 jours. Mais ils vont plus loin encore et concluent que les analyses de toxicologie à 90 jours, elles-mêmes, n’apportent pas plus d’informations scientifiques que les analyses de comparaison de composition. Une aubaine pour les entreprises qui n’ont pas tardé à réclamer à la Commission européenne le retrait de l’obligation légale de fournir de telles analyses de toxicologie dans les dossiers de demande d’autorisation."
"ruxelles, juin 2014 : l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) organise, en grande pompe, un colloque international consacré à « l’évaluation des risques des plantes génétiquement modifiées à l’aide d’ARNi ». Par ARNi, il faut entendre : technique d’interférence à ARN. Une nouvelle technique ? Pas vraiment puisque des OGM utilisant l’interférence à ARN sont déjà en cours de demandes d’autorisation dans l’Union européenne depuis 2010 et qu’en 1994 déjà, la tomate Flavr/Savr, modifiée pour exprimer un ARN spécifique, était commercialement autorisée. Vingt ans plus tard, il était temps que les experts européens creusent le sujet..."
"Les insectes peuvent-ils tirer profit de plantes génétiquement modifiées (PGM) insecticides ? Cette question n’est pas soulevée par de tâtillons militants anti-OGM, loin de là. Elle est issue d’un article scientifique publié en 2014 dans la revue Bulletin of Entomological Research par des chercheurs brésiliens... et Monsanto !
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Dans cet article, les chercheurs, dont ceux de Monsanto, montrent que le maïs MON87701*MON89788 génétiquement modifié pour produire une protéine insecticide n’a, ô surprise !, aucun impact sur Spodoptera eridania, un lépidoptère non cible. Bien au contraire, et curieusement, il favorise son développement !
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Les auteurs ont noté que cette chenille se développait davantage quand elle se trouvait en contact avec ce maïs GM Bt. Les auteurs expliquent simplement que ce phénomène n’est pas lié à « la présence de la toxine [Bt] » mais « indirectement aux modifications non souhaitées des caractéristiques de la plante causées par l’insertion du transgène ou des étapes d’amélioration végétale après transformation ». Ce qu’affirment, depuis de nombreuses années, les scientifiques sceptiques vis-à-vis de la transgenèse qui considèrent que l’insertion d’un transgène peut produire des effets connexes non désirés."
"Par une coïncidence incroyable – quoique ! –, le jour même où la « loi Abeille » relative à l’exposition aux ondes électromagnétiques était adoptée, on apprenait qu’un jeune était mort en montagne et qu’il ne portait pas de balise Arva qui, peut-être (autopsie en cours), aurait pu lui sauver la vie. Il trouvait que « les ondes pouvaient être nocives »…
Mais qui peut aujourd’hui s’étonner qu’à force de diffusion d’informations mensongères et irresponsables, on en arrive à des comportements aussi stupides ? L’Association française pour l’information scientifique (Afis) l’a bien décrit deux jours avant le vote de la loi. Cela ne fait que commencer…"
"Hier matin, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la proposition de loi écologiste visant à diminuer l’exposition de la population aux ondes électromagnétiques émises par nos nombreux appareils connectés (smartphones, modems...). Le tout sous les vives critiques de l’UMP, qui dénonçait un texte anxiogène et faisant peser de nouvelles contraintes sur les acteurs du secteur. On fait le point."
"L'Autorité européenne pour la sécurité des aliments vient de trancher : l'exposition actuelle des consommateurs au bisphénol A est sans risque pour leur santé."
"Avec l'interdiction étendue du bisphénol A aux récipients alimentaires, on pensait être débarrassé de ses risques sur la santé. Que nenni ! Le bisphénol F et le bisphénol S, substituts du bisphénol A dans certaines applications, ont le même effet négatif sur le testicule fœtal humain que celui du bisphénol A. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs de l'Unité mixte de recherche 967 « Cellules souches, Radiations et instabilité génétique » (CEA/Inserm/université Paris Diderot)[1] avec la même méthode in vitro qui avait permis à l'équipe d'analyser, en 2012, l'effet négatif du bisphénol A sur le testicule[2]."
"Remplacer le bisphénol A (BPA), mais par quoi ? L’affaire pourrait vite tourner au casse-tête toxicologique et industriel. Alors que depuis le 1er janvier le BPA n’est plus autorisé dans les contenants alimentaires en France, de nombreuses questions demeurent ouvertes sur les risques présentés par ses substituts. Et, en particulier, par les bisphénols versions « S » (BPS) et « F » (BPF). Des travaux français publiés dans la dernière édition de la revue Fertility & Sterility montrent que ces deux produits qui ont été, ou sont encore, utilisés en remplacement du BPA présentent les mêmes effets négatifs sur le développement de l’appareil génital masculin."
"De plus en plus de questions se posent au sujet des perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques qui, à doses parfois minuscules, bousculent notre équilibre hormonal. Le plus connu d'entre eux, le bisphénol A, va ainsi être interdit dans tous les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2015. Epidémiologiste de l'environnement à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et directeur du conseil scientifique du Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE), Rémy Slama répond, dans cette vidéo d'Universcience, aux principales interrogations qu'ont suscitées ces molécules qui ont remis en question certains principes de la toxicologie."
"Cinq projets sont en cours dans l’Union européenne pour essayer, officiellement, de répondre à la question de la toxicité des OGM à long terme. Quatre d’entre eux sont menés sous l’égide de la Commission européenne et le dernier sous celle du gouvernement français. Au-delà de leurs différences méthodologiques, que nous allons analyser, pourquoi un tel déploiement d’argent et d’énergie, quinze ans après les premières autorisations d’OGM ?"
"Le Pesticide Action Network Europe (*) et Générations Futures publient ce jour un rapport qui montre que les régulateurs ignorent l'obligation légale de produire toutes les études scientifiques de moins de 10 ans dans les dossiers de demande d’homologation des matières actives de pesticides au niveau européen. Ce rapport, assez technique, très sérieux, montre aussi que les régulateurs n’utilisent pas ces études pour définir des niveaux d'exposition les plus sûrs possibles mais se contentent des études fournies par les industriels eux-mêmes."
"90 millions de substances : tel est l’héritage, non définitif, que nous lègue l’industrie chimique depuis son inexorable essor, lors de la Première guerre mondiale. Parmi elles, combien de substances toxiques – DDT, phtalates, bisphénol A, cancérogènes et autres perturbateurs endocriniens… ? Pourquoi un tel silence, une telle absence de contrôle ? Dans son livre « Un empoisonnement universel », le journaliste Fabrice Nicolino raconte l’histoire de cette industrie et comment elle a, impunément et littéralement, inondé nos vies de molécules. Une situation dont nous prenons conscience seulement aujourd’hui en constatant ses terribles conséquences, de l’explosion des cancers à celle la maladie d’Alzheimer en passant par le diabète. Entretien."