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Les plaintes d'investisseurs en Allemagne contre Bayer dans l'affaire du glyphosate représentent au total près de 2,2 milliards d'euros de dommages et intérêts, a affirmé mardi le cabinet d'avocat Tilp, qui espère l'ouverture d'un procès groupé dès cette année.
Les études sur lesquelles les autorités sanitaires européennes ont fondé leur avis pour autoriser le glyphosate, l'herbicide qui a fait la fortune de Monsanto, sont jugées « désastreuses » par des toxicologues autrichiens qui ont eu accès à des dossiers jusque-là confidentiels. L'allemand Bayer, qui a acheté Monsanto, affirme que l'herbicide n'est « ni génotoxique, ni cancérigène ».
Le professeur Seralini revient sur son combat contre la firme Monsanto, à la lumière de milliers de documents confidentiels rendus publics par la multinationale, depuis absorbée par Bayer. Ces documents montrent l’obsession de ces fabricants d’herbicide à l’encontre de M.Seralini ainsi que le dévoiement des réglementations sanitaires.
Glyphosate: Monsanto aussi condamné parce que son "Roundup" a "considérablement" contribué à la maladie d'un plaignant
Eric Andrieu, député européen PS et président de la commission d’investigation “Pesticides” au Parlement européen, a réagi à la condamnation de Monsanto aux États-Unis.
Le grand groupe agrochimique avait été condamné, en octobre, à payer 78,5 millions de dollars de dommages et intérêts à un jardinier états-unien souffrant d’un cancer.
Le géant américain a été condamné à payer 289 millions de dollars à un jardinier américain pour ne pas l'avoir informé de la dangerosité de ses herbicides. Plusieurs milliers d'affaires similaires sont en cours aux Etats-Unis.
Prolongeant son enquête de 2008 sur les dangers des produits toxiques de la firme américaine Monsanto, Marie-Monique Robin démontre, dans un documentaire diffusé ce soir sur Arte (1), l’ampleur de la dangerosité de cet herbicide. Entretien.
Le Roundup fait partie des « produits formulés ». En plus du glyphosate, ils contiennent d’autres substances qui peuvent eux aussi présenter une toxicité.
"Alors que l’innocuité du glyphosate divise les experts, la question du renouvellement de son autorisation se pose au sein de l’UE. Depuis 2012, la substance, présente dans de nombreux herbicides, est en attente de ce renouvellement, plusieurs fois repoussé suite aux désaccords des États. Le 28 juin, soit deux jours avant la fin de l’autorisation de la substance, la Commission européenne décide de prolonger une nouvelle fois l’autorisation de 18 mois."
"Nouveau rebondissement dans le feuilleton d’une éventuelle interdiction du glyphosate, désherbant le plus vendu au monde. Le 7 mars dernier, le comité d’experts de la Commission européenne chargé de renouveler, ou non, l’autorisation du produit pour une durée de 15 ans ne s’est finalement.... pas prononcé. La majorité nécessaire pour obtenir une décision n’a pas été obtenue. Le vote a été reporté au mois prochain, voire au mois suivant. Fait inhabituel, la Commission ne s’est donc pas contentée de l’avis rendu en novembre dernier par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui avait affirmé que le caractère cancérogène du glyphosate était « improbable ». On s’attendait donc à ce que le produit soit de nouveau autorisé en Europe, malgré son classement comme cancérogène probable par l’organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015."
"La Commission européenne a dû reporter mardi 8 mars un vote sur sa proposition de prolonger l’autorisation de l’utilisation du glyphosate pour quinze ans, après que plusieurs pays européens ont rejoint le camp des opposants à cette substance soupçonnée d’être cancérogène."
"Face à la levée de boucliers, la Commission a dû reculer et finalement renoncer à faire voter le renouvellement pour 15 ans de l’autorisation du Glyphosate, par le Comité d’experts des Etats-membres."
"La Commission européenne doit se prononcer sur l'autorisation ou non de vente d’un herbicide, le glyphosate, qui entre dans la composition du Roundup de Monsanto. Problème : l'avis de l'Autorité européenne prend en compte les études favorables des industriels, tandis que de nombreux scientifiques estiment que le produit est cancérogène."
"Les Amis de la Terre Autriche (Global 2000) ont annoncé mercredi à Vienne qu’ils déposaient une plainte relative à l’herbicide glyphosate, contre le producteur de semences Monsanto, l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Office fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR). L’association écologiste constate que de graves manquements dans la procédure ont amené à la conclusion que ce produit « ne serait pas cancérigène »."
"Alors que la Commission européenne s’apprête à renouveler pour 15 ans l’autorisation du principal composant du désherbant Roundup, un collectif d'ONG porte plainte contre l'entreprise qui le produit, Monsanto, et l'Autorité européenne de sécurité des aliments."
"L’Agence de protection de l’Environnement (EPA) affirme aujourd’hui que les citoyens états-uniens peuvent sans danger avoir un régime alimentaire qui dépasse 41 fois la dose limite de 2,4-D qu’elle a autorisée il y a dix ans ! C’est un niveau bien plus élevé que ce qui est autorisé en Chine, en Russie, en Australie, en Corée du Sud au Canada ou au Brésil. Ce niveau est plus élevé que celui que recommande l’Organisation Mondiale de la Santé."
"90 scientifiques du monde entier mettent en cause l’étude du gouvernement allemand qui a servi de base à la décision de l’Agence européenne de Sécurité alimentaire et demandent à la Commission "DE NE PAS TENIR COMPTE DES CONCLUSIONS ERRONÉES DE L’AESA SUR LE GLYPHOSATE"."
"Le glyphosate est le principe actif de plusieurs herbicides (dont le Roundup de Monsanto, mais depuis 2000, année de fin du brevet sur cette molécule, de nombreuses autres entreprises commercialisent des herbicides à base de glyphosate). Dans l’Union européenne, les pesticides sont autorisés pour une période de dix ans. Ce délai, pour le glyphosate, devait expirer en 2012, mais cette molécule reste autorisée le temps de « négocier » son renouvellement pour les dix prochaines années. Si l’ensemble des comités d’experts soulignent des impacts avec le glyphosate sous sa forme commerciale, ils publient cependant des avis divergents sur la molécule de glyphosate elle-même. La décision de renouvellement – ou non - d’autorisation de cette dernière aura bien sûr des conséquences aussi sur les dossiers des plantes génétiquement modifiées (PGM), la majorité d’entre elles ayant été modifiées pour « tolérer » le Roundup."
"Le glyphosate, molécule cancérigène ? « Improbable », a tranché l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), le jeudi 12 novembre. Le Roundup, désherbant le plus vendu au monde et dont le glyphosate est l’ingrédient principal, se retrouve ainsi blanchi de tout soupçon. Voilà qui va soulager Monsanto, l’industriel qui fabrique et commercialise le Roundup, mais qui contredit l’avis rendu en mars dernier par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il avait classé le glyphosate dans sa liste des substances « cancérogènes probables »."