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Travailler moins, c’est polluer moins rappelle, dans un entretien au « Monde », l’économiste Aurélie Piet, qui plaide notamment pour l’instauration des trente-deux heures hebdomadaires.
Entre pénibilité du travail, horaires intenables, salaires trop faibles, dépression, burn out, bull shit jobs, perte de sens, depuis quelques années, nombreux sont ceux qui questionnent leur rapport au travail. Ils décident de tout plaquer, de changer de carrière, ou de ne plus mettre le travail au cœur de leur vie. Alors que l’urgence écologique devient de plus en plus concrète, que les conditions de travail se dégradent et que l’emploi se précarise, certains spécialistes commencent à parler de crise du travail.
Depuis l’automne, dans la région de Valence, l’Espagne expérimente la « semaine courte » : 4 jours, 32 heures de travail hebdomadaire, avant de l’étendre éventuellement à tout le pays. En France, du côté du patronat comme du gouvernement et de l’Élysée, on est bien loin de cette ligne. Pourtant, à des degrés divers, certaines entreprises ont franchi le pas et cet aménagement, bien perçu par les salariés, n’est pas forcément une mauvaise affaire pour les entreprises. La preuve par trois exemples.
Environ 85% des travailleurs islandais sont actuellement sur le pont ou en passe de l'être seulement quatre jours de la semaine, au lieu de cinq. Sans que cela n'affecte leur salaire.
Le plus grand essai de réduction de temps de travail a été réalisé en Islande et se trouve être un grand succès, à tel point que l'idée devrait être reprise au Royaume-Uni, indique The Independent.
A l’heure où la fiscalité environnementale monopolise les débats en France, un tout autre sujet anime le cercle des économistes écologiques, notamment aux Etats-Unis : la réduction du temps de travail.
Relayée par de nombreux sites d’informations anglophones et francophones, la nouvelle, démentie par le gouvernement finlandais, se fonde sur des propos de la première ministre, tenus cet été, alors qu’elle n’était que ministre des transports.
Sanna Marin, la jeune Première ministre finlandaise, a fait une proposition surprenante : une semaine de travail raccourcie. Quatre jours de six heures pour un même salaire.
Dans cette tribune, François Ruffin rappelle l’enjeu de la bataille des retraites : réduire la place du travail dans nos vies. Et comment ce projet d’émancipation est éminemment écologique.
D’après le groupe de réflexion Autonomy, les pays signataires de la COP21 devraient réduire drastiquement le temps de travail, afin de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. Un de ses chercheurs a calculé le nombre idéal d’heures de travail hebdomadaire pour trois pays.