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La présidente du tribunal a déclaré que s’il n’y a pas « la preuve d’un projet abouti », les membres avaient « l’intention de troubler gravement l’ordre public » . La défense dénonce une décision « dangereuse », « morale » et « politique ».
Sept personnes issues des milieux anarcho-libertaires ont été condamnées ce vendredi 22 décembre à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à cinq ans de prison ferme, dont trente mois avec sursis probatoire. L’énoncé de la décision a donné lieu à plusieurs incidents dans une atmosphère parfois surréaliste.
Outils de chiffrement lors du procès du 8 décembre : du fantasme à la réalité – La Quadrature du Net
Durant quatre semaines, en octobre dernier, se sont tenues au tribunal de Paris les audiences du procès du « 8 décembre ». Dans cette affaire, sept personnes sont poursuivies pour « association de malfaiteurs terroristes ». Toutes contestent les faits reprochés et trois ans d’instruction n’auront pas réussi à faire émerger la moindre preuve de projet terroriste. Parmi les « preuves » avancées par le parquet et les agents de renseignement pour démontrer cette intention « terroriste », on retrouvait des éléments relatifs à l’utilisation d’outils de protection de la vie privée, censés illustrer une certaine clandestinité. Scandalisé·es, nous avions révélé et dénoncé vigoureusement cet amalgame dangereux et malhonnête. Quelle a été la place accordée à ce sujet lors de l’examen de l’affaire par le tribunal correctionnel antiterroriste ? Retour sur les audiences auxquelles nous avons assisté, en amont de l’annonce du délibéré prévue pour le 22 décembre prochain1.
Au terme d’une audience lunaire ce vendredi, les sept « accusés du 8 décembre » ont été condamnés pour association de malfaiteurs terroriste. Malgré l’absence de projet concret, et au prix d’une jurisprudence dangereuse.
Cet article a été rédigé sur la base d’informations relatives à l’affaire dite du “8 décembre”1 dans laquelle 7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023. Ce sera le premier procès antiterroriste visant « l’ultragauche » depuis le fiasco de l’affaire Tarnac2.
Dépenses de lobbying en augmentation rapide, débauchage de hauts fonctionnaires, contacts à l’Élysée, partenariats financiers avec des médias, des thinks tanks et des institutions de recherche... Plongée dans la redoutable machinerie de lobbying et d’influence déployée en France par les géants du web Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.
Mardi 13 décembre 2022, l'Observatoire des multinationales a publié un rapport très complet sur les pratiques de lobbying des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) en France. Un document éclairant et particulièrement utile tant il y a peu de données disponibles sur ces pratiques au niveau français.
Le ministère de l'Éducation nationale estime que les solutions Office 365 de Microsoft (dont Word, Excel, Power Point...) et celles de Google Workspace ne sont pas conformes aux exigences européennes sur la protection des données et à la doctrine « cloud au centre » de l’État . Il demande aux écoles, collèges et lycées « d'arrêter tout déploiement ou extension » des solutions des deux géants américains, déjà très déployées. Ravies, les alternatives françaises se positionnent pour prendre le relais.
Le gouvernement a affirmé mardi avoir « demandé [qu’on arrête] tout déploiement » des outils de Microsoft et Google, omniprésents dans les classes françaises. La préoccupation grandit en matière de souveraineté numérique et de protection des données personnelles.
La Commission européenne souhaite que les GAFAM contribuent aux frais d’infrastructure engagés par les opérateurs et fournisseurs d’accès à internet. Un sujet sensible, bien que la commission se défende de remettre en cause le principe de neutralité du net.
Le journaliste Frédéric Filloux chroniquait le numérique pour "L'Express" depuis 2020, il a récemment été promu grand reporter par l'hebdomadaire pour couvrir l'économie des nouvelles technologies. Mais il n'a jamais prévenu les lecteurs du journal qu'il avait été subventionné d'environ 200 000 euros par Google, qu'il couvre pourtant assidûment. Le journaliste nie fermement l'existence d'un quelconque conflit d'intérêts, décrit comme "évident" par des journalistes et entrepreneurs du secteur. Enquête.
[VOLET 3/3] — Pour vanter son supposé caractère écolo, les promoteurs de la voiture électrique s’appuient sur des performances inexistantes. Surtout, ils la placent au cœur d’un système de mobilité centré sur la voiture autonome, donc l’intelligence artificielle.
Le feu vert donné à l'autorité de la concurrence américaine (FTC) pour attaquer Facebook en justice signe un changement d'époque, selon Laura Philipps Sawyer, professeur à l'Université de Géorgie.
Google et Facebook ont une place de choix dans la stratégie numérique de Carrefour à l’horizon 2026. Sous quels angles ?
Longtemps accueillis à bras ouverts dans les facs, les Gafam – Google en tête – font face en cette rentrée à une opposition inédite. Pressés par la Cnil, les établissements et le ministère de l’enseignement supérieur cherchent des solutions de remplacement.
Les organisations Corporate Europe Observatory et Lobby Control ont mené une vaste enquête, publiée mardi 31 août, sur le pouvoir grandissant des géants du numérique auprès des institutions européennes.
Aujourd’hui, les géants d’Internet détiennent le pouvoir sur l’information, celle que l’on partage et celle qui nous concerne. Or ce “capitalisme de surveillance” menace la démocratie, avertit Shoshana Zuboff. Pour cette docteure en psychologie sociale, il est urgent de bâtir une civilisation de l’information véritablement démocratique.
La Data Protection Commission est dans le viseur de ses homologues pour son inaction vis-à-vis des grandes entreprises technologiques qui ont, pour la majorité, leur siège européen à Dublin. Hier, le Parlement européen a voté en faveur d'une résolution appelant la Commission européenne à ouvrir une procédure de sanction formelle pour violation du RGPD.
Le 25 mai 2018, le RGPD entrait en application. Nous célébrions l’espoir qu’il renverse le modèle économique des GAFAM, qui font de nos données personnelles une vulgaire monnaie d’échange. Porté·es par notre enthousiasme, nous déposions immédiatement avec 12 000 personnes cinq plaintes devant la CNIL, une contre chacun des GAFAM. Trois ans plus tard, aucune de ces plaintes n’a donné le moindre résultat. Ce total échec résulte d’une multitude d’irrégularités qui, toutes ou presque, révèlent le rôle coupable de la CNIL pour protéger les GAFAM contre le droit.
On n’a beau qu’être de personnes lambda, qui n’ont rien à nous reprocher ou à cacher, nos données personnelles restent précieuses quand-même, aux yeux des Gafam notamment.