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Face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, la multinationale agrochimique, a appelé à abandonner l’agriculture biologique, dans un entretien au journal suisse NZZ diffusé dimanche 8 mai. Erik Fyrwald a déclaré que « les rendements de l’agriculture biologique [pouvaient] être jusqu’à 50 % inférieurs selon les produits » : « La conséquence indirecte est que des gens meurent de faim en Afrique, parce que nous mangeons de plus en plus de produits biologiques », a-t-il prétendu.
Face à la menace d'une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, Erik Fyrwald, appelle à abandonner l'agriculture biologique. Les pays riches ont l'obligation d'augmenter leur production agricole afin d'éviter une catastrophe mondiale, selon lui.
La chambre de recours technique de l’Office européen des brevets (OEB) a annulé, la semaine passée, l’interdiction de breveter les caractères des plantes et des animaux sélectionnés au sein de la biodiversité naturelle. Cette décision fait suite à une procédure engagée par l’entreprise Syngenta, récemment rachetée par le chimiste chinois ChemChina, pour faire reconnaître un brevet portant sur un poivron obtenu par croisements et sélection de plantes trouvées dans la nature.
"Syngenta, le géant suisse des semences et des pesticides, a réussi à éviter des poursuites judiciaires par la simple dissolution de l’une de ses filiales. Il avait enfoui dans le sol des semences avariées. Les apiculteurs voulaient le poursuivre. Impossible !"
"Tout ça pour ça. Il semble en effet que personne ne paiera quoi que ce soit dans l’affaire des semences périmées en partie enrobées d’insecticides neurotoxiques que juge le tribunal correctionnel de Paris depuis mardi 18 octobre. Mercredi, le ministère public a requis une amende de 10 000 euros avec sursis à l’encontre de Bernard Béteille, l’exploitant agricole du Lot-et-Garonne qui a enfoui pendant quatre ans des tonnes de ces déchets dangereux pour l’environnement à la demande de Syngenta, qui voulait s’en débarrasser à bon prix."
"Le directoire de Syngenta a accepté l’offre de rachat faite par l’entreprise d’Etat chinoise ChemChina. Cette dernière a proposé 38 milliards d’euros (soit 480 FCH l’action) pour le rachat de l’entreprise helvétique Syngenta, soit 2,5 milliards d’euros de plus que ce que Monsanto avait proposé il y a moins d’un an (449 FCH l’action). ChemChina est le premier producteur de pesticides en Chine. Cette entreprise multicartes, née en 2004, a déjà racheté de nombreuses entreprises occidentales, comme le français Adisseo, leader mondial des additifs pour la nutrition animale, l’agrochimiste israélien Adama, l’italien Pirelli, etc."
"97 % d’aliments contenant des résidus de pesticides ; les enfants exposés à près de 130 polluants chimiques chaque jour ; une industrie partagée entre six multinationales – Syngenta, Bayer, Dow, Monsanto, BASF et Dupont – qui règnent sur un marché de 50 milliards d’euros… Voici quelques chiffres glanés dans l’enquête édifiante de « Cash Investigation », diffusée mardi 2 février sur France 2, sur les pesticides et leurs dangers pour la santé."
"Au Brésil, les paysans sans Terre et les paysans de la Via Campesina occupent des terres pour dénoncer une politique foncière qui favorise l’installation des multinationales engagées dans des cultures de rente destinées à l’exportation, au détriment des paysans qui pratiquent une agriculture vivrière. En 2007, une milice – financée, du moins en partie, par Syngenta – tirait sur les occupants d’une exploitation agricole. Bilan : deux morts, un paysan et un « pistolero ». Huit ans après ces faits, la justice a reconnu la responsabilité de Syngenta."
"L’idée, lancée par la Commission européenne en 2010, a été adoptée formellement en mars 2015 : les États disposent désormais d’une nouvelle procédure pour restreindre ou interdire la culture d’OGM sur leur territoire, la balle est donc maintenant dans leur camp. L’Allemagne et l’Écosse notamment, réfléchissent à cette mise en œuvre. Déposé à la mi-juillet, le projet de loi qui inclut la transposition en droit français de cette directive européenne a été formellement adopté par l’Assemblée nationale le 17 septembre 2015. Il doit encore passer devant le Sénat pour pouvoir être définitivement promulgué.
Mais sans attendre ce vote du Sénat, le ministère de l’Écologie a enclenché la procédure pour demander à Monsanto, Syngenta et Bayer d’exclure la France de leur demande d’autorisation de maïs transgénique. Cette demande, précise-t-on à Inf’OGM, a été notifiée à la Commission européenne."
"La coalition No Patents On Seeds « appelle à se mobiliser pour obtenir l’interdiction des brevets sur le vivant ».
En effet, le 25 mars 2015, la Grande chambre de recours de l’Office Européen des Brevets confirmait qu’en Europe, il est possible, légalement, de breveter les semences, les plantes et les animaux qui existent déjà naturellement ou qui ont été sélectionnés selon des procédés traditionnels (ou en langage juridique « essentiellement biologiques »). Le RSP s’insurge contre cette interprétation du droit européen : « Il s’agit de la base de notre souveraineté alimentaire et politique : quelle liberté peut avoir un peuple dont le droit à l’alimentation dépend de quelques multinationales ? »."
"Le 25 mars 2015, la Grande chambre de recours de l’Office Européen des Brevets a confirmé que des plantes issues de procédés « essentiellement biologiques » peuvent être brevetées. Quelques jours plus tard, le premier semencier mondial, Monsanto, annonçait son ambition d’acquérir le troisième, Syngenta, et de contrôler ainsi à lui seul près de 40% du marché mondial des semences et des pesticides associés. En parallèle, le marché des brevets s’organise au sein de clubs privés échappant à toute régulation publique. Comment en est-on arrivé là ?"
"Monsanto, acteur important du futur Traité bilatéral de commerce entre les États-Unis et l’UE (TAFTA), annonce vouloir racheter Syngenta et pourrait donc ainsi quitter fiscalement cet espace de libre échange au profit de la Suisse, plus souple en la matière. Car aujourd’hui, il est possible de payer ses impôts en Suisse, élaborer ses produits dans le Missouri ou à Trèbes (Pyrénées françaises) et influencer les politiques pour mieux vendre ses produits partout dans le monde : le monde entier est l’espace de jeu de ces entreprises. Mais pourquoi Syngenta a-telle refusé cette offre ? N’était-elle pas assez alléchante ? Monsanto s’installera-t-elle vraiment en Suisse pour alléger sa facture fiscale ? Monsanto veut-elle récupérer le porte-feuille de brevets de Syngenta ? Ou ses pesticides ? Le point sur ce nouvel épisode de la guerre de Titans."
"Une fois associées, les deux entreprises constitueraient une multinationale de l’agrobusiness, unique et monstrueuse, un colosse qui contrôlerait un tiers du marché des pesticides qui s’élevait à 57 milliards l’an dernier ainsi que 45 % du marché mondial des semences !"
"Des milliers de variétés de semences pourraient être privatisées. Cela se passe en Inde, où les multinationales Monsanto, Syngenta, ou la française Limagrain, tentent de s’accaparer ce bien commun. De quoi mettre en péril la souveraineté alimentaire de l’Inde, dont les variétés végétales ancestrales seraient brevetées et privatisées par les multinationales de biotechnologies. L’écologiste indienne Vandana Shiva sonne la contre-attaque."
"Les Amis de la Terre Europe craignent que la nouvelle loi sur les OGM, en discussion à Bruxelles cette semaine, ne garantisse aux géants des biotechnologies, comme Monsanto ou Syngenta, un pouvoir sans précédent pour peser sur les décisions visant à interdire ou pas, certains OGM en Europe."
Pesticides : écologistes et industriels se livrent une bataille par smartphones interposés - Basta !
"Greenpeace se prépare à lancer une application pour permettre aux consommateurs de détecter les marques qui recourent aux pesticides et celles qui tentent, au contraire, de les exclure de leurs produits. Existant déjà sous forme de site, « le guetteur » viendra s’ajouter aux applis existantes pour aider les consommateurs à faire des emplettes un minimum responsables. A l’autre bout de la chaîne, dans les champs, les firmes Monsanto ou Bayer proposent eux aussi leurs applications. Destinées aux agriculteurs, ces applis leur disent quand épandre leurs pesticides et quels produits chimiques choisir."
"En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, les trois-quarts de la biodiversité cultivée ont disparu. Alors que se renforce la main-mise sur les semences par une poignée de multinationales, un vaste arsenal réglementaire limite le droit des paysans à échanger et reproduire les semences. Le documentaire « La Guerre des Graines », qui sera diffusé le 27 mai sur France 5, décrypte les batailles autour de la privatisation du vivant, avec l’appui de témoignages d’élus, de militants, d’experts et d’industriels. Un film percutant et engagé, vivement recommandé par la rédaction de Basta !."
"« Comment désinformer le public pour protéger ses profits » en 7 points (méthode applicable aussi aux perturbateurs endocriniens, au bisphénol, aux OGM, aux nanotechnologies, aux ondes,…). Avec, dans les rôles principaux, Monsanto, Bayer et Syngenta."
"Des centaines de tonnes de semences détruites au prétexte qu’elles n’ont pas été brevetées par des multinationales. C’est ce qui arrive aux paysans colombiens, et c’est bien ce qui pourrait se produire aussi en France et en Europe à cause du traité de libre-échange discuté entre l’Union européenne et le Canada. Cet accord commercial « brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière », alertent de nombreuses organisations de la société civile. Alors que ce traité doit être ratifié par le Parlement européen, les candidats se positionneront-ils d’ici les élections ? Décryptage.
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Ce type d’accord commercial bilatéral favorise les prérogatives des entreprises et s’impose au droit national. Les paysans colombiens l’ont découvert à leurs dépens : en 2011, 1167 tonnes de semences, principalement de riz, mais aussi de pommes de terre, de maïs, de blé, de plantes fourragères et de haricots rouges, sont retirées de la circulation. L’année suivante, l’Institut agroalimentaire colombien (ICA) confisque ou détruit près de 2800 tonnes de semences. Motif : l’accord signé avec les États-Unis contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les sélectionneurs industriels comme Monsanto ou Syngenta."
"La multinationale agrochimique suisse Syngenta a réussi à faire breveter un poivron, provoquant ainsi une véritable mobilisation de représentants de toute l’Europe pour demander son annulation."