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"Le CSA doit sortir aujourd’hui son rapport annuel. Dans ce document le gendarme de l’audiovisuel transmet du pied à Aurélie Filippetti ses recommandations législatives pour élargir sa mainmise sur les contenus en ligne. Explications."
"Dans son rapport annuel, le CSA dresse la liste des domaines d'expressions dans lesquels il entend pouvoir exercer un droit de regard et de censure sur Internet."
"Apple a levé la censure du roman La Femme de Bénédicte Martin qui avait été interdit d'App Store à cause de sa couverture, jugée "inappropriée"."
"C’est la guerre au sein d’Orange Studio. C’est encore un scénario rocambolesque qui se dessine au sein de la filliale cinéma de l’opérateur.
Après le départ forcé de Frédérique Dumas, directrice générale d’Orange Studio et qui en avait vécu les premières heures, cette dernière a saisi les prud’hommes. Cette dernière est licenciée début janvier au motif qu’elle ne s’en est pas tenu "aux engagements formels et informels" pris avec les partenaires financiers."
"Une censure chez Orange Studio, suivie d'un licenciement. Le 25 février dernier, Mediapart révélait que la filiale cinéma d'Orange avait failli ne pas co-produire un film sur Yves Saint Laurent pour ne pas déplaire à Pierre Bergé, au moment où Le Monde couvrait l'affaire Tapie-Lagarde et mettait en cause le PDG d'Orange, Stéphane Richard. Cette tentative de censure, qui a été suivie du licenciement de la directrice d'Orange Studio, avait été peu relayée par la presse. Un mois après les révélations de Mediapart, Le Monde publie finalement une enquête fouillée sur le sujet et donne la parole à l'ex-directrice d'Orange."
"Après le roman de Bénédicte Martin, c'est au tour d'un ouvrage du caricaturiste Pierre Kroll d'être rejeté par Apple pour une couverture représentant une femme seins nus."
"Apple a refusé de distribuer sur l'App Store la version électronique d'un roman, en jugeant que sa couverture sur laquelle apparaît une femme nue était "inappropriée" pour les utilisateurs d'iPad ou iPhone."
"Le film de Bertrand Bonello sur Yves Saint Laurent (Saint Laurent), projet concurrent du biopic avec Pierre Niney déjà sorti, connaît décidément bien des obstacles."
"Deux scandales, ce matin, se font concurrence. Dassault achetait des voix à Corbeil. Le PDG d'Orange Richard a tenté de faire censurer un film . Dans les deux cas, pour ne pas risquer les foudres d'Aphatie, les deux medias apportent la preuve. Libé a eu accès à un listing d'électeurs de Corbeil, avec le détail des sommes versées. Mediapart met en ligne le savoureux message téléphonique du conseiller spécial Xavier Couture du PDG d'Orange, à la directrice de la filiale cinéma d'Orange, pour lui enjoindre de ne pas financer un film sur Saint-Laurent réputé déplaire à Pierre Bergé, dans le but de susciter la bienveillance du Monde sur Richard, malmené dans l'affaire Tapie."
"Des pressions ont été exercées au nom du président d’Orange, Stéphane Richard, sur la directrice de la filiale cinéma du groupe, pour qu’elle renonce au financement d’un film qui déplaisait à Pierre Bergé, actionnaire du Monde. Le groupe voulait s'attirer les bonnes grâces du quotidien dans l'affaire Tapie, qui met en cause… Stéphane Richard. La directrice, qui refusait la censure, a depuis été remerciée."
"La loi prévoit en son article 17 la modification de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) afin de pouvoir étendre les obligations des FAI »à toutes les formes d’incitations à la haine ». Aujourd’hui, un hébergeur est tenu, sous peine de sanctions, de transmettre aux autorités les « incitations à la haine raciale, la pornographie enfantine ou de l’incitation à la violence » (entre autres) dont ils auraient connaissance, ils devront faire en cas de propos homophobes, sexistes, etc.
Une extension qui n’est pas sans conséquence. Comme le déplorait la Quadrature du Net, « elle poursuit la transformation des hébergeurs en police privée du Net, les incitant à la censure automatique de tout contenu signalé, sans intervention d’un juge ». Tout le monde est en mesure de signaler les contenus litigieux et les hébergeurs sont tenus de le supprimer. La boucle est bouclée."
"Cet après-midi, l'Assemblée nationale vient d'étendre les missions de police et de justice à la charge d'acteurs privés au sein du projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes. Le gouvernement est parvenu à faire plier les députés socialistes en dépit de leur résistance initiale, et à leur faire adopter les dangereuses mesures contenues dans l'article 17 du texte. Ce vote, aggravant les dérives de la LCEN, renforce l'urgence d'un débat de fond sur le statut des hébergeurs, afin que la liberté d'expression et de communication des citoyens soit enfin protégée sur Internet."
"Comme il l'a déjà fait aux Etats-Unis, Google imposera tôt ou tard son filtre SafeSearch aux internautes qui utilisent son moteur de recherche. Or le filtre est une incitation à l'auto-censure pour les sites de presse, dont les articles les plus "choquants" aux yeux de Google disparaissent des résultats de recherche.
[...]
Il est donc à craindre qu'à l'avenir, et dès que SafeSearch sera activé, la presse française s'interdise de parler de l'un de ses sujets favoris, le sexe, au nom d'un puritanisme qui lui est étranger, mais qui lui est imposé. A quoi bon perdre du temps et de l'argent à écrire des articles qui n'auront plus qu'une vie éphémère ?
Et l'on parle là uniquement des contenus sexuels. Mais comme l'indique Google, ce sont l'ensemble des "contenus choquants" qu'il veut supprimer. Où s'arrêtera sa définition ?
Que s'interdiront d'écrire la presse et les internautes soucieux de référencement de leurs articles, pour échapper à la guillotine SafeSearch ?
"En ayant fait bloquer à tort la page d'une fan pour une prétendue contrefaçon de marque, le producteur de la série télévisée Plus Belle La Vie offre une jurisprudence très explicite sur les dangers de l'incitation à la censure privée imposée par la loi aux hébergeurs et éditeurs de sites internet. Lorsque l'on se dispense de l'avis préalable d'un juge sur la légalité ou non d'un contenu, la correction postérieure n'intervient que très tard. Trop tard."
"L'Assemblée Nationale a rejeté vendredi soir le filtrage sur ordre administratif des sites de proxénétisme, mais en exigeant des hébergeurs qu'ils fassent eux-mêmes le ménage des sites dont ils ont connaissance, sans attendre qu'ils soient déclarés illicites.
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En principe, cette disposition de la LCEN doit inciter les hébergeurs à bloquer d'eux-mêmes les sites qui leur seraient signalés, sans attendre d'en recevoir l'obligation signée d'un juge, ce qui les oblige à évaluer eux-mêmes le caractère légal ou illégal d'un site. Or le doute profite toujours à la censure, puisque la loi prévoit une lourde peine en cas de non soumission des hébergeurs à cette disposition."
"Sans aucune explication, et sans aucun moyen de "faire appel", Google a rendu introuvable un article de Numerama critiquant la censure pudibonde exercée par Google. L'article reste affiché aux seuls utilisateurs qui désactivent le filtre "SafeSearch", lequel n'est déjà plus désactivable dans plusieurs pays."
"Même la revue Nature n'en a fait qu'une brève de seize lignes et c'est probablement là un autre signe du trouble de notre époque. Car les résultats de l'enquête menée par l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et publiée ces jours-ci auraient dû, dans un monde normal, provoquer la franche indignation des revues savantes.
Pourquoi ? Parce que l'enquête de l'IPFPC suggère que près de la moitié (48 %) des scientifiques fédéraux canadiens – travaillant dans les agences de sécurité sanitaire, les organismes publics, etc. – ont été témoins de situations dans lesquelles des données scientifiques ont été délibérément soustraites de documents officiels, donnant « une information incomplète, inexacte ou trompeuse au public, à l'industrie, aux médias ou aux représentants du gouvernement »."
"Plaidoyer pour le droit à ne pas partager la même culture pudibonde que les Américains sur un internet dominé par les Américains."
"Alors que Facebook a hésité à supprimer une vidéo de décapitation – « en raison du respect d’un principe essentiel de ses conditions d’utilisation : la liberté d’expression » –, une photo de Sebastiao Salgado publiée sur la page de Rue89 et de Rue89 Culture a été retirée ce samedi et notre compte a été bloqué 24 heures. Motif : la nudité.Pud
"Je suis à la fois amusé et effrayé de lire que Numerama vient de se faire fermer son compte Google Adsense (ré-ouvert depuis), pour un article traitant lui même d’un cas de censure où le musée du Jeu de Paume préférait s’auto-censurer pour ne pas se faire fermer sa page Facebook."