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"Je viens de tomber sur un article très intéressant où un journaliste se plaint de Google et plus particulièrement d'Adsense. Son problème est le suivant... En tant que journaliste, il se doit d'informer les gens et il expose pour cela des faits (écrits et photos) qui effectivement peuvent parfois être un peu "graphiques". C'est à dire des images un peu violentes qui sont pourtant nécessaires à l'Histoire et à l'information. Je pense par exemple à cette photo du petit garçon syrien mort sur une plage, aux crimes qui ont lieu partout dans le monde et qu'il faut dénoncer, et dans le cas de ce journaliste, à ces photos des tortures infligées par les militaires américains dans la prison d'Abu Graib (dans une vidéo YouTube qu'il monétise)."
"Quelques jours après avoir mis en ligne sa nouvelle page "Mon Compte" qui permet d'accéder facilement à ses paramètres de vie privée et de sécurité, Google a effectué vendredi une modification beaucoup plus discrète, mais importante sur le plan symbolique, de ses règles de confidentialité. La firme de Mountain View ne prétend plus que les données qu'il collecte sont des données anonymisées, et assume donc qu'il s'agit de données personnelles à part entière, sujettes aux lois sur la protection de la vie privée et des données personnelles.
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C'est le même type de raisonnement qui, dans le projet de loi Renseignement, a obligé le gouvernement à cessé d'utiliser l'expression "traitement automatisés d'éléments anonymes" au sujet des boîtes noires. La dernière version du texte parle de "traitements automatisés utilis[a]nt exclusivement des [métadonnées...], sans permettre l’identification des personnes auxquelles les informations ou documents se rapportent"."
"Je suis à la fois amusé et effrayé de lire que Numerama vient de se faire fermer son compte Google Adsense (ré-ouvert depuis), pour un article traitant lui même d’un cas de censure où le musée du Jeu de Paume préférait s’auto-censurer pour ne pas se faire fermer sa page Facebook."
"Mardi, nous rapportions que Google avait décidé de couper à Numerama l'accès à sa régie publicitaire Google AdSense, en nous intimant de censurer une photographie d'art d'une femme posant nue pour pouvoir retrouver l'accès aux ressources publicitaires dont nous dépendons pour partie. Ironie du sort, la photo était issue d'un article dans lequel nous critiquions la décision de Facebook de censurer la page du Musée du Jeu de Paume, dont cette photographie de Laure Albin Guillot était issue. Nous y dénoncions la volonté des géants du web américains d'imposer partout dans le monde la culture pudibonde américaine, qui tolère les pires violences mais pas l'image du corps humain dans son état le plus naturel."
"Le comble des combles. Parce que Numerama avait reproduit dans un article critique une photo du musée du Jeu de Paume injustement censurée par Facebook, Google a décidé à son tour de censurer Numerama, en coupant son compte Google Adsense qui permet aux annonceurs de diffuser des publicités. Il nous est demandé de supprimer cette photographie pour retrouver, peut-être, l'accès à notre compte."
"Coup de balai inattendu dans Google Play. La firme américaine a décidé d'éjecter les bloqueurs de publicités de sa boutique en ligne, au motif que ces applications enfreignent le contrat du service. Il faudra désormais passer par des boutiques alternatives pour les installer. S'il s'en défend, la mesure prise par Google semble d'abord prise au nom de ses intérêts financiers, dans la mesure où ses revenus proviennent surtout de la publicité."