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Le réseau social a rendu public, le 14 décembre, cette nouvelle faille d’ampleur. En vertu du RGPD, les autorités irlandaises ont ouvert une enquête.
Nous n’aurons jamais vu un règlement européen être accepté aussi rapidement par les gouvernements européens (en moins de 3 mois !), et ce malgré les inquiétudes exprimées par divers États1. Macron les a manifestement convaincu que, les élections européennes approchant, ils pourraient maintenir leur pouvoir en agitant l’inaltérable prétexte terroriste. En résulte une censure et une surveillance généralisée de l’Internet.
Facebook a bel et bien vendu les données des utilisateurs du réseau social à des tiers. C’est ce qu’affirme Damian Collins, président de la DCMSC de la Chambre des Communes britanniques avec 250 pages d’emails internes à l’appui.
Bombe à retardement pour la démocratie. Il est urgent que Facebook trouve des outils efficaces pour encadrer le marketing idéologique sur sa plateforme.
Difficile d'évoquer la mobilisation en ligne, Facebook et le mouvement des Gilets Jaunes sans convoquer en arrière-plan ce qui s'est passé dans le cadre de la campagne électorale de Trump ou du Brexit et de ce que l'on sait aujourd'hui de la manipulation de l'opinion orchestrée par Cambridge Analytica et du rôle que cela a joué (dans l'élection de Trump et dans le vote pour le Brexit donc).
Le Parlement britannique a publié hier un document de 250 pages de courriels internes entre Facebook et d'autres sociétés de haute technologie concernant l'accès aux données des utilisateurs via le système du réseau social. Les documents ont été saisis par les législateurs britanniques le mois dernier dans le cadre de l'enquête du Parlement britannique sur les infox et placé en accès libre par Damian Collins, président du comité du parlement britannique chargé d’enquêter sur le sujet.
Le journal brésilien Folha de São Paulo a révélé que des entreprises favorables au candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro ont mené des campagnes de propagande illégales, en payant des agences de marketing pour qu’elles diffusent des messages défavorables à son adversaire (Fernando Haddad, du Parti des travailleurs) sur WhatsApp. Problématique, quand on sait que l'application dispose de 120 millions d'utilisateurs dans le pays qui compte 210 millions d'habitants. Une enquête a été ouverte, et l’application a annoncé une série de mesures. Trop tard, sans doute : Jair Bolsonaro a été élu ce dimanche avec 55,13 % des voix.
Il y a deux mois, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement « censure antiterroriste ». Nous le dénoncions, expliquant que ce projet aura pour effet de détruire l'ensemble du Web décentralisé. Depuis, nous avons rencontré les ministères français en charge du dossier : nos craintes se sont amplifiées.
La France, avec le soutien de l'Allemagne et du Parlement européen, va tout faire pour empêcher un débat démocratique sur ce texte : le gouvernement n'en parle pas dans la presse, veut forcer son adoption urgente et invoque le secret-défense pour empêcher tout débat factuel.
Pourquoi tant de secret ? Probablement parce que ce texte, écrit en collaboration avec Google et Facebook, aura pour effet de soumettre l'ensemble du Web à ces derniers, à qui l'État abandonne tout son rôle de lutte contre les contenus terroristes. La collaboration annoncée lundi par Macron entre l'État et Facebook n'en est que le prémice, aussi sournois que révélateur.
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Quand nous avons dit aux ministères que leur texte détruirait l'ensemble du Web décentralisé, ne laissant qu'une poignée de géants en maîtres, on nous a laissé comprendre que, oui, justement, c'était bien le but.
Tranquillement, nos interlocuteurs nous ont expliqué que Google-Youtube et d'autres multinationales numériques avaient convaincu le gouvernement que la radicalisation terroriste était facilitée par les petites et moyennes plateformes, et qu'il fallait donc laisser la régulation du Web aux seuls géants prétendument capables de la gérer.
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Que ce soit clair : les arguments de Google et de Facebook visent simplement à détruire leurs concurrents. De fait, ce texte vise à faire disparaître les petites et moyennes plateformes, et à sous-traiter aux géants une censure massive et automatisée.
Emmanuel Macron a annoncé lundi, lors d’un discours au Forum sur la gouvernance de l’Internet, la création d’un groupe de travail composé d’employés de Facebook et de membres issus d’autorités françaises. Une première.
Ce qui frappe dans ce mouvement, c’est l’absence de chef, l’absence de structure formelle qui chapeaute la lutte, très loin de cette certitude bien ancrée qu'un mouvement de citoyens ne peut être que manipulé par des gens plus aguerris.
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Bien davantage que la «fachosphère», le carburant de cette mobilisation aura été le nouvel algorithme Facebook. Depuis un changement majeur effectué au début de l’année, le news feed survalorise les contenus issus des groupes au détriment des contenus des médias.
Le Fisc devrait "sans doute" l'an prochain expérimenter l'espionnage des comptes personnels des contribuables français sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou Instagram afin de "lutter contre la fraude fiscale" a annoncé hier le ministre de l'Action et des comptes publics sur M6 dans l'émission "Capital".
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Alors que la suppression de l'ISF a été promulguée quelques mois après l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron, que les comptes offshores ont explosé dans les paradis fiscaux, que la fraude et l'évasion fiscale coûte près de 100 milliards d'euros à la France, le gouvernement n'a rien trouvé d'autre que d'espionner les réseaux sociaux des contribuables français.
L’Internet Society France a mis en demeure Facebook pour manque de protection des données personnelles et appelle les utilisateurs à se joindre à sa plainte.
Facebook offre aux publicitaires des catégories d'utilisateurs, définies selon leurs centres d'intérêt. Parmi elles, les internautes croyant au « génocide blanc ».
La taille des entreprises pose parfois un sérieux problème lorsqu’elle est très importante. En effet, certaines peuvent alors manipuler le marché pour peser de tout leur poids et laisser peu de chance pour une concurrence loyale.
Aux États-Unis et au Brésil, deux campagnes électorales, des colis piégés artisanaux et une tuerie antisémite ont tragiquement remis sur le devant de la scène la question de la régulation de ce qui s’écrit sur Internet. Alors que la France a toujours en préparation une loi « contre la manipulation de l’information », Mediapart a interrogé Luiz Fernando Marrey Moncau, coordinateur d’un atlas mondial de la législation sur les contenus.
Sur Android, près de 90% des applications disponibles sur le Play Store envoient les données personnelles de leurs utilisateurs à Google, Facebook, Twitter, Verizon, Microsoft, Amazon et autres géants de la tech. C’est ce que révèle une vaste étude menée par les chercheurs de l’Université d’Oxford.
Les révélations des failles de sécurité touchant des services en ligne s’accumulent. Et la collecte de nos données fait peser un risque collectif d’envergure.
Le scrutin présidentiel brésilien est un exemple inédit de propagation de « fake news » et de propagande politique sur l’application de messagerie appartenant à Facebook.
Au Brésil, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro dispose toujours dans les sondages d’une confortable avance (57 %), face à son adversaire de gauche Fernando Haddad (43 %). Mais la campagne électorale devient de plus en plus agressive et invasive : Jair Bolsonaro aurait bénéficié du soutien d'entreprises privées qui auraient financé l'envoi de centaines de milliers de messages de propagande, via la messagerie WhatsApp.
Le PDG d’Apple s’est exprimé à Bruxelles lors de la « Privacy Conference » le mercredi 24 octobre. Au cours de cette conférence internationale rassemblant l’ensemble des régulateurs des données, Tim Cook a tenu un discours très offensif : dénonciation d'un « complexe industriel de la donnée » au service de la surveillance, attaque de ses concurrents sans les nommer, plaidoyer pour un RGPD américain... À l’entendre, Apple aurait presque inventé la notion de vie privée.