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L’ASN a finalement décidé de donner un avis favorable à la cuve de l’EPR de Flamanville. Tout en imposant un changement du couvercle d’ici à 2024, elle laisse le choix à EDF de démarrer ou non l’EPR en attendant. En refusant de trancher, l’autorité indépendante semble renoncer à la politique du zéro risque dans l'exploitation du nucléaire.
"La fin d’un long feuilleton à rebondissements ? Le gouvernement britannique a officiellement donné à EDF, jeudi 15 septembre, l’autorisation de construire deux réacteurs nucléaires EPR sur le site d’Hinkley Point, dans l’ouest de l’Angleterre. Londres ne remet pas en cause le contrat commercial signé en 2013 avec le groupe français, qui prévoit un prix de vente de l’électricité de 92,5 livres par mégawattheure (MWh) sur une période de 35 ans ; mais il assortit son feu vert de conditions destinées à garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays. La centrale d’Hinkley Point C (HPC) doit fournir 7 % du courant au Royaume Uni à partir de 2025."
"Un pari à 22 milliards d’euros. EDF a choisi de se lancer dans la construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Un projet titanesque, comme les Français les adorent. C’est pour cela qu’il faut se méfier : du canal de Panama, à la fin du XIXe siècle, en passant par le Concorde dans les années 1960, pour finir avec le Crédit lyonnais ou Eurotunnel dans les années 1990, les précédents sont nombreux d’épopées industrielles ruineuses."
"Coup de théâtre dans la construction de la centrale d’Hinkley Point dans le sud-ouest de l’Angleterre. Alors que le conseil d’administration d’EDF a voté pour la construction de la centrale jeudi 28 juillet, le gouvernement britannique, initialement en accord avec le projet, a décidé ce vendredi de prendre plus de temps pour analyser le chantier. Le point avec Denis Cosnard, journaliste au Monde."
"Entre EDF et le nouveau gouvernement de Theresa May, cela ressemble à un « je t’aime, moi non plus ». Quelques heures après que, jeudi 28 juillet, le conseil d’administration du géant français de l’énergie a donné son feu vert à la construction de la centrale nucléaire géante d’Hinkley Point C (ouest de l’Angleterre), l’exécutif britannique a, lui, tempéré son ardeur en allumant un feu orange. « Le gouvernement va à présent analyser soigneusement tous les aspects de ce projet et prendra sa décision au début de l’automne », a déclaré Greg Clark, le nouveau ministre du commerce et de l’énergie, provoquant la surprise à Paris. Vincent de Rivaz, PDG d’EDF Energy, filiale britannique du groupe français, qui devait signer vendredi au Royaume-Uni le contrat final avec le gouvernement, a dû annuler ce déplacement."
"Le chantier va pouvoir commencer. Une majorité du conseil d’administration d’EDF s’est prononcée, jeudi 28 juillet, en faveur du projet controversé de construction d’une centrale nucléaire à Hinkley Point (sud-ouest de l’Angleterre).
La direction du groupe public a indiqué dans un communiqué que ce feu vert lui permettra de signer ses contrats avec le gouvernement britannique, avec son partenaire chinois CGN et avec les principaux fournisseurs du projet."
"Le projet Hinkley Point provoque une nouvelle secousse chez EDF. Hostile à la construction par le groupe de deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération en Grande-Bretagne, Gérard Magnin, un des membres du conseil d’administration, claque la porte. Il a présenté sa démission au PDG, Jean-Bernard Lévy, jeudi 28 juillet au matin, quelques heures avant la réunion du conseil pour valider définitivement cet investissement évalué à 18 milliards de livres, soit près de 22 milliards d’euros."
"La Cour des comptes s’alarme du projet de construction de deux EPR en Grande-Bretagne. Selon son rapport publié le 10 mars, les finances d’EDF et même les finances publiques sont en péril. Elle critique l’expansion internationale hors de prix menée depuis les années 2000 par le groupe."
"EDF a surpayé British Energy. Mais pour ne pas avoir à avouer au moins 7 milliards d’euros de dépréciations d'actifs, le groupe continue sa fuite en avant avec le projet d’Hinkley Point."
"L’atome fait décidément peur à beaucoup de monde. Sa dernière victime n’est pas un écologiste saisi de frayeur au pied de l’usine de retraitement de déchets de La Hague (Manche), mais le directeur financier d’EDF. Le gardien des chiffres du premier exploitant nucléaire mondial démissionne avec fracas, en raison d’un désaccord sur le projet de construction de deux réacteurs de troisième génération (EPR) à Hinkley Point en Grande-Bretagne."
"Le directeur financier d’EDF, Thomas Piquemal, a présenté sa démission au PDG du groupe en raison d’un désaccord sur la faisabilité du projet controversé de construction de deux réacteurs à Hinkley Point, en Angleterre, a annoncé lundi 7 mars l’énergéticien, confirmant une information de l’agence Bloomberg. « Le directeur financier a présenté sa démission la semaine dernière à Jean-Bernard Lévy [PDG d’EDF] en raison d’un désaccord sur Hinkley Point », a-t-on évoqué, dimanche soir, dans l’entourage de l’entreprise. Le groupe a annoncé la nomination pour le remplacer « à titre provisoire » de Xavier Girre, jusqu’ici directeur financier pour la France de l’électricien."
"Alors que les retards et les dépassements budgétaires s’accumulent sur le chantier de Flamanville, en France, une autre centrale EPR construite par EDF rencontre de sérieuses difficultés. Le projet d’Hinkley Point C, dans l’ouest de l’Angleterre, multiplie lui aussi les ajournements. La décision officielle d’investir est sans cesse repoussée, le projet butant sur son financement."
"L’opération « transparence » sur l’EPR de Flamanville (Manche), menée jeudi 3 septembre par le PDG d’EDF, n’a pas levé toutes les zones d’ombre sur l’avenir de ce projet pharaonique. Jean-Bernard Lévy, PDG de l’électricien, a certes reconnu que le réacteur de troisième génération (1 650 MW) ne démarrerait pas avant le quatrième trimestre 2018, avec sept ans de retard sur le calendrier initial, et qu’il ne coûterait pas 3 milliards d’euros mais 10,5 milliards. Mais plusieurs questions ou incertitudes demeurent."
"Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a annoncé, jeudi 3 septembre, un nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) et une réévalution de son coût final. Le premier réacteur nucléaire français de troisième génération, d’une puissance de 1 650 mégawatts (MW), devrait finalement coûter 10,5 milliards d’euros, très loin des 3 milliards d’euros du devis initial. Le chargement du combustible et le démarrage du réacteur ne devraient donc pas intervenir avant fin 2018, soit avec près de sept ans de retard sur le calendrier prévu. Dès l’ouverture de la Bourse, les investisseurs ont sanctionné cette annonce : le titre EDF perdait 4,12 % (à 17,94 euros) alors que l’indice CAC 40 gagnait 1,18 %."
"EDF devient le seul pilote officiel de la filière nucléaire. Un accord de principe a été signé entre l’électricien et Areva en vue de créer une société commune pour la conception des réacteurs nucléaires."
"Areva et EDF ont annoncé, jeudi 30 juillet, être parvenus à un protocole d’accord qui prévoit notamment « un contrôle majoritaire » de l’électricien sur Areva NP. Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire en grande difficulté financière, qui confirme qu’il aura besoin parallèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à « environ 7 milliards d’euros »."
"Areva et EDF se sont entendus sur les grandes lignes de l’accord de rapprochement que les deux groupes sont en train de finaliser et qu’ils prévoient de présenter jeudi 29 juillet."
"8 milliards d’euros de pertes en quatre ans, une dette qui enfle, des chantiers dont les coûts explosent, à l’instar de celui de l’EPR à Flamanville ou d’une usine de combustible au plutonium aux Etats-Unis, des erreurs stratégiques sur fond de corruption… qui paiera la note du fiasco Areva ? Les salariés du groupe, en France mais aussi en Afrique, seront les premières victimes de la crise. La sûreté des installations nucléaires risque également d’en pâtir. Ainsi que le portefeuille des contribuables pour financer un futur démantèlement. C’est ce que révèle notre « véritable bilan annuel » d’Areva."
"Areva a-t-il sciemment dissimulé – dès 2007 – les malfaçons dans la cuve de son réacteur EPR de troisième génération en chantier à Flamanville (Manche), qui n’ont finalement été communiquées à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en février 2015, puis rendues publiques deux mois plus tard ? La question se pose à la lecture de la « fiche technique » de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) révélée par Le Canard enchaîné du 8 juillet."
"Le projet de construction de deux réacteurs EPR par EDF et Areva au Royaume-Uni n’avait pas besoin de cette nouvelle attaque. Dix fournisseurs d’énergie et services municipaux allemands et autrichiens ont annoncé, jeudi 2 juillet, qu’ils vont déposer « dans les prochains jours » une plainte auprès de la Cour européenne de justice, à Luxembourg, contre le projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point (sud-ouest), dont le coût est estimé à 16 milliards de livres (22,5 milliards d’euros)."