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Mediapart publie les enregistrements de vidéosurveillance montrant les violences commises par quatre policiers sur Hedi, dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille. Des faits pour lesquels les fonctionnaires, dont certains les nient, ont été mis en examen.
Des marches contre les violences policières ont lieu partout en France ce samedi 23 septembre. Pour l’avocat Arié Alimi, ces violences sont représentatives de la capacité de l’État « à s’abstraire de ses propres lois ».
L'Observatoire toulousain des Pratiques Policières dénonce le traitement réservé à quatre de ses membres lors d'un rassemblement faisant suite au décès de Nahel, vendredi soir 30 juin en centre-ville. L'Observatoire parle de "violences physiques et verbales" de la part des policiers.
Ces petits sacs de Kevlar contenant des billes de plomb ont été abondamment tirés lors des émeutes par l’«unité d’élite» de la police nationale. D’après des documents techniques inédits, ces projectiles sont plus rapides, et donc plus puissants, que ceux tirés par les LBD.
Mort de Nahel : Jean Messiha pourrait risquer dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour avoir mis en ligne la cagnotte de soutien au policier qui a tué l'adolescent
Des policiers sont venus acclamer ce jeudi à Marseille leurs collègues soupçonnés d’avoir blessé au LBD, tabassé et laissé pour mort un jeune de 22 ans. Plus qu’un crachat au visage de la victime, cette scène illustre le sentiment d’impunité toujours plus grand qui est le leur.
Le chercheur Didier Fassin enseigne à la fois aux États-Unis et en France, où il a étudié l’action de la police dans les quartiers populaires. Pour Mediapart, il revient notamment sur les similitudes et les différences après les meurtres de George Floyd et de Nahel.
De passage à Toulouse, le cinéaste et écrivain David Dufresne improvise un temps d’échange avec des étudiants de Sciences Po et de l’ENSAV, école nationale de cinéma. Le réalisateur d’"Un pays qui se tient sage" porte depuis plusieurs années une réflexion autour de la place de la police en France. Une question qui revêt une importance toute particulière dans le contexte politique actuel.
Depuis plusieurs années, la France a fait le choix d’une conception autoritaire de la gestion de l’ordre public. Sous couvert d’une doctrine de maintien de l’ordre toujours plus sécuritaire, l’usage disproportionné de la force entraîne de graves violations des droits et libertés dans l’espace public et s’accompagne d’une hausse des violences commises par les forces de l’ordre.
Comme dans l’affaire Nahel, les syndicats policiers occupent souvent le terrain après une situation de tir mortel des forces de l’ordre, afin de mettre en avant la théorie de la légitime défense. Des versions parfois infirmées par des images, ou plus tard, lors des enquêtes.
N’en déplaise au ministre de l’Intérieur et à certains syndicats de police, le recensement des personnes tuées par les forces de l’ordre que basta! effectue depuis plusieurs années démontre une réelle et inquiétante augmentation.
Pour expliquer l’embrasement de certains quartiers, le chef de l’Etat a invoqué les plateformes numériques, coupables d’intoxiquer les jeunes.
Les syndicats Alliance et Unsa-Police estiment que les policiers sont « en guerre » contre les « nuisibles » et menacent le gouvernement d’entrer en « résistance ». Des déclarations qui suintent le racisme.
Le sociologue Michel Kokoreff, professeur des universités à Paris VIII, spécialiste des quartiers populaires et de leurs relations avec la police, analyse les révoltes consécutives à la mort de Nahel. Pour lui, rien ne s’est vraiment amélioré entre 2005 et aujourd’hui.
Au moment de l’adoption, sous pression des policiers, de la loi de 2017 modifiant les conditions d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, la Commission nationale consultative des droits de l’homme, le Défenseur des droits et la société civile avaient alerté sur l’inévitable explosion du nombre de victimes à venir.
Dans un communiqué publié ce 30 juin, les deux syndicats pesant près de 50 % chez les policiers appellent à «imposer le calme» à «ces hordes sauvages», en menaçant d’entrer «en résistance». La gauche s’indigne d’un «appel à la guerre civile».
Le seul décompte indépendant des décès causés par l’action des forces de l’ordre, tenu à jour par le site d’information Basta ! depuis dix ans, recense « deux fois plus de décès depuis 2020 que la moyenne observée dans la décennie précédente ». Notamment par arme à feu.
Depuis la mort de Nahel et les révoltes qui en découlent, ces jeunes sont omniprésents dans les médias. Pourtant, leurs voix restent rares. Sans minimiser les dégâts et les conséquences pour les habitants, nous donnons, ici, la parole aux jeunes qui ont décidé de descendre dans la rue. Témoignages.
Le débat émerge suite au décès du jeune Nahel en banlieue parisienne. Entretien avec Sebastian Roché, politologue spécialiste des questions de police
Un jeune homme de 17 ans a été abattu à bout portant par un policier ce mardi matin, à la suite d’un refus d’obtempérer. Une vidéo insoutenable montre ce qui ressemble plus à une exécution qu’à de la légitime défense.