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"La première semaine de la COP21, des négociateurs venus de 195 pays se sont accordés sur un projet de texte adopté le 5 décembre. C’est sur cette base que planche une centaine de ministres pour élaborer un accord mondial sur le climat d’ici le 11 décembre. Que faut-il en attendre ? « Si, officiellement, un nombre croissant de pays s’est rallié à l’objectif de stabilisation à +1,5°C, les engagements qui sont sur la table des négociations, eux n’ont pas bougé d’un iota », déplore l’association des Amis de la Terre. Elle préconise plusieurs pistes d’actions pour construire le monde, soutenable, de demain."
"L’accord sur le climat a été adopté dans la soirée du 12 décembre au Bourget sous un tonnerre d’applaudissements. Un quasi unanimisme entoure le texte jugé « historique ». Pourtant, à y regarder de plus près, l’accord ne précise en rien comment la communauté internationale devra agir pour ne pas dépasser un réchauffement de 2°C. Ni les moyens que les États devront débloquer pour y arriver et s’entraider. Encore moins les sanctions qui frapperaient un pays qui ne réduirait pas ses émissions. Les énergies renouvelables ne semblent pas faire partie des solutions. Au contraire du nucléaire, des techniques de manipulation de l’atmosphère ou de l’accaparement des terres. Décryptage."
"La joie des négociateurs et acteurs de la COP21 présents à l’approbation de « l’accord de Paris » samedi 12 décembre en fin de soirée était forte. Après les discours, les journées et les nuits de négociations, les protagonistes applaudissaient à tout rompre un accord qui, largement, est accueilli comme « un point de départ » et « une avancée historique ».
Les délégations du monde entier se félicitaient hier soir du travail effectué par la diplomatie française pour parvenir à ce consensus. Pour le Président Obama, l’accord est « à la hauteur du moment » historique."
"Les négociations sur le climat à Paris se sont achevées, samedi 12 décembre, sur des ovations, avec l’adoption d’un accord juridiquement contraignant pour les 195 Etats parties. C’est le résultat d’un long processus qui a commencé bien avant la COP21 qui s’est finalisé pendant treize jours d’intenses négociations pour les délégations et de mobilisation de la société civile. Retour en images sur le marathon de la COP21."
"Au moment où les 195 États représentés à la 21e conférence sur le climat adoptent un accord sur les réductions de gaz à effet de serre, historique par son existence mais peu ambitieux, des milliers d’activistes du monde entier se sont rassemblés à Paris, près de l’Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel. Malgré l’état d’urgence qui règne en France, ils ont manifesté pour une véritable justice climatique qui ne solde pas l’existence des générations futures et n’oublie pas les communautés les plus touchées par le réchauffement. Reportage avec ces citoyens, souvent jeunes, qui tentent de rappeler aux États leur responsabilité face à l’avenir de la planète."
"Retour en images sur une journée entière de mobilisation de la société civile alors que les dirigeants de la planète ont adopté l’accord sur le réchauffement climatique à la COP 21. Fresque humaine dans Paris, « ligne rouge » avenue de la Grande Armée puis rassemblement au Champ-de-mars, les militants et activistes ont rivalisé de créativité pour faire pression sur les politiques, en plein état d’urgence."
"Donnant un signal "fort aux marchés", mais ne permettant pas encore de limiter la hausse de température à 2°C, l'Accord de Paris inclut un mécanisme qui obligera à sa révision, toujours plus ambitieuse. L'aube d'un monde bas carbone?"
"Alors que les 195 pays réunis au Bourget mettaient la dernière main à l'accord de la COP21, adopté samedi dans la soirée, entre 15 et 20 000 personnes se sont retrouvées à Paris dans deux rassemblements successifs. Le premier, avenue de la Grande-Armée entre l'Arc de Triomphe et la porte Maillot, a consisté à faire valoir les « lignes rouges » des citoyens sur le climat ; le second, sur le Champ-de-Mars, a offert concert et prises de parole."
"Les 195 pays participant à la conférence de Paris sur le climat ont adopté samedi au Bourget un accord universel sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, aboutissement d'un processus de quatre ans."
"« Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, le samedi 12 décembre au soir, par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels."
"La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions.
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Pour Bill McKibben, auteur et cofondateur de l’ONG 350.org :
« Tous les gouvernements semblent maintenant reconnaître que l’ère des énergies fossiles doit s’achever, et vite. Mais la puissance de l’industrie fossile transparaît dans le texte, qui retarde tellement la transition que d’immenses dégâts climatiques auront lieu [avant qu’elle ne prenne effet]. » ""Historique: le mot est partout après l'adoption d'un accord-cadre sur le climat par 195 pays, samedi 12 décembre au Bourget. «C'est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses», a déclaré Laurent Fabius, le président du sommet, en abaissant symboliquement sur son pupitre un marteau vert, annonçant ainsi l'adoption de l'accord.
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Pourtant, si aucune porte n’a été claquée pendant les négociations, cet accord a déjà trouvé ses détracteurs, qui n’ont pas attendu la publication du texte pour le contester. Plusieurs militants écologistes (notamment 350.org) ont tenu à montrer leur désaccord sur les Champs-Elysées, notamment sur le manque de mesures pour mettre fin aux projets exploitant les énergies fossiles, mais aussi pour rendre hommage aux victimes du réchauffement et protester contre.
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Sur BFMTV, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, s'est montrée très sceptique sur l'objectif des 1,5°C et le financement des mesures.
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Sur le site de L'Opinion, le Prix Nobel d'économie Jean Tirole estime que, «dans les faits, le compromis est bien en deçà de l’ambition et nous ne sommes guère plus avancés qu’il y a six ans». «L’accord repousse à une date ultérieure un engagement concret des pays à réduire leurs émissions».
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Le son de cloche est proche du côté de l'éditorialiste du Guardian George Monbiot, qui explique que «par rapport à ce que cet accord aurait pu être, c'est un miracle. Par rapport à ce qu'il devrait être, c'est un désastre». Il estime notamment que les engagements pris ne permettront pas de plafonner le réchauffement à 2° C, encore moins 1,5° C."
"Alors que la conférence sur le climat doit s’achever ce samedi, un nouveau brouillon d’accord a été rendu public le 10 décembre. Toute référence aux secteurs de l’aviation et du transport maritime, qui constituent presque 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a disparu. Au même moment, l’Observatoire européen des entreprises révèle un document interne de la Commission européenne dans lequel elle promet d’éviter « toute mention explicite du commerce » dans le futur accord de Paris. En clair, les règles du commerce doivent prévaloir, même au prix de la planète."
"Le dernier texte de la COP21 est une prise de risque, entre options ambitieuses et concessions. Mais la partie risque d'être longue, et le projet d'accord final est repoussé à samedi matin."
"LE POINT DU JOUR. Cinquante pays se sont exprimés cette nuit sur le projet d’accord proposé la veille dans l’après-midi. Tous ont dit la même chose : oui… Mais ! Exprimant chacun "sa ligne rouge"."
"Difficile de s’y retrouver dans l’enchaînement des décisions et annonces autour de l’état d’urgence. Et difficile aussi d’en prendre la mesure, du point de vue du droit et des conséquences sur nos vies. Le point avec Bastien François, prof de sciences politiques et juriste.
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Et comme il n’y a pas de durée prévue pour l’état d’urgence, cela veut dire que le Parlement peut le voter pour trois mois, six mois, un an... mais aussi peut revoter l’état d’urgence ! Donc on peut avoir un état d’urgence quasi permanent avec en plus, une période transitoire de sortie. C’est ça, le vrai changement et l’enjeu dans la réforme constitutionnelle ! Et non de constitutionnaliser."
"Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public ce mercredi après-midi par la présidence française. Sur tous les points importants, la discussion est toujours en cours. Il ne reste que 24 heures, la présidence française espérant conclure vendredi. La société civile fait de plus en plus savoir son inquiétude."
"Pour lutter contre la pollution atmosphérique et les émissions de CO2, la voiture électrique serait une solution presque idéale. C’est en tout cas ce que pense le gouvernement, Ségolène Royal – ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie – en tête, qui ne ménage pas ses efforts pour en faire la promotion. Aides à l’achat, financement de l’installation de millions de bornes de recharge : des milliards d’euros vont être dépensés pour que se déploient ces véhicules « sans pétrole ». Problème : personne ne connaît les consommations réelles de ces véhicules. Après les scandales sur le diesel, faut-il vraiment faire confiance aux données fournies par les constructeurs ?"
"L’Université de Yale a comparé les engagements de réduction de gaz à effet de serre des Etats avec ceux des villes et des industries. Résultat : les acteurs locaux vont plus vite et plus loin que les nationaux."
"Les superlatifs s'empilent. « Moment historique » et « rendez-vous avec l'histoire » pour les co-présidents de la négociation qui n'hésitent pas à comparer ce texte – au-delà même de toute exagération acceptable – à la déclaration des droits de l'homme en 1948. De « l'émotion » et un « vent d'optimisme » pour Laurence Tubiana, négociatrice française. Les représentants des pays se félicitent des « progrès », des « avancées », du « caractère constructif » de la négociation. Nous avons assisté à une longue litanie d'interventions d'auto-congratulations qui peut apparaître un peu décalée au regard de l'ensemble des points conflictuels qui ne sont pas résolus. Plus frappant encore, parler de moment historique au moment où, Chennai, la 4ème ville la plus peuplée d'Inde est paralysée par des inondations qui ont déjà fait au moins 269 morts, apparaît déplacé et inconvenant. Surtout quand personne n'y fait référence au sein du Bourget."