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"L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui a notamment la mission d'élire les juges de la Cour européenne des droits de l'homme et d'enquêter elle-même sur les violations commises par les Etats membres, a adopté mardi une résolution cinglante contre les politiques de surveillance massive mises en place par les gouvernements."
"Le Conseil de l'Europe a adopté mardi matin un rapport appelant à la création d'un "Code du renseignement", quelques jours après le vote par l'Assemblée nationale française d'un projet de loi instaurant des mesures de surveillance massive de la population. Les élus des 47 États membres de l'organisation paneuropéenne installée à Strasbourg (à ne pas confondre avec l'Union européenne) ont voté mardi le texte de 40 pages intitulé "Les opérations de surveillance massive". Il dénonce les pratiques de l'agence nationale de sécurité américaine (NSA) mises au jour par le lanceur d'alertes Edward Snowden, mais aussi les mesures prévues en France par la future loi sur le renseignement du gouvernement Valls."
"Discutée en urgence à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur le renseignement veut répondre à la menace terroriste. Il prévoit notamment la mise en place de « boîtes noires » au cœur du réseau des fournisseurs d’accès à internet, pour surveiller les communications. De nombreuses associations et experts dénoncent une loi liberticide sans précédent. Il est encore possible de s’opposer à cette « loi délirante », explique Laurent Chemla, cofondateur de Gandi et responsable de La Quadrature du Net. Si nous ne réagissons pas, il faudra accepter « de vivre dans un pays dont la première des libertés vient d’être abolie »."
" « Trois mois après les attaques terroristes de janvier, notre pays a connu, la semaine dernière, une nouvelle agression d’un autre ordre. Elle n’a pas tué, mais elle voulait nous nuire. Je parle bien sûr du piratage et de la prise de contrôle, pendant plusieurs heures, d’une chaîne de télévision : TV5 Monde. »
A la tribune, Manuel Valls n’attend pas une minute pour planter le décor : le projet de loi sur le renseignement s’inscrit dans un contexte de guerre. Dans les rues parisiennes, comme sur Internet.
Un Premier ministre et quatre ministres
Nous sommes le 13 avril 2015, il est un peu plus de 16 heures, et la discussion sur le texte vient tout juste de s’ouvrir dans un hémicycle quasiment vide."
"Difficile de les imaginer en train de manifester ensemble. Et pourtant, quelques militants de La Manif pour tous et d’autres de l’association Act Up se sont retrouvés devant l’Assemblée nationale pour protester contre le projet de loi sur le renseignement. Alors que le texte est débattu par les députés en «procédure accélérée» jusqu’à jeudi, le mouvement de contestation prend de l’ampleur dans la société civile."
"Une caméra dans le salon. Une balise sous la voiture. Et un mouchard sur l’ordinateur. «Big Brother will be watching you!» Et les Français s’en moquent. Alors que débute, ce lundi à l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi sur le renseignement censé doter les services de police de moyens de surveillance élargis, les défenseurs des libertés individuelles ont bien du mal à mobiliser l’opinion publique sur les risques de dérives."
"Suite à l’information [justifiant entre autres la surveillance prédictive des internautes français], comme quoi les djihadistes terroristes seraient à 90% allés sur Internet avant de se radicaliser, nous tenons à faire profiter d’une autre information au ministère de l’Intérieur. 90% des djihadistes ont utilisé un véhicule avant de se radicaliser ! C’est énorme !
Il est donc préconisé d’installer des mouchards sur toutes les voitures françaises, afin de connaître les déplacements, le contenu des échanges vocaux des personnes utilisant des véhicules dans le pays. Les voitures sont une voie de radicalisation certaine : les statistiques ne mentent pas."
"Il y a maintenant bientôt 5 ans, on pressentait déjà un mauvais coup se tramer dans l’ombre de l’ARJEL, l’autorité de régulation des jeux en ligne, qui s’était vue octroyer sur décret la première forme de censure d’état. Assez « finement », dans la plus pure tradition républicaine, ce décret était passé sous les radars, publié un 30 décembre, entre deux réveillons, pendant que les geeks geekaient comme tous les ans chez les copains du CCC."
"Dans son numéro en kiosques aujourd'hui et disponible également au format numérique, "Marianne" se penche sur le projet de loi sur le renseignement qui doit être débattu à l'Assemblée nationale à partir de ce lundi 13 avril. Les simples citoyens pourront-ils échapper aux nouveaux outils à disposition des services de renseignement ? Marianne.net s'y est (difficilement) essayé..."
"Le gouvernement évoque un "texte équilibré", ses opposants dénoncent une atteinte à l’Etat de droit. La commission des lois de l’Assemblée nationale débute, mercredi 1er avril, l’examen du projet de loi sur le renseignement avant son passage devant les députés à partir du 13 avril. Un texte qui inspire déjà les plus grandes inquiétudes à Hervé Morin. Invité de Sud Radio mercredi, l’ancien ministre de la Défense s’est montré peu rassuré face au "champ d’application extrêmement large" d’une loi qui "concerne aussi bien la sécurité que la liberté" des citoyens. Et il ne s’est pas arrêté là.
Conscient de la complexité du texte, le député de l’Eure s’est lancé en direct dans un véritable travail de pédagogie pour expliquer le projet de loi, mobilisant des arguments pour le moins inattendus. "
"On a demandé à des spécialistes en informatique s’il était possible de concevoir un programme répondant aux attentes du gouvernement en matière de renseignement. Résultat : techniquement, c’est très foireux."
"30% de croissance annuelle : les hébergeurs français se développent, créent des milliers d'emplois directs et indirects, et investissent des centaines de millions d’euros tous les ans en France. Et pourtant, par le biais du projet de loi renseignement en procédure accélérée, le gouvernement français les contraindra à l'exil. Pourquoi ?"
"Après l’argument « libertés », l’argument économique. Le projet de loi sur le renseignement hérisse le poil de toute la galaxie des défenseurs de l’Internet libre. Il en défriserait probablement beaucoup d’autres si le côté technique de la chose n’en floutait pas les enjeux. Mais ce vendredi, c’est un autre aspect qui est mis en avant : celui de son éventuel impact économique."
"Le député socialiste Pouria Amirshahi regrette que "sur un débat aussi fondamental" que la loi renseignement, il ait été choisi "la procédure d’urgence". Celle-ci, écrit-il, "ne permet pas à tous les citoyens de se saisir de la discussion… alors qu’ils sont concernés, et au premier chef.""
"Des « pigeons » entrepreneurs du Web français aux multinationales, des journalistes aux ONG en passant par les associations : la fronde ne cesse de s'amplifier contre le projet de loi sur le renseignement examiné ces jours-ci à l'Assemblée. Affichée comme une réponse aux attentats de janvier 2015, cette loi pose en effet de sérieuses questions sur le respect des libertés et de la vie privée face à l'espionnage opéré par les services secrets français dans le cadre de leurs missions."
"Lors des débats sur le projet de loi sur le renseignement, la plupart des amendements proposés hier soir en séance ont été repoussés. Pour cette deuxième journée d’échanges, on a désormais une meilleure idée des nouveaux points noirs qui se dessinent dans le texte socialiste."
"Le projet de loi Renseignement entre en examen public ce lundi à 16h à l'Assemblée nationale. L'occasion de présenter les principaux arguments qui doivent vous convaincre d'adhérer au texte voulu par Manuel Valls... et de les rejeter."
"« Internet, zone de non droit », l'idée est encore répandue. Pourtant, peu de secteurs ont connu une telle avalanche législative.
Avant le projet de loi sur le renseignement, débattu en ce moment à l'Assemblée et qui soulève de nombreuses critiques et inquiétudes, du fait de dispositifs de surveillance et de collecte de données qui posent question, de nombreux autres textes ont été adoptés pour encadrer ce nouvel espace. Avec, quasiment à chaque fois, des questions et des critiques sur cet encadrement.
Tous ne sont pas des textes encadrant spécifiquement le Net, qui est parfois abordé seulement au détour d'un article, mais tous visent deux domaines phares : la publication de contenus et les pratiques illicites (propos racistes, pratiques pédopornographiques ou terroristes...) ou la propriété intellectuelle (téléchargement illégal)."
"Un nouveau sondage i-Télé / Le Parisien sur la loi Renseignement vient de sortir. En voici le résumé :
Les Français sont favorables à la loi Renseignement parce qu’ils sont convaincus qu’elle sera utile, même si elle risque de les priver de certaines libertés et de menacer leur propre vie privée""Lecteurs attentifs et assidus de Reflets, vous êtes agacés et inquiets. C’est normal. Après tout, c’est un Etat policier qui se crée sous vos yeux effarés, dans une indifférence quasi générale, hormis les quelques centaines de milliers d’Internautes ‘concernés’ qui twittent à-tout-va pour dénoncer l’horrible projet du gouvernement Valls. On ne sauve pas (ce qu’il reste d’) une société issue des Lumières avec des tweets, mais c’est un beau geste, qui démontre avec brio l’innocuité savoureuse du slacktivisme. Le slackticivisme ou activisme des feignants, cette forme d’activisme de plus en plus plébiscitée pour sa formidable capacité à donner un sentiment d’importance et de « concernement » à ceux qui la pratiquent, sans leur coûter le moindre effort, pour des résultats proches du néant. La réalité est que les Français, à 90%, se tamponnent le coquillard du projet de loi sur le renseignement, quand ils sont au courant de son existence, ce qui n’est pas si fréquent qu’on le croit. Mais dans ces conditions, puisque que tout est foutu, y-a-t-il un intérêt à comprendre ce qu’il se passe ? Oui, oui. On ne sait jamais, cela pourrait servir aux générations futures — s’ils savent encore à peu près lire et penser ce qu’ils déchiffrent."
 
  