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La juridiction administrative doit se prononcer courant avril sur la conservation généralisée des traces des communications numériques laissées par l’ensemble de la population.
Depuis plusieurs années, les hélicoptères de la gendarmerie sont régulièrement déployés pour des missions de surveillance de l’espace public, et ce en toute illégalité. Dotés d’un matériel d’abord développé dans un contexte militaire, la police se vante de leur capacité d’espionnage bien supérieure à celles des drones : caméras thermiques avec zoom ultra-puissant, suivi automatisé des suspects, transmission en temps-réel des images à des postes de commandement…
Promouvoir la surveillance de tous par tous. Voilà ce que veut l’État, comme l’explique Vanessa Codaccioni dans son dernier ouvrage, « La société de vigilance ». Et en plus d’appeler les citoyens à la délation, il les surveille toujours plus en renforçant les pouvoirs de la police, comme l’illustre la loi de « sécurité globale ».
Décision rarissime tombée aujourd’hui. La CNIL sanctionne le ministère occupé par Gérald Darmanin pour l’usage de drones équipés de caméras, qu'aucun texte n'autorise et violant les droits des personnes.
Le 12 janvier 2021, la formation restreinte de la CNIL a sanctionné le ministère de l'Intérieur pour avoir utilisé de manière illicite des drones équipés de caméras, notamment pour surveiller le respect des mesures de confinement. Elle enjoint au ministère de cesser tout vol de drone jusqu’à ce qu’un cadre normatif l’autorise.
Le Conseil d’État vient d’exiger que la préfecture de police de Paris cesse sa surveillance par drones des manifestations (voir sa décision). Allant encore plus loin que son interdiction de mai dernier, la plus haute juridiction administrative est particulièrement virulente contre l’utilisation de drones en manifestation, laissant peu de place au gouvernement pour autoriser ceux-ci dans sa PPL Sécurité Globale. Le rapport de force s’inverse enfin : engouffrons-nous dans la brèche !
La haute juridiction administrative a ordonné ce mardi 22 décembre au préfet de police de Paris Didier Lallement de cesser d’utiliser des drones pour surveiller les manifestations.
Les nouvelles technologies pourraient constituer un formidable outil de politique publique mais, au nom de la sécurité, nous sommes surtout en train d’industrialiser les dispositifs numériques de surveillance.
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Sous prétexte de l’urgence, nous sommes en train d’organiser une inversion générale de la charge de la preuve qui présage d’un système juridique basé sur la présomption de culpabilité. Jusqu’ici, c’est à l’accusation de faire la preuve de la culpabilité du suspect. Sous l’œil de la caméra et face aux algorithmes de reconnaissance faciale, c’est à chacun que reviendra désormais, à tout instant et en tout lieu, la charge de prouver son innocence en offrant son visage à l’identification algorithmisée. Sans qu’aucun garde-fou, recours en cas d’erreur, contre-pouvoir véritablement opérationnel ne soit explicité ou même prévu.
Le lanceur d’alerte à l’origine du scandale Cambridge Analytica passe en revue les menaces qui pèsent sur le débat public et nos démocraties, à l’heure de l’hégémonie des GAFAM.
Hyper-segmentation, profilage psychologique, exploitation des biais cognitifs des individus pour activer les recoins les plus sombres de la psyché. Les techniques imaginées et mises en œuvre par Cambridge Analytica continuent d’être appliquées, autant par des entreprises que des gouvernements.
Amazon a nommé à son conseil d'administration le chef de la NSA qui a supervisé le scandale de la surveillance de masse dénoncé par Edward Snowden. La grande enseigne de la vente en ligne a annoncé cette nomination mercredi.
Alors que la pandémie mondiale de COVID-19 est pour les GAFAM une opportunité de marché en or, les grandes entreprises des nouvelles technologies font face à des contestations venues de différents pans de la société américaine.
Coup de tonnerre dans le ciel judiciaire américain : une cour d'appel a déclaré que le programme de surveillance de masse mis en place par la NSA au niveau des écoutes téléphoniques aux USA était illégal, et peut-être même inconstitutionnel. Et surtout, il n'est pas démontré qu'il a pu servir à arrêter le moindre complot terroriste. Les responsables du programme ont menti.
Seven years after former National Security Agency contractor Edward Snowden blew the whistle on the mass surveillance of Americans’ telephone records, an appeals court has found the program was unlawful - and that the U.S. intelligence leaders who publicly defended it were not telling the truth.
Est-il raisonnable d’imposer aux opérateurs télécoms de garder des données sur tout le monde ? Loin d’être une solution au terrorisme, la surveillance préventive relève de l’obsession policière.
Une histoire de la surveillance, depuis les « mouches » de Louis XV jusqu'aux GAFAM, avec une grande nouveauté : aujourd'hui, c'est nous qui nous exposons volontiers.
La RATP a coupé court à une expérimentation de suivi du port du masque, lancée dans le métro parisien de Châtelet-les-Halles. Les voyageurs n'avaient aucune possibilité de signifier leur refus.
À un moment où l’institution policière est remise en question, les multinationales de la sécurité tentent de se racheter une image par des effets d’annonce : elles arrêteraient la reconnaissance faciale car la technologie ne serait pas tout à fait au point et la police l’utiliserait à mauvais escient.
Un chercheur a découvert que l’application collectait les identifiants de toutes les personnes croisées par un utilisateur, pas seulement celles croisées à moins d’un mètre pendant quinze minutes.
Destinée à lutter contre l’épidémie, l’application Aarogya Setu (téléchargée par un Indien sur dix) est attaquée en raison de sa collecte de données et de sa gestion opaque. Le gouvernement a fait des concessions, mais des inquiétudes persistent.
D’après les informations obtenues par Mediapart et Reporterre, une convention a été signée en 2018 entre la gendarmerie nationale et l’Andra, l’agence chargée de l’enfouissement des déchets nucléaires, dans ce village de la Meuse. Depuis, l’agence a payé des dizaines de millions d’euros pour assurer, via des gendarmes, la surveillance des habitants. Ce partenariat pose des problèmes éthiques et juridiques.