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SMS envoyé automatiquement si vous sortez de chez vous sous couvre-feu, amendes prélevées directement sur votre compte… Pour anticiper les futures crises, des sénateurs proposent de développer des outils de plus en plus intrusifs.
Les critiques du passe sanitaire dénoncent unanimement un « danger autoritaire ». Assez justement, la CNIL elle-même présente ce danger comme « le risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée et de glissement, à l’avenir, et potentiellement pour d’autres considérations, vers une société où de tels contrôles deviendraient la norme et non l’exception ».
Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui restera une tache indélébile sur la plus haute juridiction administrative et sur la France, au mépris le plus total du droit européen. Ce faisant, le Conseil d’État isole la France dans son Frexit sécuritaire et libère les renseignements français des principes de l’État de droit.
Des experts en sécurité et en protection de la vie privée, des spécialistes en cryptographie, des chercheurs, des professeurs, des experts juridiques et des utilisateurs d’Apple dénoncent le projet lancé par Apple qui va saper la vie privée des utilisateurs et le chiffrement de bout en bout.
La ville du Nord, qui se revendique comme un « laboratoire » en matière de surveillance, dispose depuis 2017 de caméras équipées de logiciels d’intelligence artificielle, offertes par l’entreprise chinoise Huawei. Mediapart a eu accès à une inspection de la Cnil révélant des illégalités. En mai dernier, la collectivité a écopé d’un avertissement.
Lundi 19 juillet prochain, Laurent Wauquiez présentera à l’assemblée de la région Auvergne-Rhône-Alpes un projet de délibération pour lui permettre de déployer la reconnaissance faciale dans les gares, de financer l’achat de logiciel d’analyses comportementales et de multiplier les caméras de vidéosurveillance. C’est un pur projet de Technopolice, dangereux et illégal, que l’assemblée plénière du conseil régional se doit de rejeter.
Nous republions sur notre site la tribune d’Arthur Messaud et de Martin Drago, juristes à La Quadrature du Net, sur la loi Renseignement, publiée à l’origine par Le Monde le 29 juin – le texte a finalement été adopté dans la nuit du 29 au 30 juin
Les deux instances européennes en charge du respect du RGPD réclament, dans un communiqué conjoint, l'interdiction de l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour la reconnaissance automatisée des caractéristiques humaines dans les espaces accessibles au public, ainsi que « certaines autres utilisations de l'IA pouvant conduire à une discrimination injuste ».
Les dirigeants d'Amesys et Nexa sont poursuivis pour « complicité de tortures », ceux de Nexa l'étant également pour « disparitions forcées ». Ces mises en examen font suite à deux plaintes distinctes déposées en 2011 et 2017 par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Face à la multiplication des rixes entre jeunes ces dernières semaines, l’exécutif présente mercredi un plan pour éviter leur développement. Surveillance renforcée des réseaux sociaux, plus de médiateurs, ouvrir plus longtemps les centres sociaux… Les pistes sont multiples et doivent être accompagnées par un renforcement des effectifs des groupes locaux de lutte contre la délinquance.
Boaz Ganor, expert en contre-terrorisme israélien, estime, dans un entretien au « Monde », que l’Intelligence artificielle peut aider à détecter les « loups solitaires » et « terroristes spontanés ». A condition d’en faire un usage encadré et raisonné.
La Cour européenne des droits de l’homme a jugé illégale la surveillance de masse pratiquée par le Royaume-Uni avec l’aide des États-Unis qu’Edward Snowden avait révélée. Mais elle en valide le principe, une position soutenue dans un mémoire transmis par la France en défense de la surveillance de masse.
Les outils policiers fondés sur le big data et l’intelligence artificielle se déploient dans de nombreuses villes françaises. À travers des expérimentations pilotées par des groupes privés qui cherchent à se hisser au niveau de la concurrence américaine ou chinoise, la « ville intelligente » révèle son vrai visage : celui d’une cité sous surveillance.
Lundi 22 mars avait lieu le conseil municipal de Dijon. À l’ordre du jour : Cité de la gastronomie et du vin, urbanisme, carte scolaire, mais aussi OnDijon, le projet de « ville intelligente » sous surveillance.
Définitivement adoptée le 15 avril dernier par l’Assemblée nationale, la loi relative à la sécurité globale avait fait couler beaucoup d’encre, notamment pour son article controversé sur l’utilisation des drones. Pourtant, ce texte n’est que la dernière brique d’une machinerie législative qui vise à renforcer de plus en plus la surveillance des citoyens. Et un prochain ajout est déjà dans les tuyaux, avec un nouveau projet de loi antiterroriste.
Le gouvernement dépose ce mercredi un projet de loi antiterroriste, qui concerne notamment la surveillance en ligne et qui devrait prendre la forme d’une mise à jour de la loi renseignement de 2015.
Le texte, qui sera déposé cinq jours après l’attaque mortelle au commissariat de Rambouillet, est en préparation depuis plusieurs semaines.
Mercredi, le Conseil d’État rendra son arrêt sur la conservation des données de connexion. Réunie spécialement en Assemblée du contentieux, la haute juridiction a déjà entendu vendredi les (très) longues conclusions du rapporteur public, Alexandre Lallet. Pour Next INpact, nous étions sur place. Tour d’horizon des pistes suggérées.
Le @Conseil_Etat aurait-il inventé la pierre philosophale? 🤔Quelques 1eres impressions à chaud sur points importants de l’arrêt sur la conservation des données de connexion
Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui restera une tache indélébile sur la plus haute juridiction administrative et sur la France. Au mépris le plus total du droit européen, il a refusé d’appliquer l’arrêt de la Cour de justice de l’UE (CJUE) qui, en octobre 2020, estimait que tant le droit français du renseignement que l’obligation de conservation généralisée et indifférenciée de l’ensemble des données de connexion (IP, localisation, etc.) étaient contraires aux droits fondamentaux. Ce faisant, le Conseil d’État isole la France dans son Frexit sécuritaire et libère les renseignements français des principes de l’État de droit.