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Dans le plan d’économie de 10 milliards d’euros récemment annoncé par le gouvernement, le premier poste touché est celui de l’écologie, du développement et des mobilités durables, avec 2,2 milliards d’euros de crédits de paiement annulés. La santé semble à première vue relativement épargnée, avec 70 millions d’euros d’annulations – moins de 1 % du total. Cependant, couper les financements d’État ciblant les mobilités durables contribuera également à dégrader la santé publique, en plus d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre.
En pleine mobilisation, les plateaux télé ont très souvent préféré opposer les agriculteurs aux militants écolos, voire à l'écologie elle-même, au point même de parler de divorce entre écologie et agriculture. Que vaut cette opposition ? Les agriculteurs n'ont-ils rien compris à ce qui se joue au niveau environnemental ou bien les écologistes sont-ils trop éloignés du terrain, comme le clament certains ? Surtout, comment continuer à sortir de terre nos produits agricoles en France tout en répondant aux enjeux environnementaux ?
Un rapport de l’ONU révèle que 53,6 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ont été produites l’année dernière. Un chiffre record et en hausse de 21% en seulement cinq ans.
Moins d’un quart des 62 millions de tonnes de déchets électroniques produits en 2022 ont été recyclés, entraînant des pollutions de métaux lourds, de plastiques et de produits chimiques toxiques, alerte un rapport de l’ONU, relevant que ces « e-déchets » augmentent cinq fois plus vite que la quantité recyclée.
Moins d'un quart des 62 millions de tonnes de déchets électroniques produits en 2022 ont été recyclés, entraînant des pollutions de métaux lourds, de plastiques et de produits chimiques toxiques, alerte un rapport de l'ONU.
Moins d’un quart des 62 millions de tonnes de déchets électroniques produits en 2022 ont été recyclés, entraînant des pollutions de métaux lourds, de plastiques et de produits chimiques toxiques
Faire de la sobriété une feuille de route pour la métamorphose écologique et sociale. C’est le combat quotidien de la chercheuse Yamina Saheb, experte du Giec, qui ne mâche pas ses mots à l’heure d’alerter sur l’urgence climatique. Après avoir réussi à faire entrer le terme dans le rapport du Giec, elle vient de créer le Laboratoire mondial de la sobriété.
Le programme du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a été adopté ce 20 janvier à Istanbul. Pour ce 7ème cycle de travaux, l’accent sera mis sur l’adaptation aux changements climatiques. Entretien avec Yamina Saheb, docteure en énergétique et autrice du Giec.
Marc Fesneau doit présenter mercredi prochain, en Conseil des ministres, la loi d’orientation agricole. De nouvelles dispositions mettant la protection environnementale au second plan ont recueilli, selon nos informations, un avis mitigé du Conseil d’État.
Le projet de loi agricole est présenté mercredi matin en conseil des ministres. Censé au départ aider à l’installation d’une nouvelle génération en agriculture, le texte facilite surtout la construction de projets productivistes, comme les mégabassines.
L’instauration de ce forfait mensuel permettant de voyager de manière illimitée sur le territoire en trains Intercités et TER, sur le modèle de ce que fait l’Allemagne, avait été promise par Emmanuel Macron en septembre.
Des peines allant d’amendes jusqu’à neuf mois de prison avec sursis ont été prononcées jeudi 28 mars par le tribunal correctionnel de Niort contre sept personnes reconnues coupables d’infractions lors des événements de Sainte-Soline en mars 2023.
Face à l’augmentation du déficit public, qui s’est élevé à 5,5% en 2023, le gouvernement a annoncé vouloir encore baisser les dépenses. Pour l’économiste Anne-Laure Delatte, c’est forcément une mauvaise nouvelle pour l’écologie.
La présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen, s'est non seulement déplacée au Sommet européen sur le nucléaire organisé jeudi dans la capitale belge, mais elle a défendu la place de cette source d'énergie dans la transition écologique. Une déclaration forte, signe du retour en force de l'atome civil sur le Vieux continent, après des décennies d'esquive. A moins qu'il ne s'agisse d'un calcul politique...
Dans son discours de politique générale, en janvier, le premier ministre Gabriel Attal réaffirmait le revirement majeur opéré en faveur de l’atome depuis la fermeture de la centrale de Fessenheim sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
L’écologie du futur sera-t-elle « sentientiste », c’est-à-dire pleinement alignée sur la cause animale ? C’est en tout cas ce que plaide le militant écologiste et antispéciste Jean-Marc Gancille dans son ouvrage Comment l’humanité se viande. Le véritable impact de l’alimentation (éd. Rue de l’Échiquier) paru le 1er mars. Entretien.
Le gouvernement s’est réjoui d’une baisse de nos émissions de CO2. Las, celle qui touche le secteur des transports, très polluant, est toujours loin d’être suffisante.
Félicien Creuchet est communicant engagé, membre du collectif Pour un réveil écologique. Dans une tribune à Vert, il incite les professionnel·les de la communication à exiger le droit de refuser de travailler pour des clients climaticides, un véritable organe de régulation publicitaire public et la mise en place de chartes d’éthique au sein des services de communication.
Trois ans à peine après avoir annoncé leur conversion, les fonds durables sont en train d’abandonner toute référence aux critères environnementaux et sociaux. Certains ont même décidé de fermer. Motif ? Ils ne rapportent pas assez et sont devenus des repoussoirs pour les clients.
C’est l’un des plus grands paradoxes de notre époque, pour limiter le réchauffement climatique et décarboner nos économies, une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Pourtant l’industrie minière est l’une des industries les plus toxiques et les plus énergivores que l’on connaisse. Et son activité explose pour fournir entre autres les matières premières des technologies bas carbone : les batteries des voitures électriques, les métaux pour les smartphones, les ordinateurs…
En seulement 20 ans, les volumes de métaux extraits dans le monde ont doublé et dans les 20 années à venir, les entreprises minières veulent produire autant de métaux qu’on en a extraits au cours de toute l’histoire de l’humanité. Pour la journaliste Celia Izoard, “Continuer à faire croire, qu’il est possible de supprimer les émissions carbones en électrifiant le système énergétique mondial est un mensonge criminel”. Un mensonge criminel car extraire de la matière produit beaucoup plus de déchets que de ressources, des déchets qui forment des collines ou des vallées de matières toxiques et dangereuses qu’il faudra gérer pendant des siècles. Les mines demandent aussi des quantités colossales d’eau et d’énergie. Sans compter leurs impacts sur les écosystèmes et les droits humains. En bref, les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles en produisent.
Dans son livre, La ruée minière au XXIème siècle, Celia Izoard enquête sur les réalités qui se cachent derrière le discours des communicants et des entreprises qui prône la « mine durable, verte et sociale » comme un outil de la transition vers les énergies décarbonées. L’essayiste montre à quel point, en tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme et nous mène dans le mur. Comment sortir de cette impasse ? Pour Celia Izoard, la seule solution viable aujourd’hui est de revoir nos modes de vie et de réduire nos besoins en énergie. “On ne peut miser sur les énergies renouvelables qu’en réduisant drastiquement la production et la consommation. Et cela nécessite des bouleversements majeurs que les élites du capitalisme mondialisé refusent de faire”. Que signifie extraire des métaux au XXIème siècle ? En quoi la mine verte et responsable est un mirage ? Et quels bouleversements majeurs faudrait-il opérer aujourd’hui pour sortir de l’extractivisme ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Celia Izoard.