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Le projet de loi sur l’immigration a été adopté mardi par les députés, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite. Pour les macronistes, la crise politique est toutefois loin d’être éteinte : Élisabeth Borne a repris à son compte plusieurs obsessions de l’extrême droite, 62 députés n’ont pas voté la loi et plusieurs ministres menacent de démissionner.
Face à la remontée du chômage, le gouvernement veut encore accélérer sa politique de l’emploi à tout prix, sans se préoccuper des conséquences sociales à moyen et long terme.
Le nouveau projet de loi Asile et immigration, négocié avec l’extrême droite, précarisera « la vie d’un nombre croissant de personnes étrangères en France », la rendant « infernale », dénoncent les grandes organisations de solidarité.
Prêt à toutes les compromissions avec la droite, qui s’inspire elle-même de l’extrême droite, le gouvernement a produit un texte dangereux dont les mesures pourraient avoir de graves conséquences sur les premiers concernés, les étrangers vivant en France.
La nouvelle loi contre l’immigration fait droit au programme xénophobe de l’extrême droite qui, faisant de l’étranger un ennemi public, s’attaque à l’universalité et à l’égalité des droits. L’histoire retiendra que le responsable de cette déchéance nationale est le président qui fut élu pour lui faire barrage : Emmanuel Macron.
Par deux fois Emmanuel Macron a été élu grâce aux Français qui voulaient faire barrage à l’arrivée de l’extrême droite aux affaires. Et voilà que les macronistes acceptent des mesures insensées contre des immigrés en situation régulière sous l’œil gourmand du RN. Une trahison politique et un naufrage moral.
Alors que la commission mixte paritaire doit se réunir à nouveau ce mardi, le président du Rassemblement national estime ce matin sur France Inter que "la victoire idéologique" de son parti est de plus en plus forte.
Le ministre de l’Intérieur affirme haut et fort qu’il n’en a rien à faire d’une décision de justice, validant ainsi le discours de l’extrême droite selon lequel l’Etat de droit est une notion nuisible. Et ce dans une indifférence généralisée de l’Élysée, du ministre de la Justice et de la majorité.
Pris de court par la motion de rejet adoptée à l’Assemblée, les macronistes crient au « déni de démocratie » et dénoncent les « politicailleries » des oppositions. Un argumentaire pour le moins osé, venant d’un pouvoir qui n’a cessé de passer en force et de manœuvrer en coulisses, y compris avec la droite la plus extrême.
Il y a deux jours, la photo d’Emmanuel Macron posant avec le maillot du club de foot Boca Juniors dédicacé par le président argentin d’extrême droite Javier Milei, a provoqué l’indignation de la gauche française. L’image a aussi suscité la stupeur en Argentine, où le pouvoir veut faire main basse sur le mythique club de football.
Plusieurs démissions dès la première réunion de la commission parentalité lancée par le gouvernement
Parmi les démissionnaires figurent les sociologues Claude Martin et Irène Théry et la chercheuse au CNRS Agnès Martial, qui ont pris cette décision après avoir découvert par voie de presse que leur travail était présenté par le gouvernement d’abord comme une réponse aux émeutes de juin.
La ministre des Solidarités et des Familles a également annoncé la création d'une commission pour "relever les défis de la parentalité".
Le syndicat agricole dit avoir reçu l’assurance de la part d’Elisabeth Borne qu’il n’y aurait pas d’augmentation de ces prélèvements qui devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour financer entre autres les agences de l’eau.
Rien que ces derniers mois, le gouvernement français :
➡️ A fait raser des arbres pour construire une autoroute dans le Sud-Ouest de la France, en réprimant les opposants au projet
➡️ A prolongé l’usage du Glyphosate
➡️ Emmanuel Macron a réclamé «une pause» dans la réglementation européenne sur les normes environnementales
➡️ Il a boycotté un sommet pour protéger l’Amazonie
➡️ Il a encouragé la chasse
➡️ Il a décoré le PDG de Total qui multiplie les projets écocidaires
➡️ Il a autorisé de nouveaux projets pétroliers
➡️ Il a tenté de dissoudre les Soulèvements de la Terre, plus grand mouvement écologiste du pays…Mais : il se met en scène en train de planter un arbre !
Le 8 mars 2022, la Commission européenne a présenté un projet de loi visant à uniformiser la définition du viol. Ce mardi 14 novembre dernier, les Etats-membres et le Parlement européen se sont réunis pour discuter de la directive. La France s’est sombrement démarquée.
Alors que la France promeut l’atome à la COP28 de Dubaï, la Commission européenne préfère parier sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Sur le plateau de l’émission de Mediapart « À l’air libre », le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a tenté d’expliquer la nouvelle doctrine de la majorité présidentielle sur les affaires, qui est en rupture totale avec les promesses du candidat Macron en 2017. Et c’est très inquiétant.
Les salariés de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) savent un peu mieux à quoi s’attendre. Dans la soirée du lundi 6 novembre, un projet de loi crucial pour la sécurité nucléaire, visant à fusionner IRSN et ASN (Autorité de sûreté nucléaire), a été dévoilé.
Les écologistes et la gauche au Parlement européen critiquent les « libéraux » qui opposent écologie et agriculteurs, à quelques mois des élections européennes. Sans toutefois s’accorder sur le calendrier de sortie de l’herbicide.
En première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter par un 49-3 un budget 2024 qui ne répond pas aux enjeux économiques, écologiques et de services publics actuels. Dans un contexte où la politique monétaire de la BCE se resserre, c’est d’autant plus risqué.