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Dans son livre Et le monde devint silencieux, publié au Seuil le 29 août, le journaliste Stéphane Foucart décortique les manœuvres de l’industrie agroalimentaire pour empêcher, depuis trente ans, toute régulation de ses pesticides dits « systémiques ». Un récit rigoureux et accablant, alors que la responsabilité de ces produits dans la destruction fulgurante des insectes n’est plus à démontrer.
Depuis l’introduction des insecticides néonicotinoïdes, il y a moins de trente ans, les trois quarts des populations d’insectes volants ont disparu. Cet été, l’Union européenne a renoncé à protéger rapidement ces pollinisateurs.
Une vingtaine de maires français ont pris des arrêtés interdisant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques près des habitations situées sur leur commune, alors qu'ils n'en n'ont pas la compétence.
Cet herbicide pourrait entraîner des modifications génétiques, selon une étude sur des rats publiée dans « Scientific Reports ».
Quelque 700 millions d’euros d’argent public ont été investis dans la réduction des « phytos », pour un résultat global jusqu’à présent nul.
Pour dessiner le paysage des produits chimiques dans les campagnes, l’association Générations futures a examiné 700 000 lignes dans une base de données des ventes.
L'imidaclopride entraînerait indirectement la mort des larves de bourdons en induisant des changements comportementaux chez les insectes qui doivent s'en occuper.
Pour butiner, les abeilles font preuve de capacités cognitives étonnantes. Mais les pesticides, métaux lourds et autres facteurs de stress attaquent la communication entre neurones, le butinage est perturbé, et c'est toute la colonie qui est en danger. Des biologistes nous en disent plus dans ce point de vue publié avec Libération.
The United States Fish and Wildlife Service a récemment officiellement classé les abeilles comme espèce en voie de disparition, renforçant ainsi la menace qui plane sur tout le cycle de la vie, humanité comprise.
Huit premières plaintes ont été enregistrées à la mi-juin contre des fabricants et des décideurs qui autorisent l’herbicide de Monsanto, filiale de Bayer.
La colère gronde chez des agriculteurs qui travaillent en biologique. Au mois de juin, leur fournisseur en huiles essentielles a été contraint de cesser son activité suite à un contrôle de la répression des fraudes, pointant un défaut d’ « autorisation de mise sur le marché ». « On ne peut pas utiliser les huiles essentielles, mais on laisse courir le RoundUp ! », s’insurge l’un d’eux. Alors que les essais en laboratoire démontrent une certaine efficacité des huiles essentielles contre certaines maladies des plantes, Basta ! a enquêté sur une réglementation qui empêche leur développement, alors que le glyphosate est, lui, épandu librement.
Le syndicat L’Abeille de l’Aisne a porté plainte contre la société chimique allemande, qui vient de boucler le rachat du géant américain des pesticides Monsanto.
C'est encore le glyphosate, substance présente notamment dans les herbicides, qui est accusé : il ne tuerait pas les abeilles directement mais affaiblirait leurs défenses contre des agents pathogènes opportunistes.
En déplacement dans les Antilles, Emmanuel Macron s’exprime sur le scandale du pesticide ultratoxique qui empoisonne toujours la Guadeloupe et la Martinique.
Le rapport de la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle veut inciter le secteur agroalimentaire à mettre moins de sel, de gras, de sucre et d’additifs dans ses produits, et éduquer les enfants à bien manger.
À partir de ce samedi 1er septembre, les pesticides de la famille des néonicotinoïdes sont interdits en France. Enfin, presque : les défenseurs des abeilles craignent des dérogations et que de nouvelles molécules arrivent sur le marché.
Les pesticides épandus pour protéger les récoltes des attaques fongiques ont engendré des résistances, y compris chez des souches qui infectent l’homme.
Nouveau débat enflammé à l'Assemblée nationale sur le glyphosate, mais résultat inchangé : l'interdiction de l'herbicide controversé d'ici trois ans ne sera pas inscrite dans la loi, ont décidé les députés.
Les députés ont de nouveau rejeté l'ensemble des amendements visant à graver dans la loi l'interdiction du glyphosate d'ici trois ans, soit 2021 - une promesse d'Emmanuel Macron - lors de l'examen du projet de loi agriculture et alimentation.
Comme au printemps, le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, s’est opposé aux amendements en ce sens.