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Les annexes du contrat de concession, jusqu’à présent protégées par le secret des affaires, ont été communiquées à la commission d’enquête parlementaire. Le gouvernement persiste à garder secrets les documents préparatoires du Plan de relance autoroutier réclamés par l’écologiste Raymond Avrillier.
La journée du dimanche 24 mars 2024 sur le site de la Crem'arbre, à Saix près de Castres (Tarn), a été marquée par une nouvelle entrave à la liberté de la presse. Une journaliste a été violemment poussée au sol par une gendarme alors qu'elle tentait d'accéder au site situé sur le tracé de l'A69. Une situation dénoncée par la direction de France 3 Occitanie.
Les gendarmes empêchent depuis un mois le ravitaillement des militants perchés dans des arbres du Tarn pour s’opposer à l’A69. Afin de dénoncer cette « torture », des activistes ont manifesté à Bruxelles.
Aux abords de Castres (Tarn), les forces de sécurité encerclent la zad contre l’autoroute A69 depuis le 15 février, laissant présager d’une imminente expulsion. Dans cette atmosphère tendue, l’identité du président de la commission d’enquête parlementaire devant étudier le montage juridique et financier du projet a été dévoilée. Il s’agit de Jean Terlier, député Renaissance du Tarn.
Alors que le député Renaissance Jean Terlier, soutien de l’autoroute, a obtenu de présider la commission d’enquête, Mediapart révèle les multiples interventions d’un haut fonctionnaire, ancien conseiller de François Hollande, dans le projet.
Destruction de matériel, insultes, privation d’eau… Les militants écologistes perchés dans les arbres afin d’empêcher les travaux de l’autoroute A69 (qui doit relier Toulouse à Castres) racontent être victimes de tentatives d’intimidation des forces de police. À ce « harcèlement » policier s’ajoute une « grave entrave à la liberté de la presse », dénoncent, dans un texte publié le 8 mars, des journalistes et médias signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique – à l’élaboration de laquelle Reporterre a participé. Nous publions ici ce texte dans son intégralité :
Le directeur général des Laboratoires Pierre Fabre, Éric Ducournau, a reconnu dans un entretien à La Dépêche du Midi que son entreprise participait financièrement à la construction de la décriée autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Le groupe a révélé avoir pris en août 2023 une participation minoritaire dans le capital du concessionnaire, Atosca, aux côtés de la chambre de commerce et d’Industrie du Tarn et d’autres entreprises du département.
Les Laboratoires Pierre Fabre ont pris une participation dans Tarn Sud Développement, une société impliquée dans le financement de l'A69. Cette information, restée sous silence pendant plusieurs mois, refait surface au moment où une enquête journalistique pointe du doigt le rôle de l'entreprise dans ce projet autoroutier controversé.
Invité sur les chaînes d'info pour parler du rassemblement contre le projet d'autoroute A69 le 10 février, le député du Tarn Jean Terlier a critiqué des "militants radicaux" opposés, selon lui, à un projet "décidé démocratiquement". Il a été accusé de ne pas rappeler ses liens (que le député conteste) avec le groupe Pierre Fabre, à l'origine du projet d'autoroute… ce que n'ont pas non plus souligné les journalistes.
Violences, intimidations... Deux militants perchés dans les arbres de la zad contre l’A69 témoignent de l’isolement et de la difficulté de résister au harcèlement policier qu’ils subissent.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement s’est rendu jeudi sur un site occupé par les militants opposés au chantier de l’A69, dans le Tarn, où rien n’a été fait pour dissimuler la brutalité de la répression en cours.
Dans un rapport publié mercredi, Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe.
Le rapporteur spécial de l’ONU, Michel Forst, a demandé jeudi 29 février aux autorités françaises d’agir sur la répression policière visant les activistes du projet de l’autoroute A69 dans le Tarn et demande «une enquête et des sanctions».
Le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, Michel Forst, réclame « une enquête et des sanctions » après des actes des forces de l’ordre qui ont pu mettre en danger les militants sur le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres.
La neutralité carbone n’est pas un slogan politique, n’est pas un simple défi technologique décidé par les sociétés humaines. C’est une contrainte géophysique non négociable si on veut limiter le changement climatique et ses effets.
Une manifestation des opposants à l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse était prévue samedi 20 janvier. À la veille de celle-ci, le préfet du Tarn a annoncé son interdiction.
Le groupe EE-LV à l’Assemblée nationale a annoncé ce mardi 16 janvier son intention de mener une enquête parlementaire sur ce «chantier qui n’a aucune raison d’être ni économique ni financière et encore moins environnementale».
Des habitants de la Haute-Garonne et du Tarn manifestent, samedi 9 décembre, contre l’ouverture programmée de deux usines d’enrobage pour l’autoroute Toulouse-Castres.
La CGT Pierre Fabre, un des syndicats, représentatif au sein du groupe pharmaceutique tarnais, conteste, dans un communiqué, le soutien de l'entreprise au projet autoroutier. Il demande à la direction de s'en désolidariser.
Selon les informations de notre partenaire Le Poulpe, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, en milieu de semaine dernière, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à la suite du festival organisé en mai dernier contre le projet autoroutier à l’est de Rouen.