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D’après les informations obtenues par Mediapart et Reporterre, une convention a été signée en 2018 entre la gendarmerie nationale et l’Andra, l’agence chargée de l’enfouissement des déchets nucléaires, dans ce village de la Meuse. Depuis, l’agence a payé des dizaines de millions d’euros pour assurer, via des gendarmes, la surveillance des habitants. Ce partenariat pose des problèmes éthiques et juridiques.
Des dizaines de personnes placées sur écoute, plus d’un millier de discussions retranscrites, plus de 85 000 conversations et messages interceptés, plus de 16 ans de temps cumulé de surveillance téléphonique : l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine de renseignements sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse, selon les documents qu’ont consultés Reporterre et Mediapart.
Des dizaines de personnes placées sur écoute, un millier de discussions retranscrites, plus de 85.000 conversations et messages interceptés, plus de 16 ans de temps cumulé de surveillance téléphonique : l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine démesurée de renseignement sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse, selon les documents qu’ont consultés Reporterre et Mediapart.
Ils ne sont que quelques dizaines, pourtant la justice emploie les très grands moyens. «Libération» a pu consulter le dossier d’instruction contre les militants antidéchets nucléaires : une procédure titanesque employant les ressources les plus pointues… de la lutte antiterroriste.
Arrêter le nucléaire n’est pas un choix d’avenir. Ce n’est pas conforme à nos objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 », déclarait Emmanuel Macron en mai 2016. Ce chantage à la propreté énergétique fonctionne à plein régime. Ombre au tableau, et non des moindres : la production de nombreux déchets pouvant perdurer jusqu’à plusieurs milliers d’années. Ce texte, coécrit par une membre du réseau Sortir du nucléaire, donne à comprendre l’envers du décor. « Il semble clair que les autorités ont choisi leur camp : la machine productive contre les citoyens.
"Assouplir le calendrier… pour mieux continuer. Telle est, en substance, la décision de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), maître d'ouvrage du projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo). La demande d'autorisation de création de ce « cimetière nucléaire », initialement prévue en 2015, ne sera finalisée qu'en 2017. Et son exploitation, à partir de 2025, commencera par une « phase industrielle pilote » de cinq à dix ans. Une façon de donner du temps au temps, donc, mais sans dévier de cap, en dépit de l'opposition persistante des riverains et des anti-nucléaires qui dénoncent « un nouvel enfumage »."
"CIGEO : Centre Industriel de stockage GÉOlogique. Lu comme ça, c’est plutôt rassurant et inoffensif. Si on vous dit que c’est à Bure en Lorraine, vous commencez à comprendre ?"
"Le choix du site d’enfouissement des déchets radioactifs ultimes est contesté car il renferme d’importantes réserves géothermiques, selon des experts. Ces derniers reprochent à l’État d’avoir tronqué ses recherches. La querelle est désormais portée devant la justice."
" Un groupe de travail composé de personnes aux convictions diverses, chrétienness ou non, s'est penché sur les aspects éthiques du projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse.
[...]
En annexe de son rapport, le groupe de travail autour de Marc Stenger, évêque de Troyes, mentionne de très nombreux liens vers les sources de sa réfléxion, tant dans ses aspects techniques, scientifiques, qu'éthiques. Ce qui en fait un document de référence sur le sujet. "
" Ne ratez pas le documentaire "Déchets radioactifs, cent mille ans sous nos pieds" qui sera diffusé le 16 décembre à 22h30 sur Public Sénat, la chaîne de l'information politique sur la TNT, le câble, et Internet. Le documentaire réalisé par Dominique Hennequin et produit par Nomades TV réussit à présenter de façon remarquable la problématique du centre d'enfouissement des déchets nucléaires, appelé Cigéo, à Bure, aux confins de la Haute-Marne et de la Meuse. "
"Directrice générale de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), Marie-Claude Dupuis assure que le projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo) en Meuse et Haute-Marne "n'est pas finalisé"."
"Comment sortir de l'impasse ? Comment mener, vaille que vaille, une consultation que les principales associations locales et environnementales ont décidé de boycotter ? Les organisateurs du débat public sur le projet de Centre industriel de stockage géologique des déchets radioactifs (Cigeo) peinent à trouver une réponse."