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Jordan Bardella, Éric Zemmour, Philippe de Villiers… En publiant les derniers livres de ces trois figures d’extrême droite, la maison d’édition contrôlée par Vincent Bolloré s’assure une large exposition médiatique des idées qu’elles véhiculent. Avec la présidentielle de 2027 en ligne de mire.
"Des vents à 168km/h : la tempête Benjamin fait un mort", annonce le 20 Heures de France 2 en ouverture. Le JT de TF1 abonde : "Dans l'actualité de ce jeudi, un mort et d'importants dégâts après le passage de la tempête Benjamin..." Qu'un événement météo d'une telle ampleur fasse la Une de l'actualité, cela s'entend - même si le lien avec le dérèglement climatique, qui rend plus violents et plus fréquents ces événements, n'est rappelé ni sur TF1, ni sur France 2.
Ce qui est moins compréhensible, en revanche, c'est qu'aucun des JT des deux principales chaînes de France ne consacre un sujet, même bref, à une autre actualité, parlementaire celle-ci, pourtant qualifiée d'"avancée historique" : la validation, à l'Assemblée nationale, de l'introduction de la notion de consentement dans la loi.
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Silence aux JT, donc, sur ce vote singulier à l'Assemblée, dont il aurait pourtant été fort intéressant de relever l'opposition en bloc de l'extrême droite. Silence surtout sur la victoire que ce nouveau texte, qui définit désormais le crime de viol comme "un acte sexuel non consenti", signifie dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. "Céder ne sera plus jamais consentir", a déclaré la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, l'une des rapporteuses de la commission qui a travaillé plus de deux pour aboutir à ce vote. La ministre à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé a pris la parole dans l'hémicycle pour saluer un texte qui va faire "passer de la culture du viol à la culture du consentement". Et pour illustrer cette victoire à la très large majorité parlementaire, qui a réuni des député·es allant des Républicains (LR) à la France Insoumise (LFI), il y avait même de belles images à filmer : Mediapart décrit "des élus gagnés par l'émotion, une ministre enlaçant des députées en plein hémicycle".
Le maire de Fréjus et vice-président du RN s’est affiché au restaurant aux côtés de deux anciens patrons du GUD. Le premier est une figure historique de l’extrême droite radicale avec laquelle Marine Le Pen tente de prendre ses distances, le second ne cache pas ses sympathies pour le IIIe Reich.
Soutenues par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, les écoles privées hors contrat Excellence Ruralités s'installent dans les territoires ruraux délaissés. Le réseau a des liens avec la galaxie d'extrême droite, et reçoit aussi de l'argent public.
Bruno Retailleau multiplie les appels du pied à l’extrême droite, mais refuse pour l’instant l’accord de gouvernement proposé par Jordan Bardella en cas de dissolution. Sur le terrain, plusieurs cadres locaux du parti de droite se montrent déjà disposés à faire alliance avec le Rassemblement national.
Après lui avoir accordé un soutien inconditionnel, le monde patronal a définitivement tourné le dos à Emmanuel Macron. Au-delà de l’instabilité politique et institutionnelle, il lui reproche d’avoir permis de relancer le débat sur la politique de l’offre. Il prône un rapprochement rapide entre le RN et le reste de la droite pour diriger le pays.
Ces économies seraient réalisées sur l'immigration, la politique sociale ou encore la contribution de la France au budget de l'Union européenne.
Investisseur historique et respecté de la French Tech, Pierre-Édouard Stérin s'affiche aussi en financer de la guerre culturelle et de l'extrême droite. Dans le milieu start-up, le sujet semble tabou.
Le patron de LR a assuré qu’une alternative à la dissolution est possible, en reprenant les obsessions de l’extrême droite. Le RN continue quant à lui de réclamer la démission du président de la République. Et assure qu’il censurera tout nouveau gouvernement.
Héritiers du Puy-du-Fou, ces spectacles, comme La Dame de Pierre, présentent une vision de l'histoire inspirée par les thèses de l'extrême droite tradi. Où l'on croise Pierre-Édouard Stérin, l'Action française ou encore d'anciens membres de Génération identitaire et du FN.
Lancé par une figure locale de la politique wallonne, le site internet a récemment opéré une levée de fonds d’un million d’euros, auprès notamment du groupe français Lagardère.
Le mécène revendiqué de l’extrême droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.
Les noces sont désormais officielles. Je parle de celles entre Christelle Morançais et Pierre-Edouard Stérin. Laissez-moi vous conter une histoire. Son titre ? "Christelle et le Crayon."
Cher Philippe de Villiers,Quelle semaine ! Dimanche 7 septembre, c’est-à-dire à la veille de la censure du gouvernement Bayrou et trois jours avant la…
Les revendications, hétéroclites, portent aussi bien sur la liberté d'expression que sur la lutte contre l'immigration.
Réprouver l’assassinat de la figure du mouvement Maga ne nécessite pas de l’ériger en martyr de la liberté d’expression, ni même d’insister sur la légitimité de son point de vue. L’extrême droite en fait son miel, alors qu’il propageait un discours haineux et intolérant.
On ne tue pas ses opposants. Et on ne règle pas des différends politiques en s’attaquant physiquement aux personnes, encore moins en recourant au meurtre. Ce sont là des conditions indispensables à la préservation de la « civilité » d’une communauté politique. Tout en y étant attaché, on ne peut qu’être effaré devant la grande opération de mystification et de confusion qui s’est déployée, dans l’espace médiatique et politique français, à propos de l’assassinat de Charlie Kirk, cette figure du mouvement Maga (« Make America Great Again »).
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Tout cela est cousu de fil blanc. Jamais ce camp ne sortirait les violons et les grandes phrases pour un prédicateur salafiste qui aurait été abattu après avoir prononcé les mêmes horreurs que Charlie Kirk sur les femmes, les personnes LGBTQIA+ et les juifs. La défense de la liberté d’expression, pour l’extrême droite, est purement instrumentale.
Avant-hier, alors qu’il échangeait avec des étudiants de l’université d’Utah Valley dans le cadre d’une tournée des campus américains, l'influenceur trumpiste Charlie Kirk, anti-IVG, anti-LGBT, anti-immigration et pro-armes, a été assassiné par un sniper posté sur le toit d’un des bâtiments du site. À peine quelques minutes après les faits, la vidéo où l’on voit le fondateur de l’ONG Turning Point USA être mortellement touché au niveau du cou s’est répandue comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux.
Des dizaines de milliers de personnes sont attendues samedi à Londres à l'appel de Tommy Robinson, figure de l'extrême droite britannique, pour ce qu'il présente comme un rassemblement "pour la liberté d'expression".
Le Rassemblement national est-il "d'extrême droite", ou bien simplement un "parti nationaliste" ? Dans de nombreux médias, l'usage du terme "nationaliste" éclipse désormais celui d'"extrême droite" pour désigner le parti de Marine Le Pen. Terme "trop flou" ou "banalisation de l'extrême droite" ? Tour d'horizon.
A l’occasion d’un « sommet des libertés », organisé mardi 24 juin par Pierre-Édouard Stérin et Vincent Bolloré engagés pour la victoire idéologique, politique et électorale d’une union des droites extrêmes, Jordan Bardella, Éric Ciotti, Sarah Knafo, Marion Maréchal et des LR proches de Bruno Retailleau seront à la tribune. Au sein des partisans de la mouvance libérale traditionnelle, interrogés par L’Humanité, le hold-up passe mal…