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"Surveillance de masse, censure d’Internet, rétention des données personnelles… Le combat pour les droits de l’Homme se joue de plus en plus sur et à propos du Net. Alors comment faire pour s’opposer aux décisions politiques qui limitent ces droits ? Reportage à « Pas sage en Seine », cycle de conférences sur la vie numérique et connectée qui s’est déroulée du 18 au 21 juin derniers à Paris. "
"Trois militants du collectif Anonymous sont appelés le 9 juin devant le tribunal correctionnel de Nancy. En cause : des attaques informatiques contre des sites institutionnels qui entendaient dénoncer la politique d’enfouissement de déchets nucléaires et le meurtre de Rémi Fraisse à Sivens. Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison et/ou 150 000 euros d’amende."
"Du 23 au 25 novembre prochain, le réseau Ritimo organise un séminaire international à l’occasion de la sortie du nouveau numéro de la revue Passerelle dédié aux bouleversements technologiques, à ses conséquences sur la production de l’information, au rôle des nouveaux médias citoyens et alternatifs dans l’émergence des mouvements sociaux. A quelles conditions l’information citoyenne peut-elle être fiable ? Comment passer de l’expression à l’information ? Des interrogations auxquelles répondront plusieurs acteurs et observateurs du monde des médias, le 25 novembre, au cours d’un débat dont Basta ! est partenaire."
"Les Gardiens du nouveau monde est un documentaire réalisé par Flo Laval sur les hacktivistes, ces hackers qui ont fait le choix de l'engagement politique aux côtés des ONG et des cyberdissidents. Mediapart le diffuse en exclusivité."
"Les questionnements sur l’état de la politique et de la société française sont nombreux. Les dernières élections interpellent beaucoup de monde, mais les réponses apportées sont les mêmes qu’il y a 20 ou 30 ans : manifestations, appel à lutter contre l’abstentionnisme, ostracisme à l’égard du Front national (Le FN, c’est le mal !). Etonnant, quand on sait que ce parti politique ne cesse de jouer les victimes du système et use et abuse de ce concept pour gagner des voix électorales. Alors que le monde est en cours de mutation et que des individus travaillent à créer la nouvelle donne globale qui s’annonce, la sphère médiatico-politico-militante ressasse toujours les mêmes concepts. Sans résultats. Pendant ce temps là, les mains dans le cambouis, des milliers de personnes discrètes font de la politique concrète et sincère : celle qui change le faire-en-société, pas celle qui dicte comment nous devrions faire société. Petit tour de la « fabrique de politique réelle » en cours, celle des des faiseurs."
"Avant, les choses étaient simples. Il y avait d’un côté les amoureux d’Internet qui refusaient qu’on touche à cet espace de liberté et de l’autre ceux qui considéraient que c’était la pire invention de l’histoire de l’humanité. Mais désormais, ceux-là même qui défendaient le Net emploient des mots comme «danger» ou «dérive».
Ainsi de Lawrence Lessig, co-fondateur de Creative Commons, qui a déclaré le week-end dernier: «Je suis pas sûr qu’Internet soit bon à moyen terme». Ces anciens partisans seraient-ils devenus de gros méchants réactionnaires qui veulent brûler ce qu’ils avaient adoré?
En réalité, ce ne sont pas les défenseurs du Net qui ont changé de camp, mais Internet lui-même. En quelques années, il a connu une métamorphose qui, à titre personnel, me laisse encore ébahie. Internet est devenu exactement l’inverse de ce qu’il était. D’un réseau ouvert, il est devenu un réseau fermé. D’un espace de liberté, il est devenu un espace de surveillance."
"Tandis que les gouvernements européens sont à leur tour éclaboussés par les révélations d'Edward Snowden, les «petites mains» du réseau, elles, s'attellent à compliquer la tâche des agences de renseignement."
"Des LEGOS aux recettes de cuisine en passant par la musique classique, tout se hacke. Reportage à l’OHM, sorte de Jeux olympiques du hacking, à la recherche du futur."
"Le concept d’archipel des hackers doit être développé pour mieux comprendre comment une autre société pourrait émerger en suivant d’autres modèles que ceux qui nous écrasent actuellement. Si l’on prend la politique, peut-on essayer d’envisager comment les hackers se positionneraient à ce niveau là ? Petit tentative hypothétique d’une organisation politique avec des hackers comme composante majeur, et pourquoi pas, en acteurs de la politique."
"Pour faire court, une première question est incontournable : quel est l’objet central de mon existence ? Qu’est-ce qui doit me mener, la chose que je vais rechercher ? Si vous répondez « la liberté », par exemple, il y a de fortes chances pour que vous commenciez à sortir un tantinet du conditionnement général. Votre liberté, si elle est centrale, oriente vos choix autrement que celui indiqué par le conditionnement général, surtout si elle est assise sur une éthique, faite de sens. Comme le verbe « apprendre » et « faire », si ils sont centraux peuvent changer beaucoup de choses."
"Si tu as un problème avec un appareil, essaye de le résoudre par toi-même, n’attends pas que l’entreprise qui te l’a vendu te le répare ou te le change. Si tu as envie d’un appareil qui n’existe pas dans le commerce, cherche à le fabriquer toi-même, n’écris pas à des entreprises pour qu’elles te le fabriquent et te le vendent ensuite. Si tu as envie d’un logiciel et qu’il n’existe pas ou seulement en version copyright, code-le ou fais-toi aider par d’autres pour le coder.
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Mais la question centrale est : êtes-vous dans une démarche quotidienne de hacking ou bien une démarche de consommation passive ? Combien filez-vous de thunes aux entreprises géantes que vous détestez ? Un appareil tombe en panne, vous le jetez ou vous le réparez ? Vous avez envie de quelque chose, vous allez consulter un site commercial ou vous cherchez comment le réaliser par vous-même, avec un groupe de passionnés ? La consommation électrique, rien à cirer ou bien des tentatives de la réduire, voire de se passer partiellement ou intégralement d’un fournisseur d’énergie ? La nourriture : si vous passez par une structure de type AMAP ou La ruche qui dit oui, ça risque d’embêter Michel Edouard et ses trois ou quatre copains qui s’entendent sur les prix dans leurs hypermarchés, et en plus vous allez arrêtez de manger de la merde. Sans compter les petits producteurs qui peuvent vivre décemment en n’étant plus écrasés par les centrales d’achat des grands groupes agro-alimentaires. La liste est longue du hacking quotidien. Tout ça n’est qu’histoire d’envie, d’intérêt. Et puis surtout : demander le changement sans changer son fonctionnement est absurde. Financer les bourreaux et ensuite leur demander d’être cléments ?
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le hacking au sens large ne demande pas de moyens, mais du temps et de l’énergie. Les économies réalisées sont conséquentes une fois la démarche amorcée : les regroupements d’achat, un petit panneau solaire pour deux ou trois équipements permettent d’être au contraire plus autonome, de mieux vivre, moins payer. Arrêter d’acheter des trucs « nouveaux » en recyclant des occases, même punition."
"Un projet de directive européenne prévoit de pénaliser la possession et la distribution d'outils de hacking pour lutter contre la cybercriminalité. Une disposition aberrante y compris aux yeux de plusieurs communautés d'experts en sécurité informatique.
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“Contre-productif”, “stupide”, un “danger pour l’Europe”, les spécialistes de la sécurité informatique interrogés par OWNI ne mâchent pas leurs mots pour décrire le projet de directive européenne qui vise à étendre à toute l’Union européenne ce qui existe déjà en France depuis la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) de 2004 : la répression du hacking. Qui est à la base un usage créatif des technologies et n’a donc rien d’illégal en soi."
"La révolution des hackers est en marche. Ce mardi soir, nos amis de l'excellent magazine Uzbek & Rica organisent à la Gaîté lyrique à Paris un Tribunal pour les générations futures avec, à la barre, la révolution qui vient. Celle d'une société de l'information libre et gratuite, en opposition à une société construite par des industries dites culturelles. Thème du procès de ce soir: "la culture doit-elle être libre et gratuite ?" Dès à présent, récit de la genèse de cette cooool révolution."