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Confronté à la montée de l’extrême droite, le Parti populaire européen d’Ursula von der Leyen s’inspire du « plan Rwanda » que le Royaume-Uni tente de mettre en place.
La droite d’opposition et l’extrême droite, qui avaient permis l’adoption de la loi immigration, crient au « hold-up démocratique » après la large censure du Conseil constitutionnel. Grâce aux manœuvres d’Emmanuel Macron, elles peuvent désormais tranquillement pousser leurs curseurs idéologiques dans le débat public.
Le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes propose, en réaction à la large censure de la loi Immigration, que l’Assemblée nationale et le Sénat puissent avoir le dernier mot après une décision du Conseil constitutionnel.
Dans leur livre « L’exil, toujours recommencé », la sociologue Anne-Claire Defossez et l’anthropologue Didier Fassin livrent une chronique de la frontière franco-italienne et des routes migratoires qui y mènent. Ils redoutent les effets « délétères » de la loi immigration.
Au moins 110 000 personnes, dont 30 000 enfants, seront privées de leurs droits sociaux à cause de la nouvelle loi Immigration. Tel est le calcul réalisé par le collectif Nos Services publics dans un rapport publié le 19 janvier.
Après l’adoption de la loi immigration, le président a renvoyé ses errements politiques à la décision du Conseil constitutionnel, assumant d’avoir fait voter un texte dont certaines dispositions sont contraires aux principes fondamentaux.
Après la censure partielle du Conseil constitutionnel, qui fait l’objet de vives critiques de la droite et l’extrême droite, le gouvernement s’apprête à promulguer le texte « dans les prochaines heures » pour appliquer les premières mesures « dès ce week-end ».
Le Conseil constitutionnel a censuré une trentaine d’articles de la loi portée par Gérald Darmanin et votée avec les voix de l’extrême droite. Associations, syndicats et collectifs de sans-papiers saluent une victoire partielle mais réclament le retrait de la loi « dans sa globalité ».
Au total, les Sages ont censuré partiellement ou totalement 35 des 86 articles du projet de loi, jeudi.
32 des 86 articles de la loi « immigration » ont été supprimés. Le gouvernement s’estime conforté tandis que droite et extrême droite hululent.
Pour beaucoup, la loi Immigration constitue un moment de bascule du macronisme. Alors qu'il était décrit comme le dernier rempart contre l'extrême-droite, il serait maintenant devenu son allié. Pour notre contributeur, cette loi n’acte pas une dérive, mais bien une continuité de la politique d’Emmanuel Macron. Billet.
On a tendance à l’oublier, mais les débats parlementaires permettent de mieux appréhender la loi. Plus une loi est complexe, plus les débats sont essentiels pour comprendre l’esprit du législateur. Sortons des analyses politicardes sans intérêt et examinons le texte.
Que le lecteur pardonne le style un peu clinique des lignes qui vont suivre. L'analyse se base sur le texte issu de la CMP.
La philosophie générale du projet de loi sur l’immigration vise à durcir les conditions d’entrée et de séjour des étrangers sur le territoire français. Avec ce texte, il leur sera plus difficile de travailler légalement, de se soigner, de se loger, de bénéficier de prestations sociales, d’obtenir une place dans un hébergement d’urgence. Seul point plus doux : les étrangers qui déposeront plainte contre leur marchand de sommeil bénéficieront d’une carte de séjour temporaire.
Trois praticiens ont déposé plainte devant l'Ordre des médecins, ce vendredi 22 décembre, pour violation du code de la santé publique contre le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, ancien neurologue à Grenoble, dans le cadre de la loi immigration.
Après le vote de la loi Immigration, 32 départements de gauche ont annoncé leur volonté de contourner la restriction du versement des aides aux étrangers. Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, en fait partie. Il dénonce une loi « écrite sous la dictée de l’extrême droite ». Interview.
Le chef de l’État a défendu mercredi la loi qui fait triompher les idées de l’extrême droite. Faisant le lien entre immigration et insécurité, il n’a pas pris la peine de mentionner tous les obstacles que doivent affronter les étrangers, directement liés aux défaillances de nos politiques migratoires.
D’abord opposé au projet de loi qu’il jugeait laxiste, le Rassemblement national l’a finalement voté. Considérablement durci, le texte reprend effectivement plusieurs propositions historiques de l’extrême droite.
L’économiste Antoine Math, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) et spécialiste des politiques sociales, estime que les mesures du projet de loi immigration relatives aux prestations sociales sont « extrêmement graves au regard du principe d’égalité ».
La loi « immigration » dans sa version la plus dure a été votée à l’Assemblée nationale, avec les voix du RN. Un tournant pour Emmanuel Macron.
Gérald Darmanin et Elisabeth Borne se sont félicités que le texte ait été adopté sans les voix du RN, pourtant ses 88 députés ont voté pour. S’ils avaient voté contre, il aurait été retoqué.
Le projet de loi sur l’immigration a été adopté mardi par les députés, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite. Pour les macronistes, la crise politique est toutefois loin d’être éteinte : Élisabeth Borne a repris à son compte plusieurs obsessions de l’extrême droite, 62 députés n’ont pas voté la loi et plusieurs ministres menacent de démissionner.