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Mediapart a recueilli plusieurs témoignages de personnes dont l’accréditation pour travailler lors de Paris 2024 a été refusée. Si l’enquête administrative ne le mentionne pas, ils supposent que le point de blocage est leur engagement militant. Et racontent les conséquences sur leur quotidien.
Une manifestation des opposants à l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse était prévue samedi 20 janvier. À la veille de celle-ci, le préfet du Tarn a annoncé son interdiction.
Depuis le 27 octobre, Hugues Moutouh prend des arrêtés pour interdire les manifestations propalestiniennes malgré le désaveu systématique du tribunal administratif, qui décide ensuite de les autoriser.
Au motif qu’il s’agirait d’une « orientation générale » et non d’une décision administrative, le juge administratif suprême estime que l’interdiction systématique des manifestations de soutien au peuple palestinien dans la ville n’est pas contestable.
Alors que l’ensemble des responsables nationaux principaux de la CGT, de Solidaires, de la FSU et de la Confédération paysanne seront réunis à Niort le 8 septembre 2023 pour un procès ciblant des responsables syndicaux, pour le motif d’organisation de manifestation interdite, il est urgent de rappeler collectivement notre attachement aux libertés syndicales, au droit d’expression et de manifestation en France. Ce rassemblement contre la répression militante et pour la défense de l’eau est un moment historique.
Une trentaine de personnes ont reçu des amendes et des courriers suite à des casserolades à Dijon, sans que quiconque n’ait été verbalisé ou contrôlé sur place. Comment ces personnes ont-elles pu être identifiées ? Interrogé par Politis, le procureur de Dijon botte en touche.
Cinq antifascistes italiens ont été arrêtés mardi 6 juin. Ils avaient participé à la manifestation en hommage à Clément Méric et risquent l’expulsion. Avant eux, un Suisse, une Allemande et un Belge ont subi le même sort, avant d’être placés en rétention et renvoyés dans leur pays.
Environ 2 000 gendarmes vont être déployés, a annoncé le préfet de Savoie, alors qu’entre 300 et 500 « éléments radicaux » ont été signalés. Les organisateurs maintiennent la manifestation pour dénoncer les impacts écologiques du chantier.
En faisant mine d’ignorer qu’en matière de manifestation, le principe est la liberté, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, fait montre d’une inquiétante conception d’une des libertés publiques.
Le 16 avril, Élisabeth Borne engageait la responsabilité de son gouvernement sur la reforme des retraites. Depuis, les manifestations intersyndicales et les manifestations sauvages se sont intensifiées partout en France, avec des centaines de milliers de personnes dans les rues et près de 1950 interpellations à Paris. La plupart de ces affaires ont été classées sans suite. Loin des caricatures, les profils des gardés à vue comme présentés dans ce focus, sont divers : des étudiants, des manifestants pacifiques, des passants ou encore des touristes.
La stratégie des opposants à la réforme des retraites fonctionne : la multiplication des manifestations partout sur le territoire entrave les déplacements ministériels. Les préfets tentent par tous les moyens de les interdire à coup d’arrêtés au contenu parfois ubuesque et publiés à la dernière minute. Un procédé illégal.
Les enseignements du sondage YouGov pour Le HuffPost publié avant la 11e journée de mobilisation pointe un paradoxe qui peut trouver ses explications dans les violences.
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Seuls 17 % des sondés expliquent ne pas craindre « du tout » pour leur sécurité. Une donnée à imputer à la « brutalisation » du maintien de l’ordre ? Et aux violences policières constatées ici ou là ?
Depuis l’annonce du 49-3, de nombreuses vidéos et témoignages pointent des violences policières lors de manifestations. De quoi s’inquiéter du maintien de l’ordre français. StreetPress fait le point avec le chercheur Sébastian Roché.
Les dérives du maintien de l’ordre en France depuis l’activation de l’article 49 alinéa 3 par le gouvernement ont été dénoncées par l’ensemble de la société civile, les autorités administratives indépendantes, ou encore le Conseil de l’Europe et les Nations unies.
Saisie par huit habitants de la région de Metz, la Cour de cassation a rendu, mi-juin, une décision majeure pour les futurs mouvements sociaux : selon la plus haute juridiction, une personne ne peut se faire verbaliser pour avoir simplement participé à une manifestations non déclarée.
Le Conseil d’Etat a annulé jeudi quatre points essentiels du schéma national du maintien de l’ordre. La technique des «nasses» est considérée comme illégale, tandis que les libertés d’informer se voient renforcées.
Sur la seule foi d’un courrier de Didier Lallement, et sans mener d’enquête, le parquet de Paris a classé sans suite la plainte déposée par 26 manifestants contre la loi Sécurité globale arrêtés le 12 décembre 2020. Ils dénonçaient le caractère « arbitraire » de leurs gardes à vue.
En France, ces dernières années, la répression des manifestations est d’une ampleur inédite. De nombreux manifestants pacifiques se retrouvent dans le viseur des autorités. En septembre 2020, nous lancions l’alerte sur la stratégie dite de «judiciarisation du maintien de l’ordre». Une stratégie plus qu’inquiétante. Un an après, nous sommes partis à la rencontre de celles et ceux qui se sont retrouvées dans une spirale judiciaire infernale, pour avoir manifesté. Ils nous racontent.
Le ministre de l'Intérieur se dit prêt à revenir sur l'article 24 pour garantir le travail des journalistes. Pour le sociologue Fabien Jobard, la protection des policiers, indiscutable, semble cacher une autre finalité : empêcher de documenter les manifestations.
C’est l’épilogue d’un parcours de presque deux ans. Après une première lecture à l’Assemblée nationale en juillet, puis un examen au Sénat le 30 octobre, le projet de loi de programmation de la recherche (LPR) pour les années 2021 à 2030 a été adopté, lundi 9 novembre, en commission mixte paritaire. Dans ce contexte social bouleversé, les locaux des universités étant clos jusqu’à nouvel ordre, députés et sénateurs semblent en avoir profité pour ajouter au texte une disposition qui compromet l’avenir des mobilisations universitaires.