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Énergie, matière, carbone, climat et biodiversité : les limites planétaires nous imposent de repenser notre rapport à la technologie. L'ingénieur Philippe Bihouix dresse un état des lieux et des choix de sociétés qu'elles imposent.
Imaginez un chauffage personnel portable qui fonctionnerait aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, qui nécessiterait peu d'énergie et qui serait indépendant de toute infrastructure. Il existe - et a des centaines d'années.
Pour se rendre compte de la diversité des initiatives low-tech en France, nous vous invitons à découvrir le documentaire L’éclosion low-tech de Lorenzo Biagini, Nicolas Nouhaud & Esteban Stephan. Projeté en avant-première lors du week-end des communautés Low-tech Lab à l’automne dernier, ce voyage à la rencontre d’initiatives low-tech rassemble des projets - et des personnalités - qui donnent l’envie d’agir. Des actions d’Eko! auprès des réfugiés à Briançon, à la cuisine solaire du restaurant Le Présage à Marseille, en passant par le Low-tech Bordeaux et bien d’autres, retrouvez tout un mouvement en “éclosion”. Film gratuit.
Si le numérique permet d'économiser certaines matières premières, il est aussi, et de plus en plus, source de pollution. Comment mesurer son impact écologique ? En pleine course à l'innovation, comment ralentir pour préserver l'environnement ?
Le combat pour une informatique émancipatrice échoue le plus souvent à expliquer les effroyables coûts écologiques et humains du numérique, expliquent les auteurs de cette tribune. Qui proposent des pistes pour un internet low-tech afin de nous émanciper des sphères technocratiques et industrielles.
Alors qu’elle pourrait faire office d’accélérateur de la transition écologique, la low-tech peine à s’imposer comme une alternative crédible et désirable. Si l’enthousiasme est grandissant, l’intérêt reste superficiel et l’action marginale, nous dit Christelle Gilabert, consultante et rédactrice indépendante, qui vient d'achever le Master Climat et Média dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille. Dans ce cadre, elle a mené un projet de recherche sous la supervision de l'historien Christophe Bonneuil sur la critique de notre rapport à l'innovation technologique face à l'impératif écologique.
1G, 2G, 3G, 4G… 5G. Le « réseau du futur » illustre à merveille cette célèbre citation de Paul Valéry : « L’homme sait ce qu’il fait, mais ne sait pas ce que fait ce qu’il fait ». Les techno-utopistes sont tout feu tout flamme devant son arrivée imminente, sur fond de guerre froide technologique entre les Etats-Unis et la Chine. Même liesse dans la presse, ravie de nous expliquer comment ça marche, ce que ça va changer et pourquoi 5, c’est bien mieux que 4, pour vous, pour vos enfants, pour la planète. C’est peut-être vrai, peut-être pas. De toute façon, personne ne vous demande votre avis.
Enfant, je bricolais énormément dans le garage, dans le jardin, dans l’établi de mon père. Un peu plus tard, j’ai bricolé dans les différents ateliers de mon école de design, puis adulte, je bricole toujours autant, avec le numérique mais aussi le bois, le tissu, le métal. Le bricolage est chez moi, non pas une façon de me tenir occupé, mais une façon de bâtir mon environnement proche, de façon simple. Mais aussi de le maîtriser, de le comprendre. J’aime réellement modeler mon quotidien… et aujourd’hui ma résilience.
Pour ce 3ème rendez-vous #SauverLePrésent avec Le Parisien, Konbini News et France Culture, nous explorons l'impact environnemental du numérique. Face à la crise climatique, la mise au régime concerne aussi Internet et ses sites web, conçus aujourd’hui pour accueillir toujours plus de vidéos et de contenus haute définition. Pourtant, dans le même temps, un autre Web, low-tech celui-là, tente d'émerger.
Dans « Le Bonheur était pour demain », l’ingénieur Philippe Bihouix démolit efficacement les illusions d’une réponse technologique à la crise écologique. Quant à l’économie circulaire, c’est un fourre-tout tout aussi vain. La vraie solution est d’aller vers la sobriété.
Au sein de l’Europe, où la 5G est vendue comme une nouvelle révolution, l’Italie a pris une longueur d’avance. Plusieurs régions, comme L’Aquila dans les Abruzzes, y servent de terrain d’expérimentation pour cette nouvelle technologie. Mais alors qu’État et industriels applaudissent, des poches de résistances s’organisent pour exiger l’application du principe de précaution. Y compris sur le terrain judiciaire, où fabricants, opérateurs et État sont dans le collimateur d’avocats. Un nouveau volet de l’enquête menée par le collectif de journalistes Investigate Europe.
Dans son nouveau livre, Le Bonheur était pour demain, Rêveries d'un ingénieur solidaire, (Seuil, avril 2019), Philippe Bihouix met en pièces une série d’utopies technologiques et écocitoyennes persuadées de pouvoir « réparer » ou « sauver la planète ». Et explore des pistes pour une véritable transition écologique, dans un monde et une société apaisés.
La croissance « verte » nous fait miroiter des solutions purement technologiques. Il suffirait de généraliser les véhicules électriques, les éoliennes et les panneaux solaires, les bâtiments aux normes environnementales et les produits certifiés écologiques pour surmonter la crise planétaire.
Low-tech Magazine was born in 2007 and has seen minimal changes ever since. Because a website redesign was long overdue — and because we try to practice what we preach — we decided to build a low-tech, self-hosted, and solar-powered version of Low-tech Magazine. The new blog is designed to radically reduce the energy use associated with accessing our content.
Low Tech magazine est né en 2007, et il n’a connu que des changements minimes. Mais la refonte graphique du site a prit du retard, parce que nous avons essayé de faire ce que nous prêchons, nous avons décidé de construire une version basse technologique, auto-hébergé, et tournant à l’énergie solaire. Le nouveau blog est conçu pour réduire radicalement l’énergie utilisée pour accéder à notre contenu.
Viva Technology est un salon formidable. Passée l’euphorie de l’évènement, je prends du recul sur le nom du salon. Il m’inspire une réflexion sur la nécessité de revoir notre rapport à la technologie au regard des enjeux d’un futur proche. Il ne s’agit pas moins que de mettre fin aux forces aliénantes et destructrices que notre civilisation a mis en route.
Philippe Bihouix est ingénieur, centralien, et auteur de “Quel futur pour les métaux ?” ainsi que de “L’Âge des Low Tech, vers une civilisation techniquement soutenable”. Pour lui, notre modèle de société touche à sa fin, du fait de l'épuisement progressif des ressources minières et fossiles. Et ce ne sont pas les énergies renouvelables ou la croissance verte qui nous sauveront.