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Depuis 1972 et le rapport Meadows, nous savons qu’il y a des limites à la croissance, qu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Et pourtant nos sociétés restent obsédées par la croissance économique. Ralentir ou périr. À l’aune de l’urgence écologique, le sujet de la décroissance s’invite depuis plusieurs années dans le débat public. Il est même mentionné plusieurs fois dans le dernier rapport du GIEC : “la décroissance va au-delà de la critique de la croissance économique, elle explore l’intersection entre la soutenabilité environnementale, la justice sociale et le bien être”. À l’heure où l’on entend beaucoup parler de croissance verte, ne serait-il pas temps de dépasser les clichés sur la décroissance ? De comprendre ce qu’elle implique exactement.
Pour l’économiste Timothée Parrique, notre survie dépend de notre capacité à changer de modèle économique pour aller vers la post-croissance. Alors, pourquoi faudrait-il en finir avec la mythologie de la croissance ? À quoi ressembleraient nos vies dans une économie de la post-croissance et quel serait le chemin pour y parvenir ? Réponse dans cet entretien de Paloma Moritz avec Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’université de Lund en Suède.
Modes de transports de plus en plus rapides, liberté appréciée mais inconvénients multiples : faut-il pour autant renoncer à la vitesse ?
Le Président chinois Xi Jinping a annoncé sa décision d'atteindre la neutralité carbone en 2060, lors de l'Assemblée générale des Nations-Unies. Une déclaration inattendue qui permet de relancer l'Accord de Paris, mais aussi de pointer l'attitude de retrait climatique des États-Unis, sur fond de nouvelle guerre froide entre les deux puissances les plus émettrices de la planète. L'avenir de l'Accord va désormais se jouer lors de la présidentielle américaine.
Le grand soir est-il arrivé pour l’écologie ? Pour en parler, nous recevons Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant en énergie / climat, enseignant à Mines ParisTech et président du think tank The Shift Project.
Les eurodéputés ont validé mercredi, avec une large majorité, un traité de libre-échange négocié avec le Vietnam. Ils jettent ainsi le doute sur la crédibilité du « pacte vert » vanté par la nouvelle Commission européenne. Reportage à Strasbourg, où les élus français ont voté de manière dispersée.
L’installation de millions d’antennes est déjà prévue, ainsi que le lancement de 20 000 satellites.
Les controverses liées au numérique se multiplient. Cependant, prises unes à unes, elles ne permettent pas de voir un enjeu plus global : le cruel manque de démocratie dans ces décisions.
Alors qu’elle pourrait faire office d’accélérateur de la transition écologique, la low-tech peine à s’imposer comme une alternative crédible et désirable. Si l’enthousiasme est grandissant, l’intérêt reste superficiel et l’action marginale, nous dit Christelle Gilabert, consultante et rédactrice indépendante, qui vient d'achever le Master Climat et Média dispensé par l'Université Paris-Saclay et l'ESJ de Lille. Dans ce cadre, elle a mené un projet de recherche sous la supervision de l'historien Christophe Bonneuil sur la critique de notre rapport à l'innovation technologique face à l'impératif écologique.
Notre sondage Elabe-Veolia confirme que l’écologie est désormais une préoccupation majeure des électeurs, indépendamment de leurs convictions politiques ou de leur implantation géographique.
Pour Hugues Ferreboeuf, chef de travail numérique du think tank The Shift Project, à l'heure du déploiement de la 5G en France, il faut se demander si les usages attendus justifient la hausse de consommation énergétique (environ 2% de la consommation d'électricité en France).
Le numérique consomme beaucoup de métaux, dont l’extraction a un fort impact environnemental et qui se raréfient. Pour éviter la pénurie et réduire la pollution, des solutions existent.
Actuellement, 70 % de tous les oiseaux de la planète sont des poulets et autres volatiles de ferme.
1G, 2G, 3G, 4G… 5G. Le « réseau du futur » illustre à merveille cette célèbre citation de Paul Valéry : « L’homme sait ce qu’il fait, mais ne sait pas ce que fait ce qu’il fait ». Les techno-utopistes sont tout feu tout flamme devant son arrivée imminente, sur fond de guerre froide technologique entre les Etats-Unis et la Chine. Même liesse dans la presse, ravie de nous expliquer comment ça marche, ce que ça va changer et pourquoi 5, c’est bien mieux que 4, pour vous, pour vos enfants, pour la planète. C’est peut-être vrai, peut-être pas. De toute façon, personne ne vous demande votre avis.
Réduire nos consommations, devenir "écoresponsable", ne suffira pas. Partout dans le monde, les partisans de la décroissance prônent une révision bien plus radicale des modes de production, des rapports sociaux, de l'échelle des besoins.
« Ce soir les titres des médias auraient pu être : "Démonstration de force : gilets jaunes et mouvement climat s’unissent dans la rue". » Mais les forces de l’ordre en ont décidé autrement. C’est l’amer constat tiré par Maxime Combes, militant d’Attac, qui participait à la marche pour le climat et la justice sociale à Paris le 21 septembre. L’une des membres de l’équipe de Basta !, auteure des photos, a également été interpellée et fouillée alors qu’elle fuyait les gaz lacrymogènes.
Les prévisions de production de pétrole et de gaz en 2040 dans les principaux pays sont incompatibles avec les objectifs de limitation du réchauffement climatique de 2 °C.
Philippe Bihouix est ingénieur, centralien, et auteur de “Quel futur pour les métaux ?” ainsi que de “L’Âge des Low Tech, vers une civilisation techniquement soutenable”. Pour lui, notre modèle de société touche à sa fin, du fait de l'épuisement progressif des ressources minières et fossiles. Et ce ne sont pas les énergies renouvelables ou la croissance verte qui nous sauveront.
Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirs et en cosmologie Travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble (LPSC) sur le polygone scientifique, est également professeur à l'université Grenoble-Alpes
La Fondation pour la Nature et l'Homme, Agir pour l’environnement, France nature environnement, Générations futures, Les Amis de la Terre, Réseau sortir du nucléaire, l'Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, l'Association pour la protection des animaux sauvages, Virage énergies et la Société nationale de protection de la nature réagissent, jeudi 30 août, à la démission du ministre d'Etat.
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Implicitement, le départ du désormais ancien ministre de l'Ecologie révèle la superficialité de l'engagement écologique d'Emmanuel Macron, optant pour une écologie des mots, privilégiant les discours aux actes, espérant que la simple présence de Nicolas Hulot justifierait une politique bien loin de la rupture maintes fois annoncée.
"Du 30 novembre au 11 décembre 2015 se tiendra, à Paris, la conférence de l’ONU sur les changements climatiques. 195 pays vont négocier pour tenter de trouver un accord mondial."