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Les populations d’oiseaux vivant dans les milieux agricoles ont décliné de plus de 30 % en deux décennies, en raison notamment de l’usage de pesticides.
Government gave emergency authorisation to a neonicotinoid earlier this year - but says chemical was not needed
Plusieurs études prouvaient déjà leur contribution au déclin massif des insectes. Les néonicotinoïdes seraient également néfastes pour les mammifères comme les lapins et les cerfs, mais aussi les oiseaux.
Des associations de défense de l’environnement ont saisi le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de l’arrêté qui a permis la réintroduction d’insecticides fatals pour les abeilles.
Un néonicotinoïde compte parmi les substances les plus fréquemment retrouvées. Il s’accumule de manière inattendue dans les vers, où il est parfois présent à des taux « faramineux ».
Après l’adoption par les députés, début octobre, de la loi réautorisant l’utilisation des néonicotinoïdes pour protéger la culture de la betterave, Claude Henry, spécialiste du développement durable, dénonce, dans une tribune au « Monde », une agriculture qui contribue significativement à une marche accélérée vers une planète inhospitalière.
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En vérité, le recours aux néonicotinoïdes est une manifestation extrême de la dérive d’une forme d’agriculture qui a substitué la chimie à la fertilité des sols, à l’alliance avec la biodiversité et à la variété des compétences des agriculteurs.
Pour la filière de la betterave, cette année 2020 semble bien être une année noire. Ou plutôt jaune, tant les chiffres de contamination des champs de culture de betteraves sucrières français à la jaunisse sont hauts.
Cette récolte 2020, économiquement périlleuse, a contraint ces dernières semaines la filière et le Ministère de l’Agriculture à proposer un assouplissement législatif en matière d’usage des néonicotinoïdes, dès la prochaine récolte, en 2021 (1).
L’Assemblée nationale doit examiner, le 5 octobre, un projet de loi permettant à la filière betteravière d’avoir de nouveau recours à ce pesticide toxique. Un collectif de plus de 150 personnalités politiques, parmi lesquelles la députée Delphine Batho (Génération Ecologie), le député (EDS) Aurélien Taché ou encore le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, dénonce, dans une tribune au « Monde », une « régression environnementale ».
Un collectif de chercheurs plaide contre les projets de dérogations qui permettraient d’utiliser à nouveau des néonicotinoïdes.
Certes, les abeilles ne butinent pas dans les champs de betteraves. Mais cet argument, utilisé comme élément de langage par le gouvernement, masque une réalité étayée par des centaines de travaux scientifiques récents.
Depuis que les néonicotinoïdes ont été interdits en septembre 2018, aucune solution n’a été trouvée. Le gouvernement doit les autoriser sous conditions jusqu'en 2023.
Le gouvernement a accordé aux betteraviers la possibilité de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, ces insecticides qui contribuent à la disparition des pollinisateurs. D’après le projet de loi qui sera présenté ce 1er septembre au Conseil national de la transition écologique, la dérogation pourra être demandée pour tout néonicotinoïde... Pourquoi un tel recul alors que 80 % des populations d’insectes ont déjà disparu en Europe ?
Le gouvernement s'est engagé à ouvrir la voie à ces insecticides pour les planteurs de betteraves. Les producteurs de maïs espèrent le même traitement.
Le gouvernement prévoit d'obtenir «une modification législative cet automne» afin de protéger leurs cultures des pucerons verts, vecteurs du virus de la jaunisse.
Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a annoncé le retour des néonicotinoïdes sur la betterave, pour lutter contre une maladie transmise par un puceron.
L’agrochimie refuse de durcir les tests pour protéger les abeilles. Mais son lobbying a été largement rejeté au Parlement ce mercredi.
Dans son livre Et le monde devint silencieux, publié au Seuil le 29 août, le journaliste Stéphane Foucart décortique les manœuvres de l’industrie agroalimentaire pour empêcher, depuis trente ans, toute régulation de ses pesticides dits « systémiques ». Un récit rigoureux et accablant, alors que la responsabilité de ces produits dans la destruction fulgurante des insectes n’est plus à démontrer.
Depuis l’introduction des insecticides néonicotinoïdes, il y a moins de trente ans, les trois quarts des populations d’insectes volants ont disparu. Cet été, l’Union européenne a renoncé à protéger rapidement ces pollinisateurs.
C’est un petit cube de quelques dizaines de centimètres d’arête, posé dans l’immense cube métallique du bâtiment B du salon de l’agriculture millésime 2019. Au bout d’une interminable allée de moquette bleu roi, après avoir contourné le bouchon formé par le troupeau (humain) agglutiné autour du ministre Didier Guillaume, on trouve une ruche en plexiglas. Elle fait modeste, dans ce décorum de grande foire. Elle a pourtant fait vaciller des géants, en l’occurrence les mastodontes de l’industrie des pesticides.
L'imidaclopride entraînerait indirectement la mort des larves de bourdons en induisant des changements comportementaux chez les insectes qui doivent s'en occuper.