417 liens privés
Dimanche, nous saurons quels sont les deux candidats ou candidates qui s'affronteront lors du second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin clôt une campagne présidentielle qui pour beaucoup a été décevante, avec l'absence notamment de grand débat avec tous les candidats comme on avait pu le voir en 2017, mais également avec l'absence remarquée du président sortant Emmanuel Macron qui a refusé de descendre dans l'arène. Autre grand absent de la campagne : le dérèglement climatique. Pourtant, l'État Français a été condamné en 2021 pour inaction climatique. Pourtant, le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (Giec) vient de publier cette semaine la troisième partie de son rapport, portant sur les solutions potentielle, et expliquant notamment qu'il reste à l'humanité trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Mais la question climatique est passée largement restée à l'arrière-plan de cette campagne, en particulier dans les médias.
En rendant cheap la nature, l'argent, le travail, le care , l'alimentation, l'énergie et donc nos vies - c’est-à-dire en leur donnant une valeur marchande - le capitalisme a transformé, gouverné puis détruit la planète. Telle est la thèse développée par l’universitaire et activiste américain Raj Patel dans son nouvel ouvrage, intitulé Comment notre monde est devenu cheap (Flammarion, 2018). « Le capitalisme triomphe, non pas parce qu’il détruit la nature, mais parce qu’il met la nature au travail - au moindre coût », écrit Patel, qui a pris le temps de nous en dire plus sur les ressorts de cette « cheapisation » généralisée.
Qu’est-ce qu’une victoire et qu’est-ce qu’une défaite ? En un peu plus de 10 ans de militantisme pour les libertés dans l’environnement numérique, j’ai souvent eu l’occasion de me poser cette question. Et elle surgit à nouveau de la plus cruelle des manières, suite au vote du Parlement européen en faveur de la directive sur le Copyright, alors même que le précédent scrutin en juillet avait fait naître l’espoir d’une issue différente.
Le Parlement européen a dit " Oui " à la réforme des droits d'auteur. Un texte très sensible qui a fait l’objet d’une bataille sans précédent entre les artistes et éditeurs de presse face aux géants du numérique et les défenseurs de la liberté d'Internet de l'autre.
Ce mercredi 12 septembre, les député·e·s du Parlement européen ont voté en faveur de la proposition Voss sur le droit d’auteur. Pour résumer l’enjeu : une directive européenne était proposée au vote du Parlement. Son objectif annoncé était de mieux protéger et rémunérer les auteurs et artistes, mais ses effets concrets seront une censure du contenu mis en ligne (via des algorithmes dont les limites ont déjà été démontrées) et une circulation de l’information réduite (à cause d’une licence payante que les éditeurs peuvent exiger des plateformes pour y publier leur contenu).
Today, in a vote that split almost every major EU party, Members of the European Parliament adopted every terrible proposal in the new Copyright Directive and rejected every good one, setting the stage for mass, automated surveillance and arbitrary censorship of the internet: text messages like tweets and Facebook updates; photos; videos; audio; software code -- any and all media that can be copyrighted.
Le Parlement européen a adopté ce 12 septembre le projet de directive censé adapter les droits d'auteur à l'ère du numérique. Alors que des tentatives de régulations de Google se sont souvent soldées par des échecs par le passé, certains craignent que l'UE ait déjà un trop gros train de retard sur les Gafa. Et que la directive soit insuffisante.
Même si les articles 11 et 13 ont été adoptés par les eurodéputés, la bataille autour du droit d'auteur est loin d'être terminée. Pourquoi en parler dans Zapping décrypté ? Votre humble servante fera partie des auteurs impactés par cette directive, si cette dernière venait à être adoptée.
Les partisans de la directive droit d'auteur sur la presse protègent-ils la liberté d'expression ou leurs propres intérêts?
Alors mesdames et messieurs lobbyistes de l’industrie culturelle, buvez-bien vos bouteilles de champagne cet après-midi, elles sont amplement méritées vu le travail abattu et le résultat obtenu. Mais ne venez pas pleurer quand vous aurez compris pourquoi les GAFA ont laissé le résultat du vote s’inverser à ce point en quelques semaines.
"Le texte (devenu article 20) issu de la loi de programmation militaire, est dangereux, quoi qu'en disent ses défenseurs."
"Si le gouvernement a promis une mise en application rapide, certains dénoncent un rapport entre deux eaux : trop radical pour certains et trop mou pour d’autres."