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"Adrienne Charmet nous explique quel est le vrai rôle d'Internet dans la radicalisation de certains jeunes. […]"
"Comment concilier sécurité et respect des libertés publiques ? C'est aussi sur les usages et le contrôle du web que portent les débats. Gouvernement, politiques, membres de la société civile : de nombreuses voix se relaient pour réclamer un encadrement plus fort d'Internet et des réseaux sociaux. De leur côté, les défenseurs des libertés numériques s'inquiètent. […]
Alors du côté des défenseurs des libertés numériques, la focalisation sur Internet inquiète déjà. Des associations comme la Quadrature du net mettent en garde contre une « instrumentalisation sécuritaire ». « On est inquiet à la manière dont le gouvernement souhaite répondre à l'exigence de défense des libertés qui a été le mot d'ordre de la population française ces derniers jours, par un pas en plus dans la restrictions des libertés », explique Adrienne Charmet-Alix, responsable des campagnes à La Quadrature du net :"
"Après les attaques contre Charlie Hebdo et un magasin juif, la surveillance d’Internet est remise sur le tapis par les politiques. Mais il existe déjà de multiples outils contre l’apologie du terrorisme."
"Manuel Valls veut créer une unité de renseignement au sein de la protection judiciaire de la jeunesse ainsi qu'un fichier des personnes condamnées pour terrorisme. Et entend créer des quartiers spéciaux pour les détenus radicalisés. Les spécialistes sont dubitatifs."
"Le ministre de l'intérieur a annoncé qu'il se rendrait aux Etats-Unis pour voir les responsables des principaux fournisseurs de services en ligne, afin de les convaincre de collaborer plus étroitement à la surveillance et au contrôle des communications sur Internet, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme."
"Changer radicalement nos politiques de sécurité ou simplement tenter de les adapter pour les rendre plus efficaces ? Telle est la question qui se pose au lendemain des attaques sanglantes qui ont frappé la région parisienne. Enquête."
"Nouveau fichier, suivi des mineurs radicalisés, surveillance d'internet, gestion des détenus islamistes radicaux... Tour d'horizon des mesures auxquelles réfléchit le gouvernement après les récents attentats et prises d'otages."
"Radicalisation en prison, manque de suivi, arrêts des surveillance... Quelles sont les «failles» dans lesquelles se sont glissés les terroristes?"
"Alors que Charlie Hebdo est mort pour défendre la liberté, c'est la première menacée par la réaction sécuritaire du gouvernement. Mardi, Manuel Valls a donné huit jours à son ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve pour proposer de nouvelles mesures de renforcement du contrôle d'Internet, malgré l'absence apparente de lien de cause à effet entre Internet et les attentats de janvier 2015."
"Si la France était Charlie dans les rues dimanche, elle semblait devenue Vichy, ce mardi dans tous les medias.
Wolinski, Cabu, Charb et Tignous ne sont pas encore enterrés que déjà se pressent ceux qui ne peuvent même pas attendre pour marcher sur leurs tombes. Au symbole de la liberté d’expression qu’ils ont été, des Cameron, Fillon, Guéant et consors opposent déjà la surveillance généralisée, l’interdiction du chiffrement et l’abandon de nos libertés en échange d’une sécurité promise."
"Difficile de trouver les mots après les événements tragiques des derniers jours et l’immense mobilisation citoyenne. La solidarité, l’émotion collective, la détermination, succèdent à l’horreur. L’agacement aussi parfois, la peur, les amalgames, les hypocrisies, les tentatives de récupération. Face à la complexité de la situation et de ses implications, l’analyse n’est pas simple : nous avons donc choisi quelques thèmes pour tenter de comprendre ce qui se joue ici. Pour tenter d’extraire du sens de cette avalanche de commentaires, d’analyses, d’expressions, de polémiques en devenir. Pour jouer aussi notre rôle de veilleurs, vigilants sur les conséquences de ces événements, sur ce que sera la France, le jour d’après."
"Pointée du doigt par voie de presse, la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), chargé de veiller à la légalité des mises sur écoute, est contrainte ce mardi de défendre son rôle de garant des libertés, pourtant déjà limité en droit et en fait.
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Ce matin sur France Info, un avocat spécialisé dans la lutte contre le terrorisme demandait que les écoutes puissent être ordonnées sans le contrôle de la Commission, c'est-à-dire sans plus aucun garant du respect des libertés civiles."
"Suite aux attentats commis la semaine dernière en Ile-de-France, plusieurs élus appellent de leurs vœux un « Patriot Act », du nom de ces lois d'exception votées aux Etats-Unis à la suite du 11-Septembre. Celles-ci ont notamment permis, par le renforcement du pouvoir des agences de renseignement, des écoutes téléphoniques et collectes de données massives auprès de la population civile.
Adrienne Charmet-Alix est la coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net. Dès le 9 janvier, cette association de défense des libertés sur Internet a exhorté le gouvernement français à ne pas céder à la tentation de nouvelles lois antiterroristes, alors que les dérives liberticides des précédentes sont déjà dénoncées."
"internet_love2Notre premier ministre Manuel Valls avait très tôt évoqué des failles de nos services pour expliquer les attentats qui ont frappé la France la semaine passée. On ne peut que le rejoindre sur ce constat mais encore faut-il correctement identifier les failles maintenant. Et le discours qu’il vient de prononcer devant l’Assemblée Nationale, certes emprunt d’improvisation et de beaucoup d’émotion, laisse entrevoir en filigrane une perception effrayante de ce que certains esprits préconisent sans détour : un Patriot Act à la française, même si le premier ministre avance préférer « des mesures exceptionnelles à des lois d’exceptions ».
L’idée d’un Patriot Act à la française est effrayante car elle revient à normaliser une loi antiterroriste, une loi d’exception… et en promulguant une loi d’exception, on prend un risque énorme : le risque c’est de se passer d’un juge, se passer d’un juge, c’est risquer de céder à l’arbitraire et l’arbitraire ne peut pas devenir la norme dans notre pays."
"Alors que la France est d’ores et déjà dotée d’un lourd arsenal antiterroriste et que la loi Cazeneuve vient à peine d’être adoptée, la droite veut d’autres mesures."
"David Cameron a annoncé lundi 12 janvier que s'il était reconduit à la tête du gouvernement, ce dernier légiférerait pour empêcher les personnes suspectées de terrorisme de communiquer de manière sécurisée sur Internet."
"Afin de faciliter le travail des autorités dans leur lutte contre le terrorisme, le Premier ministre britannique, David Cameron, souhaite interdire les applications de messageries chiffrées telles que WhatsApp, Skype, Hangout et iMessage."
"On s’y attendait, tant Internet a été mis en cause ces derniers jours après les tragiques événements survenus en France. Accusé « d’être de plus en plus utilisé [...] pour alimenter la haine et la violence » [PDF] par les ministres de l’Intérieur européens réunis autour de Bernard Cazeneuve dimanche 11 janvier, le réseau est cette fois-ci pris d’assaut par David Cameron."
"Parfois, je me demande vraiment si des mecs comme David Cameron sont totalement teubés, ont un objectif mesquin de contrôle de la population ou s'ils sont manipulés par des êtres supérieurs qui lui disent quoi faire.
Mais c'est vraiment flippant. Dans sa dernière déclaration en date, le Premier ministre britannique a fait un plaidoyer pour interdire purement et simplement les logiciels permettant de chiffrer ses communications, Whatsapp en tête... Afin de mieux protéger les citoyens britanniques."
"Le Premier ministre britannique, David Cameron, a rappelé hier que la surveillance des échanges électroniques est une arme puissante contre le terrorisme. Il a ainsi promis que si les élections propulsaient à nouveau les Conservateurs au pouvoir cette année, il travaillerait sur une loi interdisant les « espaces sûrs » pour les terroristes. Avec d'importants risques d'amalgames."