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"Mercredi 1er octobre 2014, Ségolène Royal présentait aux députés, en ouverture des débats à l’Assemblée nationale, le projet de loi de la transition énergétique pour la croissance verte. Elle s’est en particulier attardée sur le volet concernant le bâtiment et la construction et la rénovation énergétique du bâtiment. Jusqu’ici en mal de dispositifs d’accompagnements, ce dossier devrait bénéficier de la loi sur la transition énergétique sur le point d’être examinée à l’Assemblée pour avancer, ainsi que de la création du Passeport Efficacité énergétique imaginé par le think tank Shift Project."
"Le projet de loi de "transition énergétique pour la croissance verte", dont l'examen doit débuter le 1er octobre en séance plénière à l'Assemblée nationale, est bien gentil.
Il y est beaucoup question d'électricité : développer massivement les énergies renouvelables au détriment du nucléaire, fort bien (à condition de découvrir comment s'y prendre, et pas juste techniquement). Le texte encourage aussi l'émergence d'une économie "circulaire", favorable aux circuits d'approvisionnement courts et au recyclage : il faut saluer l'introduction en droit français d'une notion aussi salubre, même si [a] les mesures envisagées demeurent superficielles, et si [b] les leaders politiques qui appellent aujourd'hui à "relocaliser de l'économie" ont durant une génération laissé nos banques investir à l'autre bout de la planète pour y faire fabriquer nos trucs et nos machins ; [c] l'économie circulaire, la vraie, n'est pas compatible avec la logique de l'Organisation mondiale du commerce. Mais passons."
"C'était l'un des points phares des engagements du candidat Hollande en 2012. Le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte est examiné par l'Assemblée nationale à partir du 1er octobre. Ayant vocation à faire de la législation française « une des plus en avance d'Europe » en la matière, selon la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, le texte prévoit notamment la réduction du nucléaire dans la production d'électricité, une plus grande incitation à la rénovation des logements pour une meilleure isolation ou la diminution de la consommation d'énergie."
"Remplacer l'électricité d'origine fossile par une électricité « verte » est bon non seulement pour le climat, mais aussi pour l'environnement. C'est ce que conclut une étude internationale (Norvège, Etats-Unis, Pays-Bas, Chili, Chine) publiée, lundi 6 octobre, dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) des Etats-Unis. Un résultat qui trouve une résonance particulière au moment où, en France, les députés examinent le projet de loi sur la transition énergétique pour une croissance verte."
"C’est ce qui s’appelle de l’obstruction parlementaire en règle. L’UMP avait déjà démontré son savoir-faire en la matière lors des débats sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, en 2013, en déposant quelque 5 000 amendements sur le texte. Pour la transition énergétique, débattue depuis mercredi 1er octobre en séance publique à l’Assemblée nationale, elle a fait encore mieux : après près de vingt heures de débat, l’article 1er du projet de loi n’était toujours pas adopté à la levée de la séance, mercredi 8 octobre au soir.
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Lors des débats sur le mariage pour tous, l’obstruction ne coûtait pas cher : peu technique et fondé sur des grands principes clairs, le texte ne risquait pas de souffrir réellement de l’obstruction de la droite. Mais pour la transition énergétique, il en est autrement : fort de 64 articles, le texte est lourd, compliqué et aborde des sujets techniques qui mériteraient des heures de débat de fond. "
En un mot : connards !!
"Pour lutter contre le dérèglement climatique, faut-il favoriser le chauffage électrique dans les logements neufs ? Intense bataille autour d’un article du projet de loi sur la transition énergétique, en cours de discussion à l’Assemblée.
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Le problème, c’est que cette mesure risque de favoriser l’installation de radiateurs électriques, a priori moins émetteurs de CO2 que les chaufferies au fioul et les chaudières à gaz, compte tenu de la part du nucléaire dans la production de notre courant (75 %). Or ce mode de chauffage est énergivore, au point de causer d’importants pics de consommation en fin de journée lorsque les ménages rentrent chez eux : on parle alors de « pointe ». Pour répondre à cette brusque hausse de la demande, il faut d’un coup fortement augmenter la production d’électricité et donc actionner les centrales thermiques (charbon, fioul, gaz), les seules capables de démarrer rapidement – contrairement aux réacteurs atomiques qui tournent « en base ». Si bien qu’en réalité, le chauffage électrique contribue lui aussi à dérégler le climat."
"Une large majorité de Français s'oppose à une autorisation de l'exploitation du gaz de schiste en France, selon un sondage BVA rendu public jeudi 2 octobre. Trente et un pour cent des sondés sont « tout à fait » opposés à son exploitation, et autant sont « plutôt opposés » — soit 62 % d'opposition au total —, tandis que 36 % des personnes interrogées sont « plutôt favorables » ou « tout à fait favorables »."
"Dix milliards d'euros sur trois ans : c'est le montant que Ségolène Royal promet de déployer pour engager la transition énergétique. « Ces 10 milliards ne relèvent pas de la dépense publique. Ils ont vocation à alimenter des dispositifs incitatifs et joueront un effet de levier », assurait la ministre de l'écologie, en présentant fin juillet son projet de loi. « Ces moyens financiers dégagés par l'Etat doivent permettre de générer trois fois plus de travaux », insistait-elle."
"Alors que s’ouvre à l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, les Amis de la Terre dénoncent une occasion manquée et le manque d’ambition du Gouvernement."
"Publier la réserve parlementaire, c'est bien. La diffuser en utilisant des données ouvertes, c'est mieux. Ce vendredi, les services de Bercy ont accompli la moitié de ce travail en mettant en ligne les détails d’attribution de la réserve parlementaire pour l’année 2013. De son côté, le collectif Regards Citoyens s'est chargé d'accomplir l'autre moitié en les republiant sous forme de données ouvertes."
"Grâce au travail de l’association Regards Citoyens, le détail des sommes versées en 2013 par les députés et sénateurs au titre de la réserve parlementaire est désormais disponible en Open Data. Encore une fois, l’administration avait délivré ces précieuses informations dans un format très difficilement exploitable."
"Plus de 150 évènements locaux attendus partout en France Le Collectif pour une Transition Citoyenne initie une Journée de la transition citoyenne, le samedi 27 septembre, à travers toute la France."
"Alors que le PIB stagne en France depuis le début de l’année, les penseurs et militants de «l’après croissance» gagnent en audience. Ils ambitionnent de produire de nouveaux modèles macroéconomiques adaptés à la crise écologique. Une conférence internationale se tient en Allemagne autour du slogan «Votre récession n’est pas notre décroissance»."
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L'Europe doit accélérer sa transition vers une économie verte. Tel est le message de la Commission européenne (UE), dont plusieurs commissaires ont rendu public un texte en faveur de l'économie circulaire, mercredi 2 juillet, à Bruxelles. Ce « paquet », selon la terminologie bruxelloise, propose notamment aux Etats membres de l'UE de « soutenir la création d'emplois en faisant peser la fiscalité sur la pollution plutôt que sur le travail », de remédier aux déficits de compétences dans les secteurs de l'économie verte, d'anticiper les mutations sectorielles ou encore de renforcer la coopération internationale."
" Comprenez les enjeux de la transition énergétique, et son interprétation par le gouvernement, au travers de la menace que font peser les renouvelables sur le modèle centralisé de production de l'électricité.
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Les acteurs industriels de l'électricité ont donc deux solutions pour survivre et défendre un pouvoir gigantesque acquis pendant un siècle de collusion d'intérêts avec les gouvernements.
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2) Freiner des quatre fers et ralentir par tous les moyens les pénalités à payer pour les émissions de gaz carbonique, [...] ; faire baisser artificiellement le prix apparent des sources d'électricités conventionnelles en en faisant payer une partie du prix, et si possible la totalité des risques, par la collectivité ; promouvoir l'exploitation des gaz de schistes pour rendre compétitive l'électricité au gaz ; laisser croire qu'on pourrait faire proprement de l'électricité avec du charbon ; promouvoir une réglementation kafkaïenne pour ralentir la progression de l'éolien terrestre ou du photovoltaïque ; affubler les renouvelables de tous les maux, mais les défendre quand ils ne sont pas accessibles aux citoyens, quitte à ce qu'ils soient deux à trois fois plus chers (c'est le cas de l'éolien offshore) ; traîner les pieds pour mettre en oeuvre les mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment et promouvoir des solutions et des modes de vie qui consomment toujours plus d'électricité (par exemple la voiture électrique) afin de rester indispensables le plus longtemps possible et maintenir des prix élevés par la demande.
Nous invitons nos lecteurs à lire le projet français de loi sur la transition énergétique à l'aune de ces dernières lignes. "
"C'est ce que prévoit une étude économique publiée par le cabinet d'études Bloomberg Energy Finance."
Et pendant ce temps, en France, on reste sur le nucléaire...
"« Il ne s'agit pas d'opposer les énergies les unes aux autres. Mais, dans le nouveau modèle énergétique en France, j'entends faire en sorte que la biomasse occupe une place très importante. » C'est l'engagement pris par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, qui ouvrait, mardi 1er juillet à la Défense, un colloque national sur les bioénergies organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Dans ce domaine, a affirmé la ministre, « la France est dotée d'atouts incontestables pour être un leader mondial »."
"Une fois de plus, le lobby nucléaire a fait carton plein. Le 18 juin ne restera pas une date historique pour l’écologie, mais un jour d’immense déception pour tous ceux qui croyaient encore (les naïfs !) à la sincérité du gouvernement et du président de la République sur la transition énergétique.
En guise de transition, on se retrouve dans le droit fil de l’appel de Londres :
- la loi ne parle ni de la fermeture des centrales en fin de cycle, ni de la durée de vie des réacteurs, ni de l’arrêt de Fessenheim ;
- la production nucléaire est maintenue à son niveau actuel ;
- la pantalonnade à propos de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) renforce le sentiment d’une victoire par KO du lobby nucléocrate ;
- la promesse de faire passer la production d’électricité nucléaire de 75 à 50% en 2025 est un leurre pour laisser croire qu’il s’agit, à terme, de la fermeture d’une vingtaine de réacteurs. La réalité est plus sombre : il s’agit de gagner du temps afin de maintenir en place le nombre de réacteurs en fonctionnement, avec les risques accrus de leur vieillissement et de leur rafistolage.
[...]
C’est donc en dehors des institutions qu’il nous faut reconstituer un autre rapport de forces face à l’Etat nucléaire. Et c’est maintenant aux citoyens de dire leur mot et de se rappeler au bon souvenir de ceux qui les ont pris pour quantité négligeable. Après tout, comme nous le rappelle l’abandon de l’écotaxe et la mascarade de son remplacement, les Bonnets rouges ont gagné par la rue. Il faudra peut-être que nous sortions nous aussi les Bonnets Verts pour nous faire entendre."
"L’une des mesures phares de l’avant-projet de loi sur la transition énergétique, selon Ségolène Royal, la reconnaissance du tiers-financement, ne se trouve pas dans la version finale du texte rédigée par les services de son ministère."
"Préparer l’après pétrole et instaurer un nouveau modèle énergétique français. C’est en ces termes qu’a été introduit le projet de loi sur la transition énergétique, présenté le 18 juin en Conseil des ministres par Ségolène Royal. Isolation massive des bâtiments, lutte contre les gaspillages, nouvelles infrastructures de transport, réorientation du secteur de l’énergie... Autant de facettes d’une loi qui pourrait révolutionner la société. Sauf qu’en pleine austérité, en l’absence de normes contraignantes et à cause d’une bonne dose d’ambiguïté, notamment sur le nucléaire, le projet se révèle minimaliste. En coulisses, une administration en manque d’effectifs et des lobbies énergétiques à la manœuvre."
Et pendant ce temps en Allemagne... depuis dix ans la transition énergétique avance…
http://www.mediapart.fr/journal/international/180614/allemagne-et-pourtant-la-transition-energetique-avance