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"Alors que le PIB stagne en France depuis le début de l’année, les penseurs et militants de «l’après croissance» gagnent en audience. Ils ambitionnent de produire de nouveaux modèles macroéconomiques adaptés à la crise écologique. Une conférence internationale se tient en Allemagne autour du slogan «Votre récession n’est pas notre décroissance»."
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L'Europe doit accélérer sa transition vers une économie verte. Tel est le message de la Commission européenne (UE), dont plusieurs commissaires ont rendu public un texte en faveur de l'économie circulaire, mercredi 2 juillet, à Bruxelles. Ce « paquet », selon la terminologie bruxelloise, propose notamment aux Etats membres de l'UE de « soutenir la création d'emplois en faisant peser la fiscalité sur la pollution plutôt que sur le travail », de remédier aux déficits de compétences dans les secteurs de l'économie verte, d'anticiper les mutations sectorielles ou encore de renforcer la coopération internationale."
" Comprenez les enjeux de la transition énergétique, et son interprétation par le gouvernement, au travers de la menace que font peser les renouvelables sur le modèle centralisé de production de l'électricité.
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Les acteurs industriels de l'électricité ont donc deux solutions pour survivre et défendre un pouvoir gigantesque acquis pendant un siècle de collusion d'intérêts avec les gouvernements.
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2) Freiner des quatre fers et ralentir par tous les moyens les pénalités à payer pour les émissions de gaz carbonique, [...] ; faire baisser artificiellement le prix apparent des sources d'électricités conventionnelles en en faisant payer une partie du prix, et si possible la totalité des risques, par la collectivité ; promouvoir l'exploitation des gaz de schistes pour rendre compétitive l'électricité au gaz ; laisser croire qu'on pourrait faire proprement de l'électricité avec du charbon ; promouvoir une réglementation kafkaïenne pour ralentir la progression de l'éolien terrestre ou du photovoltaïque ; affubler les renouvelables de tous les maux, mais les défendre quand ils ne sont pas accessibles aux citoyens, quitte à ce qu'ils soient deux à trois fois plus chers (c'est le cas de l'éolien offshore) ; traîner les pieds pour mettre en oeuvre les mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment et promouvoir des solutions et des modes de vie qui consomment toujours plus d'électricité (par exemple la voiture électrique) afin de rester indispensables le plus longtemps possible et maintenir des prix élevés par la demande.
Nous invitons nos lecteurs à lire le projet français de loi sur la transition énergétique à l'aune de ces dernières lignes. "
"C'est ce que prévoit une étude économique publiée par le cabinet d'études Bloomberg Energy Finance."
Et pendant ce temps, en France, on reste sur le nucléaire...
"« Il ne s'agit pas d'opposer les énergies les unes aux autres. Mais, dans le nouveau modèle énergétique en France, j'entends faire en sorte que la biomasse occupe une place très importante. » C'est l'engagement pris par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, qui ouvrait, mardi 1er juillet à la Défense, un colloque national sur les bioénergies organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Dans ce domaine, a affirmé la ministre, « la France est dotée d'atouts incontestables pour être un leader mondial »."
"Une fois de plus, le lobby nucléaire a fait carton plein. Le 18 juin ne restera pas une date historique pour l’écologie, mais un jour d’immense déception pour tous ceux qui croyaient encore (les naïfs !) à la sincérité du gouvernement et du président de la République sur la transition énergétique.
En guise de transition, on se retrouve dans le droit fil de l’appel de Londres :
- la loi ne parle ni de la fermeture des centrales en fin de cycle, ni de la durée de vie des réacteurs, ni de l’arrêt de Fessenheim ;
- la production nucléaire est maintenue à son niveau actuel ;
- la pantalonnade à propos de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) renforce le sentiment d’une victoire par KO du lobby nucléocrate ;
- la promesse de faire passer la production d’électricité nucléaire de 75 à 50% en 2025 est un leurre pour laisser croire qu’il s’agit, à terme, de la fermeture d’une vingtaine de réacteurs. La réalité est plus sombre : il s’agit de gagner du temps afin de maintenir en place le nombre de réacteurs en fonctionnement, avec les risques accrus de leur vieillissement et de leur rafistolage.
[...]
C’est donc en dehors des institutions qu’il nous faut reconstituer un autre rapport de forces face à l’Etat nucléaire. Et c’est maintenant aux citoyens de dire leur mot et de se rappeler au bon souvenir de ceux qui les ont pris pour quantité négligeable. Après tout, comme nous le rappelle l’abandon de l’écotaxe et la mascarade de son remplacement, les Bonnets rouges ont gagné par la rue. Il faudra peut-être que nous sortions nous aussi les Bonnets Verts pour nous faire entendre."
"L’une des mesures phares de l’avant-projet de loi sur la transition énergétique, selon Ségolène Royal, la reconnaissance du tiers-financement, ne se trouve pas dans la version finale du texte rédigée par les services de son ministère."
"Préparer l’après pétrole et instaurer un nouveau modèle énergétique français. C’est en ces termes qu’a été introduit le projet de loi sur la transition énergétique, présenté le 18 juin en Conseil des ministres par Ségolène Royal. Isolation massive des bâtiments, lutte contre les gaspillages, nouvelles infrastructures de transport, réorientation du secteur de l’énergie... Autant de facettes d’une loi qui pourrait révolutionner la société. Sauf qu’en pleine austérité, en l’absence de normes contraignantes et à cause d’une bonne dose d’ambiguïté, notamment sur le nucléaire, le projet se révèle minimaliste. En coulisses, une administration en manque d’effectifs et des lobbies énergétiques à la manœuvre."
Et pendant ce temps en Allemagne... depuis dix ans la transition énergétique avance…
http://www.mediapart.fr/journal/international/180614/allemagne-et-pourtant-la-transition-energetique-avance
"Le projet de loi sur la transition énergétique, présenté mercredi 18 juin en conseil des ministres par Ségolène Royal, compte 80 articles qui portent sur la rénovation des bâtiments, les transports durables, le nucléaire et les énergies renouvelables. Les ONG, dans leur majorité, jugent « insuffisant » ce texte qui a fait l'objet d'intenses débats et d'âpres arbitrages tandis que les politiques sont plus partagés."
"L’État renonce à s’accorder le droit de fermer des réacteurs nucléaires pour mettre en œuvre sa politique énergétique. Et la promesse de fermeture de la centrale de Fessenheim avant 2017 semble abandonnée. Pour quelles raisons la loi sur la transition énergétique est-elle en recul ? « Parce que nous ne sommes pas en Corée du Nord. »"
"L'Allemagne a engagé depuis plus de dix ans sa transition énergétique. Le bilan d'étape apparaît contradictoire: les factures des particuliers ont explosé, la consommation de charbon augmente. Mais, malgré les difficultés d'un processus complexe, les énergies renouvelables progressent fortement et le pays est en train de prendre une avance décisive dans les technologies vertes et la gestion des réseaux."
"Le projet de loi sur la transition énergétique présenté mercredi 18 juin au conseil des ministres par Ségolène Royal, compte 80 articles et balaie les grands secteurs économiques qui sont concernés par la mutation engagée. De nombreuses mesures d'accompagnement financier et administratif sont prévues."
"Le gouvernement, par la voix de la ministre de l'écologie Segolène Royal, a décidé de lancer la France sur la voie de la « transition énergétique ». C'est-à-dire la transition entre un système de production qui s'appuient en grande partie sur les énergies non renouvelables, le pétrole, le gaz, le nucléaire, à un système basé sur les énergies renouvelables, solaire, éolien, hydraulique et surtout moins gourmand en énergie. Explications en vidéo."
"La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, présentera mercredi 18 juin en conseil des ministres, les grandes lignes du projet de loi sur la transition énergétique qui aura fait l’objet d’arbitrages serrés jusqu'au dernier moment. Outre la gouvernance du parc nucléaire français, les trois clés de la transition énergétique sont la rénovation thermique des bâtiments, le développement des énergies renouvelables et le déploiement de nouvelles infrastructures de transports."
"Le projet de loi sur la transition énergétique, dont la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, présentera les grandes lignes mercredi 18 juin, instituera une gouvernance du nucléaire par l'Etat. Mais la question encore en arbitrage est de connaître la nature – plus ou moins contraignante – de ce pilotage, qui doit conduire à réduire la part de l'atome dans la production d'électricité de 75 % à 50 % d'ici à 2025, comme l'a promis François Hollande."
"Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l'erreur. Avec le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique."
"L'adoption du projet de loi sur la transition énergétique est désormais fixée « au printemps 2015 » avec un examen du texte au Parlement à partir de l'automne, a-t-on appris vendredi 6 juin auprès de Matignon."
"A quelques jours de la présentation au conseil des ministres, le 18 juin, du projet de loi sur la transition énergétique, voilà un nouveau document qui va nourrir les débats. Une commission d'enquête parlementaire présidée par François Brottes (PS, Isère), et dont le rapporteur est Denis Baupin (EE-LV), a remis au président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, mardi 10 juin, son rapport sur les coûts de la filière nucléaire."
"La secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, évoquant dimanche 8 juin sur France 3 le retard de la loi de transition énergétique, a mis en cause des « lobbies », jusqu'au sein du gouvernement, incluant le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg."
"Auditionnée mercredi 21 mai en fin de matinée par la commission d'enquête parlementaire sur les coûts de la filière nucléaire, Ségolène Royal s'est livrée à un vibrant plaidoyer en faveur de la transition énergétique et des énergies renouvelables, tout en écartant la perspective d'un abandon de l'atome.
« Je ne pense pas que nous pourrons sortir du nucléaire », a déclaré la ministre de l'écologie et de l'énergie, rappelant que le développement de la filière électronucléaire avait été « un choix de l'Etat ».
En 2011, alors qu'elle était candidate à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle, Ségolène Royal tenait un tout autre discours. Interrogée par Greenpeace, elle se disait favorable à une sortie du nucléaire en France « à échéance de 40 ans maximum », ajoutant : « Un plan d'action sera défini dès le début du quinquennat pour rendre irréversible ce changement de la politique énergétique. […] Si nous pouvons aller plus vite, nous le ferons. » Et de fixer un cap intermédiaire : « En attendant la sortie complète […] , il faut avoir réduit la part du nucléaire à 50 % de la production d'électricité avant 20 ans. »"
 
  