417 liens privés
On connaît le préjudice de l’évasion fiscale pour les impôts, et donc les services publics : autour de 100 milliards d’euros par an en France. Mais, jusqu’à une étude récente du Cepii, on ne pouvait mesurer l’ampleur de la distorsion de concurrence provoquée par les grands groupes au détriment des entreprises traditionnelles. Et les données sont limpides.
Une enquête du Wall Street Journal révèle les pratiques impitoyables qu'Amazon a utilisé pour se hisser sur le haut du podium, et dont le groupe continue de se servir aujourd'hui.
Le géant américain est accusé d'exploiter au profit de ses propres produits les données des vendeurs tiers utilisant ses services. L'Europe l'accuse aussi de favoriser les vendeurs recourant à ses services de livraison. Le leader du commerce en ligne risque une très lourde amende.
La Commission européenne soupçonne l’entreprise américaine de commerce en ligne de tirer profit des données de détaillants utilisant son site Internet, et de favoriser les offres de vendeurs tiers qui sollicitent ses propres services de logistique
Amazon a utilisé son fonds d'investissement pour investir dans les startups pour fabriquer ses propres produits concurrents, selon un nouveau rapport de Dana Mattioli et Cara Lombardo du Wall Street Journal. Le Journal s'est entretenu avec plus de deux douzaines de fondateurs de startups, d'investisseurs et de conseillers, qui ont déclaré qu'Amazon avait rencontré ou investi dans leurs entreprises, pour ensuite créer ses propres produits qui étaient directement en concurrence avec eux. Les produits fabriqués par Amazon ont souvent écrasé la concurrence, selon le Journal.
L’Union européenne s’apprête à attaquer le géant Amazon pour concurrence déloyale. L’entreprise est accusée d’exploiter les données commerciales des vendeurs tiers sur sa plateforme. Y a-t-il un réel danger à laisser Amazon libre sur le marché ?
Depuis la fin des années 1960, les pratiques anticoncurrentielles sont jugées aux Etats-Unis en fonction d'un seul critère : l'impact sur les prix. Une nouvelle génération de juristes estime que cela ne convient plus aux entreprises numériques, leurs services étant gratuits ou offerts à des prix très bas. Selon eux, il faut prendre en considération les conditions nécessaires à la compétition autant que le résultat financier et renouer avec une vision politique de l'antitrust, comme au début du XX e siècle.
Margrethe Vestager n'est pas pour le démantèlement des GAFA. La commissaire européenne en charge de la concurrence préfère utiliser d'autres leviers pour gérer les abus éventuels, estimant que cette voie n'est à envisager qu'en dernier recours.
La procureure générale de New York veut savoir si la firme de Mark Zuckerberg « a étouffé la concurrence ». Une enquête similaire pourrait être ouverte contre Google.
Accusé d'abus de position dominante par la Commission européenne, Google a ouvert les vignettes de comparaison de prix de son moteur de recherche aux concurrents de son Shopping. Selon Kelkoo, le groupe américain garderait la part du lion de ces revenus publicitaires, même si la solution ouvrirait un nouvel espoir pour le marché.
Le géant de la publicité ferait passer des sites publicitaires pour des comparateurs, dans le but d'apaiser la Commission européenne, assure Sky News dans une enquête.
Malgré l'amende de 2,4 milliards infligée au géant américain par la Commission européenne il y a plus d'un an, Google a laminé les comparateurs de prix européens, autrefois prospères.
Dans le domaine de la recherche, Google reste omniprésent. Une situation due à la qualité du service, mais également à de juteux arrangements. Une situation qui pourrait changer, selon les choix des députés et du gouvernement cette semaine. Ils pourraient favoriser des solutions préservant la vie privée.
"Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence, a annoncé hier sur BFMTV avoir diligenté une enquête sur l’App Store. La procédure s’intéresse principalement au modèle économique de la plateforme, « un oligopole très fermé » selon le président, qui impose aux développeurs un modèle de distribution unique : la fameuse marge de 30 % et la quasi-obligation d’utiliser l’App Store pour installer des applis."
"Le député François Vannson (UMP) a déposé une proposition de loi pour interdire en pratique aux fournisseurs de vendre leurs produits sur Internet moins cher que le prix de vente que peuvent se permettre les commerçants de proximité."
"Sortir des ornières pour sortir de la crise. En marge du Sommet sur l’enseignement supérieur qui a débuté lundi à Montréal, l’Association pour l’appropriation collective de l’informatique libre (FACIL) invite les universités du Québec à remettre en question leur dépendance coûteuse envers les géants de l’informatique privative, comme Microsoft, pour mettre leur parc informatique au diapason avec le logiciel dit libre. Ce changement de paradigme serait salutaire, dit l’organisme, en raison des millions de dollars d’économie qu’il pourrait engendrer, et ce, dans le contexte de tension budgétaire qui afflige actuellement les maisons d’enseignement. "
"Lorsque les concurrents d’un marché forment une alliance, les consommateurs ont du soucis à se faire. En effet, ces alliances ont souvent de nombreuses conséquences pour les consommateurs, notamment au niveau du prix.
[...]
Le problème de cette stratégie ? Nokia et Microsoft veulent paralyser leurs concurrents, même si cela doit porter préjudice aux consommateurs."