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Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases périurbaines.
(article de 2010)
C'est la fin d'un bras de fer qui durait depuis plus de dix ans. Le groupe Pierre et Vacances a annoncé mercredi l'abandon de son projet de domaine Center Parcs à Roybon (Isère), bloqué par de multiples recours et d'interminables procédures judiciaires depuis son lancement en 2007. Depuis 2014, le terrain était devenu une «zone à défendre» (ZAD), occupée par des militants.
Un nouvel aéroport doit être construit par Vinci en périphérie de Lisbonne, sur l’estuaire protégé du Tage, où nichent des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs.
Dans la plaine de France, au nord de Paris, les élus ont voté l’agrandissement de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et le bétonnage d’une partie des terres du triangle de Gonesse. Des associations écolos ont déposé un recours en contentieux contre cette décision, représentative d’un monde qui ne change pas sa façon de penser.
Selon l'ONU, près de 70 % de la population mondiale vivra en ville d'ici 2050. Contre « seulement » 55 % aujourd'hui. Un mouvement d'urbanisation galopant. Et une estimation renforcée aujourd'hui par des travaux de chercheurs qui prévoient sur la surface occupée par les villes dans le monde pourrait être multipliée par près de six d'ici 2100 !
L’épreuve du confinement révèle l’incurie du développement urbain tous azimuts depuis un demi-siècle. Comme le rappelle le philosophe et urbaniste Thierry Paquot, la préoccupation de la santé a disparu des enseignements de l’urbanisme, au profit d’« une ville productiviste conçue pour un individu masculin en bonne santé, solvable et actif ». Avec le changement climatique, les villes actuelles doivent être repensées et entrer dans « l’âge post-béton ». Entretien.
Entre mer et montagne, la plaine du Var, ancien potager de la Côte d’Azur, a souffert d’une urbanisation effrénée. Christian Estrosi, député maire de Nice, mène aujourd’hui un projet estampillé écologique qui vise à bétonner encore davantage au nom du développement durable.
Chaque année, entre 16 000 et 61 000 hectares sont soustraits à la nature en métropole, principalement du fait des maisons individuelles et des routes.
A Pacé, aux portes de Rennes, un centre commercial prévoit de s’étendre sur 10 hectares des meilleures terres agricoles du département. « Open Sky » – c’est le nom du projet – prévoit 40 000 m² de surfaces bâties, dont 27 000 m² d’espaces commerciaux et 1400 places de parking. Un collectif de citoyens, des associations, des syndicats, des organisations politiques et des élus sont mobilisés depuis plusieurs mois pour faire reculer ce projet. Un pique-nique et une déambulation festive sont prévues le samedi 25 mai prochain sur les terres menacées. Nous relayons ici leur appel.
Une aberration environnementale. Ce projet, qui va détruire encore des terres agricoles, est l’exact inverse des mesures qu’il est urgent de prendre pour répondre au défi du dérèglement climatique.
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a publié le mardi 7 mai 2019 un rapport alarmant sur les conséquences environnementales de l'extraction de sable.
Le tribunal administratif a annulé mardi le PLU, qui devait permettre l’aménagement du mégacomplexe sur des terres agricoles. Mais la ville va faire appel, et l’Etat entend bien continuer le projet.
Le tribunal administratif a annulé le plan local d'urbanisme de Gonesse dans le Val-d'Oise, supprimant la base juridique de l'implantation du centre commercial géant porté par le groupe Auchan.
Après des années de tergiversations et de recours, l'implantation du géant suédois à Nice n'est plus qu'une question de mois.
Des inondations meurtrières viennent de frapper le département de l’Aude. Sous l’effet du changement climatique, ces épisodes de pluies diluviennes devraient s’intensifier dans les années à venir, en particulier sur le pourtour méditerranéen. Or, les velléités des élus de construire et d’urbaniser à outrance, y compris en zones inondables, restent fortes. L’agrochimie appauvrit les sols qui perdent leur rôle d’éponge en cas de pluies torrentielles. A travers l’aménagement du territoire, les collectivités locales ont pourtant un rôle clé à jouer pour limiter les conséquences de ce phénomène.
Le sable est la deuxième ressource la plus consommée après l’eau. Son exploitation à outrance est l’un des symptômes de l’infirmité originelle de l’économie à penser la finitude de la Terre.
Le dernier bilan des marchés fonciers ruraux de la FNSafer dénonce une « tendance à l’agglomération de grandes surfaces au sein d’un nombre limité d’exploitations ».
En ville, les températures de l’air, des surfaces et du sol sont presque toujours plus importantes que dans les zones rurales. Ce phénomène est connu sous le nom d’« îlot de chaleur urbain » – un terme qui a fait son apparition au milieu du XXe siècle.
Face à l’expansion brutale de la location touristique, qui rend indisponibles des milliers de logements pour les habitants, les métropoles européennes mettent en place des réglementations de plus en plus strictes. Airbnb les combat activement au niveau local et attaque les villes en justice. La firme fait désormais pression sur la Commission européenne pour que Bruxelles empêche les élus parisiens, berlinois ou barcelonais de réguler ce secteur. Qui, de la multinationale ou des grandes collectivités locales, sortira vainqueur ?
Des hangars en tôle à perte de vue, entourés de nappes de bitume, le tout strié par un enchevêtrement de routes. Ce type de paysage est bien connu, c’est celui que l’on trouve aux abords de chaque ville française, quelle que soit sa taille. La ville que l’on construit aujourd’hui, ce sont d’abord des entrepôts et des parkings.
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé l’arrêté autorisant la création de la zone d’aménagement concerté du « triangle de Gonesse », où doit être construit EuropaCity. Mais l’immense centre de commerces et de loisirs n’est pas abandonné et son promoteur compte déposer un permis de construire début 2019.