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"Y a t-il un nouvel acte de censure d’un documentaire d’investigation sur Canal+ ? Selon nos informations, la direction des programmes de Canal+ a décidé de déprogrammer le documentaire « Hollande-Sarkozy, la guerre secrète », qui devait être diffusé le 28 septembre dans le cadre du magazine « Spécial investigation », en seconde partie de soirée."
"Les reportages qui dérangent ont-ils encore leur place dans le Canal+ de Vincent Bolloré ? Fin juillet, Society et Mediapart affirmaient que le patron de Vivendi était intervenu pour empêcher la diffusion d’un documentaire d’investigation sur le Crédit mutuel. Ces jours-ci, selon nos informations, c’est une enquête consacrée à l’Olympique de Marseille qui a suscité les critiques du nouveau patron de Vivendi. Aujourd’hui, ce sujet n’est pas disponible sur la plateforme de « replay » MyCanal, qui regroupe pourtant les programmes de la chaîne."
"Fini les blagues sur Bolloré chez Hanouna. D'après OZAP, le patron du groupe Canal+ Vincent Bolloré a fait savoir "personnellement" à l'équipe de Touche pas à mon poste (diffusé sur D8, filiale de Canal) qu'il ne voulait plus que son nom soit cité dans l'émission. Bolloré n'aurait pas apprécié un sketch où l'un des chroniqueurs d'Hanouna faisait mine de se faire évincer par le milliardaire. Si l'information était confirmée, cette remontrance viendrait s'ajouter à la longue liste de ses ingérences dans la grille de son groupe. Face à ce nouveau patron très attentif, les auteurs et journalistes de Canal testent leurs marges de manœuvre à coups de sketchs."
"Exit les enquêtes sur le foot ? Selon Le Monde, Vincent Bolloré a critiqué une enquête sur l'OM, diffusée sur Canal+ Foot mercredi 2 septembre. Lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, celui qui a repris en main le groupe Canal a estimé que le reportage donnait une image trop négative du club de foot de Marseille. Traduction : à l'avenir, il faudra éviter des enquêtes à charge sur des partenaires du groupe, la chaîne diffusant des matchs de Ligue 1. Une source de Vivendi a confirmé au Monde l'intervention de Bolloré, tout en précisant que la direction de Canal avait également trouvé le reportage "inutilement partial"."
"L’affaire avait fait scandale en plein été en Allemagne : deux journalistes poursuivis pour « haute trahison » pour avoir publié des documents considérés comme des « secrets d’Etat ». La mobilisation en Allemagne et à l’étranger a payé : le parquet allemand a annoncé lundi l’abandon des poursuites et le classement de l’affaire qui n’en était pas une.
Cet épilogue était prévisible depuis que, le 4 août, le Ministre allemand de la justice, Heiko Maas, avait démis de ses fonctions le procureur de la République Harald Range."
"La justice fédérale allemande a finalement renoncé à poursuivre deux journalistes pour trahison, après la publication de révélations sur les systèmes de surveillance des agences allemandes de renseignement.
Le site Netzpolitik, engagé dans la défense des libertés individuelles, avait découvert en juillet qu’il faisait l’objet d’une enquête pour trahison après une série de révélations publiées plus tôt dans l’année."
"Ce qui a commencé en février avec des révélations par un blog respecté mais marginal en Allemagne, s’est progressivement transformé en affaire d’Etat : l’« affaire Netzpolitik ».
La mise en examen de deux journalistes allemands pour violation de secrets d’Etat a suscité une importante mobilisation en faveur de la liberté de la presse, avant de devenir une crise politique avec le limogeage mardi du procureur de la République allemand par le ministre de la Justice."
"Le site Netzpolitik est, depuis plusieurs jours, au cœur d’un scandale retentissant en Allemagne. En cause, une enquête pour « trahison » ouverte à la suite de deux de ses articles, publiés en février et en avril."
" Netzpolitik était soupçonné d'avoir publié des documents relevant du secret d'Etat. Le motif de «haute trahison» n’avait plus été utilisé contre les médias dans le pays depuis les années 1960. "
"La justice allemande a suspendu, vendredi 31 juillet, l’enquête préliminaire controversée qui visait un blog d’investigation soupçonné de « haute trahison » après avoir publié des documents du renseignement intérieur. Elle visait deux journalistes de Netzpolitik.org, un blog allemand spécialisé dans la défense des droits numériques, soupçonnés d’avoir publié des documents relevant du « secret d’Etat », des faits réprimés par des peines pouvant aller d’un an de prison à l’emprisonnement à vie."
"A l'occasion de sa défense contre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), le Gouvernement a expliqué mardi au Conseil constitutionnel qu'il niait tout droit de l'avocat au secret des correspondances avec ses clients, en dehors du contenu-même des correspondances. L'avocat ne peut pas cacher l'identité de ses clients, ni la fréquence, l'heure ou le lieu de leurs communications."
"Contrairement à une croyance un peu trop répandue, le projet de loi sur le renseignement prévoit bien plusieurs hypothèses où un parlementaire, un journaliste, un avocat ou un magistrat pourront être surveillés. Tour d’horizon."
"Une journaliste américaine qui voulait protéger son identité réelle sur Facebook pour éviter les trolls et les menaces dans la vie réelle a vu son compte suspendu par le réseau social, qui exige d'utiliser sa vraie identité. Une exigence irresponsable."
""Une nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme" : voilà comment Elise Lucet qualifie, dans une pétition publiée hier sur Change.org, une proposition de la Commission européenne destinée, selon ses partisans, à lutter contre l'espionnage industriel. Cette directive européenne, bientôt discutée au Parlement, est-elle vraiment dangereuse pour les investigations journalistiques ?"
"Les médias doivent-ils abandonner un partie du contrôle sur leur contenu pour toucher davantage de lecteurs sur les réseaux sociaux ? Ou risquent-ils de se retrouver dans une dépendance funeste ? Après des mois de négociations et de rumeurs, une dizaine de grands éditeurs a décidé de sauter le pas en nouant un accord avec Facebook : à partir du mercredi 13 mai, le New York Times, BuzzFeed, National Geographic, The Atlantic et NBC News vont publier des articles directement sur la plateforme du réseau social."
"Un des arguments les plus entendus de la bouche des défenseurs de cette loi est « si nous ne la votons pas, nous serons responsables du prochain attentat ». Autrement dit « vous autres, opposants, vous faites les complices du terrorisme ».
L’argument porte, comme tous les arguments bassement populistes qui parlent aux tripes plutôt qu’à la cervelle.
Il est faux, et voici pourquoi."
"Est-il plus facile de faire prendre conscience des dérives de l'espionnage massif des communications de tous les individus, lorsque l'on prévient les citoyens que même les photos de leurs sexes sont collectées et parfois regardées par les agents ? C'est la tentative réussie du dernier numéro de l'émission Last Week Tonight de John Oliver, avec la complicité d'Edward Snowden lui-même. "Ils collectent tout, y compris les photos de votre queue", prévient-il."
Loi Renseignement : Urvoas s'en prend à l'amateurisme et la mauvaise foi des opposants - Next INpact
"« Une surveillance limitée à quelques individus qui présentent une menace avérée au regard de motivations sérieuses ». Voilà comment Jean-Jacques Urvoas décrit le projet de loi sur le renseignement dans son rapport en Commission des lois. Le député PS en profite aussi pour dézinguer les opposants au texte.
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Le projet de loi a certes été dézingué par la Quadrature du net, Gandi, le Syndicat de la Magistrature, Amnesty International, la CGT Police, La commission nationale consultative des droits de l’homme, l’Ordre des avocats de Paris, l’Union Syndicat des magistrats, Renaissance numérique, l’AFDEL, le Syntec Numérique, Human Rights Watch, la Commission du numérique, l’actuelle gendarme des écoutes, Jean-Marie Delarue, Alain Marsaud, député, ancien juge anti terroriste, Marc Trévidic, juge antiterroriste, ou encore... Charlie Hebdo, dont l'attentat figure parmi les faire-valoir au texte. Mais Urvoas n'en a visiblement cure et préfère « dépassionner »."
"Et oui, c’est étonnant, mais c’est Yves Calvi sur RTL, hier, le 07 avril 2015, qui interview Marc Trévidic, un juge qui ne mâche pas ses mots sur les dangers du projet de loi sur le renseignement — que le gouvernement socialiste veut faire voter. Le juge s’inquiète de l’aspect éminemment politique de la lutte anti-terroriste, ayant été au premier chef concerné par l’aspect parfaitement subjectif du concept. Si le projet est voté, c’est une nouvelle ère qui débute. Vraiment. Et il le dit."
"Il n'y a pas plus expert que lui en France dans le domaine de la lutte judiciaire contre le terrorisme, mais c'est un juge désabusé qui s'est présenté mardi aux micros de RTL. Il confirme que toutes les lois qui se basent sur l'accusation de terrorisme, telles celles qui permettent de censurer ou de surveiller, sont des instruments dangereux pour la démocratie qui laissent beaucoup trop de place aux manipulations politiques."