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"Un texte qui vise une surveillance massive, sans véritables garde-fous. Voilà comment l’association des sites Internet communautaires (ASIC) analyse le projet de loi sur le renseignement. Elle concentre son attention sur les boîtes noires qui pourront être installées sur n’importe quelle infrastructure."
"On se croirait dans Un jour sans fin. Cette sensation, lorsque les mêmes mauvaises idées sur Internet refont surface. On se réveille à la case départ, comme si tout ce pourquoi nous nous sommes battus avait été balayé pendant la nuit.[…]
Le fait que des tueurs déséquilibrés aient assassiné des défenseurs de la liberté d’expression ne rend pas moins stupide et ni moins irréalisable la surveillance de masse (à ne pas confondre avec, vous savez, la surveillance de djihadistes soupçonnés de préparer des actes de terrorisme, à quoi les barbouzes français ont échoué, probablement parce qu’ils étaient trop occupés à chercher des aiguilles dans les bottes de foin avec leur surveillance de masse)."
"Si tout le monde semble d'accord sur le fait qu'une loi sur le renseignement semblait nécessaire –la dernière datait de juillet 1991–, le contenu du projet qui doit être débattu à l'Assemblée nationale à partir du 14 avril est très critiqué par de nombreuses associations et organismes défenseurs des libertés."
"L’open data, c’est immense, c’est beau, ça fait rêver. Ça offrirait de la transparence, ça permettrait aux citoyens d’exercer un droit de suivi des politiques publiques, ça ferait travailler des gens qui créeraient des services nouveaux à partir de ces données. Et puis c’est dans l’air du temps."
"Après la loi de programmation militaire (LPM, fin 2013) et la loi sur le terrorisme (2014) la loi sur le renseignement, qui a été présentée par le gouvernement le 19 mars 2015, inquiète les défenseurs des libertés."
"La mobilisation des journalistes en France a fait capoter l’introduction d'une clause de la loi Macron sur le « secret des affaires ». À Bruxelles, un projet similaire soulève les mêmes inquiétudes ."
"L'avenir passe par la pub. Dans un communiqué interne, la société des journalistes de Sciences & Avenir dénonce une "dérive des contenus". En cause : un "dossier spécial" dans le numéro du mois de février consacré aux "innovations" pour les seniors. Ce dossier n'a pas été réalisé par les journalistes de la rédaction et n'est pas formellement estampillé comme de la publicité. S'agit-il d'un dossier de communication ? D'une enquête ? Même la société des journalistes (SDJ) n'en sait rien. Et ce n'est pas la première fois que le syndicat demande des éclaircissements sur le statut de certains contenus. Sans obtenir de réponse de la direction."
"Quatre jours après que le CSA a notifié plusieurs mises en demeure aux médias audiovisuels pour leur traitement des attaques terroristes survenues à Paris en janvier, le débat ouvert par ces critiques contestées se poursuivait, lundi 16 février."
"Comme s’y était engagée la majorité, le nouveau délit de violation du « secret des affaires » a été supprimé vendredi du projet de loi Macron pour la croissance et l’activité. Ce sujet, intimement lié à celui de la protection des sources des journalistes, n’est pas pour autant enterré par les députés."
"À l’initiative du ministre de l’économie, l’Élysée a décidé de retirer l’amendement sur le secret des affaires, introduit dans la loi Macron. Le gouvernement promet une large concertation avec les journalistes pour améliorer le texte. Mais le problème principal n’est pas résolu et laisse toujours planer des menaces sur le droit de l’information. Qu’est-ce que le secret des affaires ? Qu’est-il censé protéger ?
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Dès le vendredi matin, le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, actait le retrait du texte. « Le moment n’est pas venu », expliquait-il.
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Déclinant son thème favori « j’aime l’entreprise », Manuel Valls a soutenu une proposition de loi, sans y regarder de plus près. Les lobbies patronaux le demandaient, cela suffisait."
C'est donc qu'il y aura un moment pour brider le droit à l'information et la liberté de la presse ?!? Et quid des lanceurs d'alerte ??
"La liberté de la presse l'a emporté sur le secret des affaires. Face à la vague de mobilisation des journalistes français contre , le rapporteur de la loi a que "devant l'émoi suscité, la sagesse [l]e condui[sai]t à déposer un amendement de suppression de cette disposition." Retour sur un projet porté en vain depuis dix ans par des députés français, et qui vient d'échouer de nouveau, un soir de janvier, au seuil de l'Assemblée nationale."
"Le journaliste Nicolas Bérard, ancien directeur de publication du journal satirique Le Tangue, a été interpellé chez lui jeudi matin pour une simple affaire de diffamation. Une procédure rarissime et jugée « complètement disproportionnée » par le Syndicat de la magistrature."
"L'amendement sur le « secret des affaires » n'aura pas tenu une semaine. Face la mobilisation des journalistes, à l'origine notamment d'une pétition ayant recueilli plus de 13 000 signatures, François Hollande s'est rallié à la position d'Emmanuel Macron , favorable au retrait du texte."
"Pour le député européen écologiste Pascal Durand, le projet de directive européenne sur le secret des affaires est « indissociable » du traité transatlantique. Les mesures sur l’arbitrage, le blocage des normes, le secret des affaires forment un tout pour assurer aux grands groupes des protections infranchissables. Le texte français lui paraît encore plus dangereux car il institue des sanctions pénales. « Qui est visé ? Si ce n’est les salariés, les journalistes, les associations », s’interroge-t-il."
"Le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi que les dispositions sur le secret des affaires contenues dans sa loi seraient amendées pour garantir « la liberté de la presse, la liberté d'information, la liberté d'investigation »."
"Dans le cadre des discussions relatives à la loi Macron, les députés ont instauré un nouveau délit de violation du « secret des affaires » des entreprises, en direction notamment de ces salariés qui volent certains documents ou fichiers informatiques à leur employeur. Ces dispositions suscitent toutefois de fortes craintes quant à la liberté de la presse et à la protection de ses sources."
"C'est une mobilisation sans précédent. Des centaines de journalistes de la presse écrite, web et audiovisuelle française font cause commune contre un amendement de la loi Macron qui, en voulant instaurer un « secret des affaires », met gravement en péril la liberté d'informer. Chacun peut soutenir ici l'appel. Plus de dix mille personnes l'ont déjà signé."
"Une "mobilisation sans précédent dans le monde du journalisme d'enquête" : c'est ainsi que Mediapart qualifie la vague de protestation qui agite la presse française, inquiète d'un amendement à la loi Macron semblant menacer la possibilité d'enquêter dans les milieux économiques au nom du "secret des affaires". Le ministre des Finances Michel Sapin a promis que le texte serait retravaillé lors du débat parlementaire."
"l y a un loup dans la loi Macron. Le projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée nationale contient un amendement, glissé en catimini dans le texte, qui menace d’entraver le travail d’enquête des journalistes et, par conséquent, l’information éclairée du citoyen. Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un « secret des affaires » dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France."
"Il y a un loup dans la loi Macron. Le projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée nationale contient un amendement, glissé en catimini dans le texte, qui menace d’entraver le travail d’enquête des journalistes et, par conséquent, l’information éclairée du citoyen. Sous couvert de lutte contre l’espionnage industriel, le législateur instaure comme nouvelle arme de dissuasion massive contre le journalisme un « secret des affaires » dont la définition autorise ni plus ni moins une censure inédite en France."