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"La protection du « secret des affaires » est une revendication ancienne des dirigeants économiques français. Avec le projet de loi Macron sur « la croissance, l’activité et l’égalité des chances », cette vieille lune patronale est en passe de se réaliser. La commission spéciale du Parlement chargée d’examiner la loi Macron a décidé d’y intégrer des dispositions visant à protéger les informations jugées sensibles par les entreprises, avec des sanctions pénales très dures à la clé. Une menace directe pour les lanceurs d’alerte et les journalistes d’investigation, et une nouvelle régression en matière de droit à l’information et de contrôle démocratique des pouvoirs économiques."
"Alors même que de nouveaux détails sont apparus très récemment sur le fonctionnement de la NSA, voilà que de nouveaux documents émanant d’Edward Snowden sont révélés par The Guardian. Le journal anglais indique ainsi que l’agence GCHQ a espionné directement de nombreux journalistes dans le monde."
"Pour le Government Communication Headquarters (GCHQ), le service de renseignement britannique chargé des écoutes électroniques, les journalistes d'investigation sont des « menaces » pour le secret de leurs activités, au même titre que les terroristes ou les hackeurs."
Enquête Ouverte, une option pour un journalisme engagé, honnête et totalement co-créé | Même pas mal
"Journalistes indépendants, Sylvain Lapoix et Anne de Malleray souhaitent travailler sur l’état des décharges publiques en France. Pour financer leur démarche, ils ont recours à la plateforme Enquête Ouverte, lancée fin 2013 afin d’abriter et accompagner les enquêtes participatives alimentées par le public. Découverte."
"« Sarah Harrison est une journaliste britannique et chercheur en droit qui travaille avec l’équipe de défense juridique de WikiLeaks. Elle a aidé le lanceur d’alerte Edward Snowden à obtenir l’asile, suite à ses révélations, en 2013, sur plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britannique. »
Voici ce qu’on peut lire sur sa fiche Wikipédia et qui justifie aux yeux du gouvernement de son pays qu’on la considère plus comme une terroriste que comme une journaliste[1].
Un témoignage accablant."
"La semaine dernière se tenait la conférence FOSSa (Free Open Source Software for Academia), organisée par le centre de recherche INRIA dans le complexe de Euratechnologies à Lille.
Au programme, outre de nombreux exposés plus ou moins techniques sur le logiciel open source, une après-midi dédiée au journalisme open source à laquelle participait notamment James Corbett, un “open source journalist” canadien établi au Japon et animateur du célèbre – dans le milieu du journalisme indépendant du moins – Corbett Report. La présence dans la salle d’étudiants en journalisme face à des “indépendants” donna lieu à un vif débat, malheureusement bien trop court, où s’affrontait d’un côté un corporatisme revendiquant un journalisme de métier, et de l’autre la volonté d’un journalisme universel, indépendant et “open source”."
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L’inversion du sens est un mouvement bien armé. Les media en sont un véhicule privilégié. Pour ceux qui ne le savaient pas ou qui en doutaient encore, Edward Snowden est venu apporter les preuves d’une écoute industrielle de la planète par les Etats-Unis. Une volonté de mettre en fiches les humains. Bien entendu, le but recherché n’est pas atteint car on ne peut résumer une personne à sa projection digitale ou ses échanges. Mais tout de même… Cette mise en fiches peut avoir des effets pervers, même en démocratie, que seul un faible d’esprit ne peut entrevoir. Edward Snowden a donc apporté ces preuves pour ceux qui n’y croyaient pas. Et que se passe-t-il ? La presse dans un vaste élan pond des tonnes d’articles sur… son billet d’avion, son siège vide dans l’avion, sa petite amie, son blog… Et sur PRISM ? Rien. Ou presque… surtout du gros bullshit.
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Pourtant, la lecture des derniers documents fuités par Edward Snowden et le Guardian est intéressante sur le point du droit. On note en effet qu’au fil de la mise en place du système d’écoute des métadonnées et du contenu de nos échanges, la NSA s’inquiète très fortement de la légalité du projet. Par ailleurs, les textes visant à rendre légal ce montage sont frappés du secret. Pourquoi ? Comme diraient les fans de la vidéo- »protection », si l’on n’a rien à se reprocher, on n’a rien à cacher…
Enfin, il ne serait pas idiot que quelques chercheurs planchent sur les moyens investis dans la lutte contre le terrorisme. Combien dépensent chaque année les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne -pour ne citer que ceux-là.
Est-ce « rentable » ? Ces pays comptent-ils moins de morts que par le passé, quand toute cette industrie de l’écoute n’existait pas ?
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Les dépenses massives engagées par les gouvernements pour, disent-ils, lutter contre le terrorisme, semblent bien ne pas fonctionner. Les lois liberticides votées depuis 2001 dans les pays occidentaux non plus. Ne serait-il pas temps de tirer un bilan, à l’occasion des révélations d’Edward Snowden ?"
"Christiane Taubira, la rage au coeur, a dû se résigner à présenter, mercredi 12 juin, en conseil des ministres, un projet de loi sur la protection des sources des journalistes passablement tronqué et assez loin de ses espérances. Sous la pression conjuguée des ministres de l'intérieur et de la défense, la garde des sceaux a dû renoncer à la principale avancée que comportait le texte, pourtant longuement mûri et appuyé sur une large concertation. La version finale, lourdement rabotée par le Conseil d'Etat, n'est plus très différente de la situation bancale qui prévaut aujourd'hui."
"Il y a du mieux, mais peu. On regarde d’un œil la conférence de presse de Sarkozy, retransmise par BFM-TV. Et une fraction de seconde, on est saisi d’effroi. Comme si la retransmission avait été piratée."