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"Les activités d'exploration et d'extraction d'hydrocarbures non conventionnels par fracturation hydraulique devront "obligatoirement" faire l'objet d'une étude d'impact environnemental, a déclaré le Parlement européen mercredi 9 octobre. Le texte doit toutefois être ensuite retenu par les Etats membres."
" L'association de défense de l'environnement américaine Environnement America publie un rapport chiffré sur les impacts environnementaux de la fracturation hydraulique. L'association, qui mesure l'échelle et la gravité des dégâts, appelle à l'arrêt immédiat tout forage. Voici quelques-uns des résultats : 80 000 puits, un milliard de mètres cubes d'eau polluée en 2012 ; 8 milliards de litres de produits toxiques utilisés ; 450 000 tonnes de polluants rejetés dans l'air en une seule année ; 144 000 hectares de terres endommagés ; 100 millions de tonnes d'équivalents CO2 depuis 2005"
"Une équipe de chercheurs a mis en évidence que les opérations de fracturation hydraulique en Pennsylvannie pouvaient engendrer des rejets de produits toxiques dans les rvières. "
"C'est là que le boom des gaz de schiste a commencé. C'est là aussi que le déclin semble s'amorcer. Les champs de Barnett et de Haynesville, dans le Sud des Etat-Unis, ont franchi leur pic de production respectivement en novembre et décembre 2011."
"Un p'tit tour, et puis s'en va. Après l'assassinat en règle par le Medef du débat national sur l'énergie, suivi de près par l'éjection de la deuxième ministre de l'écologie du gouvernement, un autre ministre, Arnaud Montebourg, en charge du redressement productif avec ses p'tit bras musclés, aura profité de l'été pour vérifier si des fois, y'aurait pas moyen de vendre aux Françaises-Français le "gaz de schiste écologique".
Ballon d'essai promptement crevé par François Hollande : l'opinion publique ne veut pas entendre parler de ce "gaz de shit", fût-il "écologique" (concept chimérique d'ailleurs, mais passons).
L'opinion publique n'a pas plus entendu parler, hélas et malgré mes p'tits bras à moi, du déclin de la production d'hydrocarbures en mer du Nord, en Algérie, ou encore au Congo-Brazzaville, qui se trouvent être et c'est ballot, trois de nos principales et de nos plus accessibles sources d'approvisionnement en pétrole et en gaz."
"En Europe, la Grande-Bretagne est, après la Pologne, l'un des pays les plus en pointe dans la course au gaz de schiste. Pourtant, l'opinion n'y est guère plus favorable qu'en France. En témoigne la mobilisation, depuis une semaine, d'opposants à l'extraction de ces hydrocarbures dans la roche mère, qui exige la technique de la fracturation hydraulique – polluante, et interdite en France."
"Le mythe de l’énergie "bon marché et abondante" issue du gaz de schiste est ancré dans l’expérience américaine ; il repose sur des prix artificiellement bas provoqués par la spéculation et les surestimations de l’industrie. L’Europe présente un tableau plus sombre, avec des conditions géologiques difficiles, une densité de population plus élevée et un manque d’expertise et d’infrastructures de forage. L’exploitation du gaz de schiste en Europe suivra une voie sinueuse, qui risque de donner lieu à des prix du gaz encore plus élevés - les subventions publiques risquant d’être consacrées à l’utilisation des carburants fossiles, au détriment des énergies renouvelables."
"L’engouement pour le gaz de schiste en Europe vient du boom de l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis, où cette énergie "bon marché et abondante" semble assurer la sécurité énergétique du pays.
Cependant, en regardant de plus près l’expérience américaine, on constate qu’il s’agit d’un système économique fondé sur des bases fragiles, qui ne tient pas compte des aspects liés à la santé et à l’environnement et dépend de prix anormalement bas provoqués par la spéculation et les surestimations de l’industrie. En bref, une bulle économique et environnementale destinée à éclater. Pour l’Europe, le scénario américain doit être un avertissement, et non un exemple."
"L'Union européenne n'envisage pas d'interdire la fracturation hydraulique, technique controversée d'exploitation du gaz de schiste. Selon le commissaire à l'environnement, Janez Potocnik, la Commission va toutefois présenter des propositions d'ici à la fin de l'année afin de combler "certaines lacunes législatives graves" et de répondre aux préoccupations environnementales qu'elle suscite."
"Lors de son intervention télévisée du 14 juillet, François Hollande a réaffirmé son opposition à toute exploitation des gaz de schiste.
Des propos qui sonnent comme un énième recadrage de son ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui redisait quelques jours plus tôt son souhait de rouvrir ce dossier. Mais M. Montebourg a souvent changé d'avis sur la question : il a aussi bien joué le rôle d'un détracteur farouche de cette "fausse bonne idée" que celui du pragmatique qui ne peut pas écarter, en temps de crise, les ressources supposées du sous-sol."
"Publiée dimanche 23 juin dans la revue de l'Académie des sciences américaine, l'étude conduite par le biologiste Robert Jackson, professeur à la Duke University à Durham (Etats-Unis), devrait relancer l'affrontement entre les tenants et les adversaires de l'exploitation du gaz de schiste. Et fournir de nouveaux arguments à ces derniers."
"Moins d'un Français sur trois (30 %) et moins d'un dirigeant en entreprise sur quatre (23 %) jugent l'exploitation du gaz de schiste "compatible" avec les enjeux liés à la transition énergétique, selon deux sondages Harris Interactive pour la Fondation européenne pour le climat publiés mercredi 12 juin."
"Un nouveau rapport de l'association américaine Ceres sur l'utilisation de l'eau par la fracturation hydraulique, pratique inhérente à l'exploitation des gaz de schiste, montre que près de la moitié des puits sont dans des régions des États-Unis déjà en déficit hydrique ; par exemple au Texas ou au Colorado, qui font l'objet l'objet de sécheresses prolongées. Une carte montre que dans les régions concernées, 80% de l'eau disponible annuellement sont déjà utilisés par les muncipalités, l'agriculture et les activités industrielles, alors que les forages devraient s'intensifier."
"Une étude publiée dans une revue scientifique montre que des gaz dangereux sont détectés dans l'air à proximité des forages de gaz de schiste dans le comté de Garfield au Colorado. L'industrie réfute."
L’industrie ne commence-t-elle pas toujours pas réfuter ?
"En 18 minutes, le nouveau documentaire "Le ciel est rose" de Josh Fox fait le parallèle entre les méthodes de l'industrie gazière pour promouvoir le gaz de schiste et celles de l'industrie du tabac dans les années 50 : "Vous pouvez fumer sans risque pour votre santé". "
"C'est un petit oiseau qui risque de voler dans les plumes des grands groupes énergétiques américains, qu'ils forent des puits de gaz et de pétrole de schiste ou installent des parcs éoliens dans les grandes plaines des Etats-Unis."
"Dans la controverse sur les gaz de schiste qui oppose les défenseurs de l'environnement et les industriels, l'accent est souvent porté sur les conséquences de la fracturation hydraulique sur les nappes phréatiques, sur les fuites de gaz ou sur la consommation d'eau, et moins sur la pollution de l'air à la surface. Une étude publiée dans la revue scientifique Human and Ecological Risk Assesment montre qu'une cinquantaine de gaz faisant partie des hydrocarbures non méthaniques (non-methane hydrocarbons ou NMHCs) sont détectés dans l'air à proximité des forages gaziers dans le comté de Garfield au Colorado. Les industriels la réfutent. "
"La France doit exploiter son gaz de schiste à l'aide de techniques propres plutôt que de l'importer, estime Arnaud Montebourg, lors d'un colloque organisé par l'Union française de l'électricité, l'organisation patronale du secteur électrique."
Et les énergies renouvelables bordel ??
"Selon le rapport la fracturation hydraulique provoque d'importantes remontées à la surface d'éléments radioactifs dans les liquides issus de la fracturation. Le rapport indique que les éléments radioactifs issus des schistes de Marcellus (nom de la couche géologique riche en gaz dans l'est des Etats-Unis) font partie des éléments radioactifs à vie longue et que par conséquent ils peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire et engendrer des doses de radiations dangereuses pour des millions de personnes.
Le rapport met prudemment les choses en perspective. Un camion de déchets issus d'un forage ne pose pas véritablement de problème de santé publique, mais il en est tout autrement de quelques millions de camions sur 40 ans."
"Il serait temps que le débat devienne sérieux lorsque l'on aborde l'aspect économique et financier du gaz de schiste. Les tombereaux d'injures que déverse le géochimiste Claude Allègre ne font que caricaturer une argumentation absurde : l'exploitation du gaz de schiste relancerait la croissance française."