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Après son revers devant le Conseil d’État, le gouvernement a dû ajuster sa réforme. Mais elle continue de pénaliser des personnes ayant été en activité partielle ou en congé maternité. Et d’autres inégalités de traitement subsistent, selon le sociologue Mathieu Grégoire.
De la suppression de l’impôt sur la fortune au début du quinquennat jusqu’à la réforme de l’assurance-chômage aujourd’hui au détriment des plus pauvres, le président n’a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l’égoïsme de classe et de la guerre sociale.
Alors que l’Assemblée nationale vient d’examiner la première partie du projet de loi de finances pour 2021, Greenpeace propose l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) « climatique ». Soit une taxation des riches qui prenne en compte les émissions de CO2 renforcées par leurs placements financiers. Une vision plus écologique et sociale de l’impôt. Il serait surprenant que le gouvernement l’accepte.
Emmanuel Macron doit s’exprimer ce vendredi sur les « séparatismes », avant que le gouvernement ne présente une proposition de loi au cours de l’automne. L’auteur de cette tribune soutient que les « séparatistes » ne sont pas les immigrés et les musulmans, mais les très fortunés, qui s’éloignent chaque jour davantage du souci de l’intérêt général.
Selon une étude publiée début octobre par la banque suisse UBS et le cabinet d’audit et de conseils PWC, la fortune cumulée des milliardaires français est passée de 82 milliards de dollars en 2009 à 442 millards de dollars en 2020, malgré le Covid.
Un rapport sur les effets des réformes Macron sur le capital fait ce constat, alors que le gouvernement cherche à convaincre de l’intérêt de nouvelles mesures proentreprises.
Combattre les inégalités des émissions de CO2. La justice climatique au cœur de la reprise post COVID-19
Deux économistes de l'Insee et de la Drees ont évalué les effets des réformes de la fiscalité du capital entrées en vigueur en 2018. La transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la mise en place d'une « flat tax » sur les revenus du patrimoine ont creusé les inégalités. Le coût pour les finances publiques est moins élevé que prévu.
Les inégalités de niveau de vie ont également augmenté entre les ménages les plus aisés et les plus pauvres.
« Dans les quartiers populaires, pour rêver de l’après, il faudrait déjà que le présent soit décent », écrivent, dans cette tribune, Mohamed Mechmache, du collectif « Pas Sans Nous », et plusieurs chercheurs travaillant sur ces territoires délaissés. Plutôt que de multiplier les mesures d’exception, ils appellent à reconnaître le pouvoir d’agir des habitants et à les associer à la construction d’un futur commun.
Le taux de pauvreté a grimpé de 0,2 point à 14,3 % l'an passé, a indiqué ce mercredi l'Insee. En 2018, 9,1 millions de Français vivaient sous le seuil de pauvreté. L'indice de Gini, qui mesure les inégalités, a connu sa plus forte progression depuis 2010.
En ces temps de crise environnementale et de surexploitation des ressources, un bien vieil argument revient en force : les humains pèseraient bien trop lourd sur la planète. La surpopulation serait le fléau qui risquerait de nous faire basculer dans le chaos. Vraiment ? Quand on agite frénétiquement le risque d'un excès de population, on oublie souvent de poser une question essentielle : de quelle population s'agit-il ? Comment s'organise-t-elle ? Comment occupe-t-elle cette Terre ? Et rapidement, on se rend compte qu'il n'existe pas "une" population mais des réalités multiples et complexes. En fonction de nos choix de société, nos impacts environnementaux peuvent varier considérablement. Comme beaucoup de grande peurs, le mythe de la surpopulation nous éloigne de l'enjeu principal : qui sont celles et ceux qui accèdent aux ressources et sont-elles réparties équitablement entre toutes et tous ?
Catherine Zaidman, cadre retraitée de la fonction publique, estime dans une tribune au « Monde », que les résultats présentés par la CNAV n’ont qu’une valeur très relative, ils sont incomplets, puisque aucun tableau de financement global n’est disponible.
L’étude d’impact sur la réforme des retraites révèle un creusement des écarts de pension en faveur des hautes rémunérations, sans tirer de conclusions sur la globalité des effets distributifs, observe l’économiste Michaël Zemmour dans une tribune au « Monde ».
L'organisme gouvernemental chargé d'évaluer le coût de la suppression de l'ISF vient de révéler les limites de sa mission. Son rapport fait d'ailleurs l'impasse sur le coût caché des réformes pour le budget de la sécurité sociale...
L'ONG Oxfam profite du sommet de Davos pour dévoiler un rapport sur la partage de la richesse et lancer une pétition de soutien à son projet de loi contre les inégalités qu'elle souhaite présenter à Emmanuel Macron.
Sous le titre générique « Effets d’une variation de transferts socio-fiscaux sur le niveau de vie et les inégalités», une étude publiée le 23 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), n’a guère retenu l’attention de la presse. Elle est parue dans un contexte où des sujets comme le « coronavirus » en Chine, la lutte contre la réforme des retraites en France et les dégâts des inondations dans le Roussillon étaient porteurs dans les médias. En chiffrant le coût cumulé de trois prestations sociales, cette étude permet de déduire que la somme nécessaire pour améliorer légèrement la vie des plus pauvres pouvait être largement couverte par les rentrées fiscales provenant de l’ISF avant sa suppression par Macron. Mais, au contraire, ce sont les plus pauvres qui paient pour enrichir les plus riches depuis plus de 30 mois en France.
Le nouveau système des retraites prévoit un ajustement permanent des paramètres en fonction de la situation financière. En cas de crise, ce mécanisme d’austérité permanente pourrait être particulièrement violent.
Les bas salaires progressent fortement en Allemagne. Plus d’un retraité sur cinq vivra sous le seuil de pauvreté dans 20 ans
Dans une note publiée jeudi, l’Insee évalue l’impact d’une baisse d’impôt ou d’une hausse de certaines allocations sur le niveau de vie des ménages.