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Si l'Europe a infligé des amendes financières importantes aux géants du Net ces dernières années, leur efficacité s'est révélée bien limitée. La Commission européenne a donc opté pour une stratégie plus offensive, tant sur le plan de la concurrence que du contrôle des données. Une stratégie qui doit se matérialiser dans le prochain « Digital Service Act » de Thierry Breton. Il ne reste plus qu'à passer de la parole aux actes.
Google a annoncé les gagnants de la vente aux enchères de ce dernier trimestre 2020 pour les options par défaut des moteurs de recherche et des navigateurs sur les appareils Android en Europe.
Le commissaire européen chargé de l'Economie digitale, Thierry Breton, évoque des « séparations structurelles » si les conditions de marché le nécessitent. Le « digital service act » sera présenté en fin d'année.
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L'Europe veut notamment mettre fin aux pratiques empêchant les utilisateurs de changer de plateforme ou de fournisseur de service en les enfermant dans un écosystème donné. Dans des circonstances extrêmes, faute d'apporter les réponses nécessaires, une entreprise pourrait même être exclue du marché unique. Démanteler ou virer, en quelque sorte !
Alors que les élections présidentielles américaines approchent à grands pas, Donald Trump semble vouloir frapper un grand coup sur la table en poursuivant Google en justice pour abus de position dominante. Une stratégie risquée.
Google is removing Fediverse apps from the Play Store because they can be used to access hate speech
The official reason given by Google for the removal of Fediverse apps is that these apps can be used to access servers which have microblogs or other content which are dedicated to hate speech. Newsflash: Mobile apps like Google Chrome can be used to access the exact same hate speech.
Apple et Google sont tous deux dans le collimateur des Etats-Unis et de l'UE sur le sujet. Mais Apple se trouve dans une position particulièrement précaire, et pourrait avoir à remettre en question les fondements même de son système d'exploitation mobile.
Sur Fortnite, Epic Games se joue d'Apple et Google en proposant une solution de paiement alternative permettant de faire 20 % sur leurs achats de V-Bucks tout en évitant de verser une commission aux deux géants via l'App Store ou le Play Store.
Fornite n’est plus disponible sur le Play Store et l’App Store depuis quelques heures. Apple et Google viennent successivement de le retirer de leurs boutiques. Cela fait suite à la décision d’Epic Games de lancer sa propre solution de paiement in-app. La réponse de l’éditeur ne s’est pas fait attendre. Un gros bras de fer est désormais lancé entre les protagonistes.
WordPress, le système de gestion de contenu le plus populaire au monde qui est utilisé par un tiers des sites, n’a connu aucune mise à jour sur l’App Store ces derniers temps. La raison ? Apple a fait un blocage, comme l’explique Matt Mullenweg, le co-créateur de WordPress.
Amazon a utilisé son fonds d'investissement pour investir dans les startups pour fabriquer ses propres produits concurrents, selon un nouveau rapport de Dana Mattioli et Cara Lombardo du Wall Street Journal. Le Journal s'est entretenu avec plus de deux douzaines de fondateurs de startups, d'investisseurs et de conseillers, qui ont déclaré qu'Amazon avait rencontré ou investi dans leurs entreprises, pour ensuite créer ses propres produits qui étaient directement en concurrence avec eux. Les produits fabriqués par Amazon ont souvent écrasé la concurrence, selon le Journal.
On disait l’entreprise de Cupertino fragilisée. Pourtant, sa capitalisation boursière a gagné plus de 200 milliards de dollars depuis le début de l’année. N’hésitant pas à concurrencer ses clients, elle sort renforcée de la crise sanitaire, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Le champion mondial de l’e-commerce a entamé une offensive dans la sphère médicale. Moins visible que celle de Google, sa stratégie, globale, inclut télémédecine, pharmacie et assurance.
Des PME viennent expliquer au Congrès comment les GAFA ont abusé de leur position dominante
Après les 50 millions d’euros de la CNIL au début de l’année, c’est au tour de l’Autorité de la concurrence de condamner Google pour abus de position dominante. En plus d’une sanction pécuniaire (150 millions d’euros), Google devra clarifier ses règles et transmettre des rapports annuels. La société a annoncé faire appel.
Intéressant billet de blog chez Vivaldi, relatant une expérience probablement très similaire aux autres acteurs minoritaires dans le domaine des navigateurs.
L’éditeur expose comment il doit choisir son User Agent avec précision, exposant l’utilisateur à des erreurs quand les sites détectent spécifiquement Vivaldi comme un navigateur étranger. Basé sur Chromium et disposant donc du même rendu qu’un Chrome, on lui sert alors une version différente du site.
Le groupe américain écope de cette sanction financière pour abus de position dominante. En cause : les règles imposées par l’entreprise aux annonceurs qui utilisent les services de sa régie publicitaire, Google Ads.
De nombreux sites Web empêchent les navigateurs tiers d'accéder à leurs services. Vivaldi a donc pris la décision de se faire passer pour Chrome afin d’éviter les blocages.
Depuis la fin des années 1960, les pratiques anticoncurrentielles sont jugées aux Etats-Unis en fonction d'un seul critère : l'impact sur les prix. Une nouvelle génération de juristes estime que cela ne convient plus aux entreprises numériques, leurs services étant gratuits ou offerts à des prix très bas. Selon eux, il faut prendre en considération les conditions nécessaires à la compétition autant que le résultat financier et renouer avec une vision politique de l'antitrust, comme au début du XX e siècle.
Margrethe Vestager n'est pas pour le démantèlement des GAFA. La commissaire européenne en charge de la concurrence préfère utiliser d'autres leviers pour gérer les abus éventuels, estimant que cette voie n'est à envisager qu'en dernier recours.
Un choix douteux qui set sûr de piquer l'intérêt de l'autorité de la concurrence américaine.