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Les mots du président sur la natalité prononcés mardi soir semblent ceux du chef d’État hongrois. L’angoisse démographique est au cœur de la politique à Budapest, et les réformes, ces dernières années, ont enfermé les femmes dans un rôle de reproductrices.
Orbanisation. C’est le mot qui venait à l’esprit à l’écoute de la première partie de la conférence de presse, mardi soir, d’Emmanuel Macron. Son début de discours policier, paternaliste et guerrier nous rapprochait déjà dangereusement de Budapest quand tout à coup, « la relance de la natalité » et une vision traditionaliste du rôle des femmes sont venues compléter le tableau. On y est : le positionnement du président français est une copie conforme de la politique d’extrême droite menée par le premier ministre hongrois et celui qui s’opposait au camp « illibéral » il y a cinq ans reprend maintenant à son compte ces fondamentaux de la pensée conservatrice.
Uniforme à l’école, généralisation du SNU... Les annonces de Macron viennent confirmer la « vision » rétrograde laissée par Gabriel Attal au ministère de l’Éducation, et des projets de réforme qui renforcent une volonté de tri social.
Lors de sa conférence de presse, mardi, le président de la République a évoqué un nouveau "congé de naissance" et un "grand plan de lutte" contre l'infertilité. Des propositions qui ont fait beaucoup réagir la gauche.
Après la censure partielle du Conseil constitutionnel, qui fait l’objet de vives critiques de la droite et l’extrême droite, le gouvernement s’apprête à promulguer le texte « dans les prochaines heures » pour appliquer les premières mesures « dès ce week-end ».
Quelques jours de blocages routiers, sous la bénédiction des autorités, auront suffi pour décrocher le maintien de la niche fiscale sur le gazole agricole et plusieurs mesures de simplification. Rien n’a été annoncé, en revanche, sur les revenus, racine profonde du malaise. Et la FNSEA appelle à poursuivre le mouvement.
Comment l'annonce de la suppression d'un droit qui bénéficie très majoritairement aux femmes a été repeinte en un "progrès majeur" sans que grand monde ne s'en émeuve et comment les médias se contentent de reprendre les éléments de langage du gouvernement sans (trop) réfléchir.
Le Conseil constitutionnel a censuré une trentaine d’articles de la loi portée par Gérald Darmanin et votée avec les voix de l’extrême droite. Associations, syndicats et collectifs de sans-papiers saluent une victoire partielle mais réclament le retrait de la loi « dans sa globalité ».
Au total, les Sages ont censuré partiellement ou totalement 35 des 86 articles du projet de loi, jeudi.
L’association Energies renouvelables pour tous, dénonce, dans une tribune au « Monde », les effets délétères de l’inclusion du nucléaire dans les objectifs français et européens de déploiement de solutions renouvelables.
Promotion du ministre de l’agriculture, disparition du portefeuille de la transition énergétique, silence du nouveau premier ministre sur le climat : le remaniement annoncé jeudi enterre les urgences écologiques.
Bruno Le Maire a tiré un bilan élogieux de sa propre action économique en début de semaine et a annoncé un nouveau tour de vis budgétaire. Mais la situation de l’économie française n’est guère réjouissante, et celle des ménages modestes se révèle préoccupante.
Moins d’ambitions sur les renouvelables et les baisses d’émissions de CO2 : l’avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique laisse la part belle au nucléaire et déçoit les écologistes.
L’avocat, écrivain et académicien – par ailleurs ami du président de la République – François Sureau a regretté, lundi 8 janvier, devant l’Académie des sciences morales et politiques, la multiplication des entorses aux libertés individuelles. Cela s’ajoute aux reproches de Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel.
Dans son avant-projet de loi, le gouvernement compte supprimer les objectifs chiffrés de développement des énergies renouvelables électriques qui existaient jusqu’ici dans le code de l’énergie, pour mieux consacrer le tout-nucléaire.
La Commission européenne a rendu lundi (18 décembre) ses recommandations sur les plans énergie-climat (PNEC) des États membres pour 2030. Sur les énergies renouvelables, la France ne remplit toujours pas sa part du contrat.
Secret des sources, droit des travailleurs des plateformes, inclusion du viol parmi les « crimes européens », réautorisation du glyphosate… Le gouvernement est intervenu ces derniers mois à Bruxelles pour affaiblir ou bloquer des textes importants. À contre-courant des positions étiquetées « progressistes » du président sur la scène bruxelloise.
Les manifestations illégales du syndicat agricole jugées moins sévèrement que celles de la désobéissance civile
Pour beaucoup, la loi Immigration constitue un moment de bascule du macronisme. Alors qu'il était décrit comme le dernier rempart contre l'extrême-droite, il serait maintenant devenu son allié. Pour notre contributeur, cette loi n’acte pas une dérive, mais bien une continuité de la politique d’Emmanuel Macron. Billet.
La promesse initiale d’Emmanuel Macron était de dépasser les clivages anciens au profit d’une « révolution démocratique ». Le gouffre est immense avec le pays défiant et polarisé d’aujourd’hui. Parce que sous le macronisme, l’apaisement est structurellement impossible.
Le chef de l’État a défendu mercredi la loi qui fait triompher les idées de l’extrême droite. Faisant le lien entre immigration et insécurité, il n’a pas pris la peine de mentionner tous les obstacles que doivent affronter les étrangers, directement liés aux défaillances de nos politiques migratoires.