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Rien que ces derniers mois, le gouvernement français :
➡️ A fait raser des arbres pour construire une autoroute dans le Sud-Ouest de la France, en réprimant les opposants au projet
➡️ A prolongé l’usage du Glyphosate
➡️ Emmanuel Macron a réclamé «une pause» dans la réglementation européenne sur les normes environnementales
➡️ Il a boycotté un sommet pour protéger l’Amazonie
➡️ Il a encouragé la chasse
➡️ Il a décoré le PDG de Total qui multiplie les projets écocidaires
➡️ Il a autorisé de nouveaux projets pétroliers
➡️ Il a tenté de dissoudre les Soulèvements de la Terre, plus grand mouvement écologiste du pays…Mais : il se met en scène en train de planter un arbre !
Les salariés de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) savent un peu mieux à quoi s’attendre. Dans la soirée du lundi 6 novembre, un projet de loi crucial pour la sécurité nucléaire, visant à fusionner IRSN et ASN (Autorité de sûreté nucléaire), a été dévoilé.
Les écologistes et la gauche au Parlement européen critiquent les « libéraux » qui opposent écologie et agriculteurs, à quelques mois des élections européennes. Sans toutefois s’accorder sur le calendrier de sortie de l’herbicide.
En première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter par un 49-3 un budget 2024 qui ne répond pas aux enjeux économiques, écologiques et de services publics actuels. Dans un contexte où la politique monétaire de la BCE se resserre, c’est d’autant plus risqué.
Le gouvernement a finalisé son projet de loi de fusion des instances de sûreté nucléaire, l’ASN et l’IRSN. Mediapart a pu le consulter. Après neuf mois de manifestations, tribunes, réunions de crise et assemblées générales, le texte n’a que très peu bougé.
C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui devrait relier Toulouse à Castres.
Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira “jusqu’à son terme” ! En dépit de toutes ces alertes, des recours en justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier. Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD lors de ce week-end de mobilisation.
Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ?
Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2 processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants impactés seraient favorables.
Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ? Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.
Plusieurs études menées par des instituts indépendants ont déjà montré que la politique du président de la République favorise clairement les plus aisés au détriment des plus modestes. Seulement cette fois, nouveauté, c’est France Stratégie, un organisme sous l'égide du Premier ministre, qui livre un rapport accablant sur les réformes de la fiscalité du capital, et qui montre que ses réformes emblématiques comme la suppression de l’ISF n’ont pas eu les effets escomptés, bien au contraire.
Alors comment Emmanuel Macron est-il devenu le président des riches, que nous dit ce nouveau rapport exactement, et pourquoi est-il si important ? Éléments de réponse avec Salomé Saqué.
Une semaine après avoir écarté l’ancien président du Conseil d’orientation des retraites, Pierre-Louis Bras, Matignon a nommé un économiste très proche du macronisme, et très favorable au recul de l’âge de départ, à la tête de cette institution.
Depuis l’adoption en 2018 de la « loi secret des affaires » voulue par Emmanuel Macron, « les avocats d’affaires peuvent s’en donner à cœur joie pour faire condamner les lanceurs d’alerte », avertit Marie-Christine Blandin, à l’origine de la première loi visant à les protéger.
En cinq mois d'immersion avec Thomas Brail, fondateur du GNSA, nous avons découvert que des actionnaires de projets contestés comme l'autoroute A69 ou une centrale photovoltaïque en Guyane avaient contribué au financement de la carrière politique de Emmanuel Macron.
Les pompes à chaleur, solution miracle pour verdir nos bâtiments ? Ce mode de chauffage bas-carbone vanté par Emmanuel Macron fait en effet partie de la palette d'outils à développer pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais il présente aussi toute une série de limites à commencer par sa pertinence s'il est installé dans un logement mal isolé.
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Dans le bâtiment, remplacer tout le gaz par des pompes à chaleur nécessiterait l’équivalent de dix réacteurs nucléaires supplémentaires si on ne fait pas d’isolation
Le gouvernement a, comme l’an dernier, écourté le 18 octobre les débats des députés autour du volet recettes du projet de loi de finances. Il a déclenché l’article 49.3 de la Constitution, le 13e fois depuis la réélection d’Emmanuel Macron il y a à peine un an et demi. Le budget est pourtant un texte essentiel pour la vie quotidienne des Français, et aussi pour la politique écologique de la France.
Des membres de deux collectifs scientifiques, l’Atécopol et Scientifiques en rébellion, étaient présent·es au week-end de manifestation contre l’A69, pour rappeler le rejet de ce projet par la communauté scientifique. Dimanche, aux environs de 12h30, une conférence de l’Atécopol a débuté sur le terrain privé du rassemblement, devant environ 300 personnes. Un discours de 20 minutes était prévu visant à souligner la légitimité des opposant·es à ce projet au vu des enjeux climatiques et environnementaux. Ce discours devait être suivi par un échange de 40 minutes avec le public, et devait être clôturé par une intervention des Scientifiques en rébellion. Quelques minutes après le début de la conférence, alors que les scientifiques étaient en train de rappeler l’inadéquation de ce projet face aux trajectoires nécessaires pour respecter l’Accord de Paris, et d’expliciter leur positionnement critique face aux pratiques de compensation écologique sous le bruit croissant d’un hélicoptère de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont décidé de donner l’assaut.
Pourquoi le gouvernement s’entête-t-il à construire l’autoroute Castres-Toulouse malgré une opposition grandissante ? À la veille d’un week-end de mobilisation nationale, Mediapart s’est plongé dans cette histoire qui mêle lobbying patronal et ambitions politiques.
À l’heure de la planification écologique, le ministère de la transition écologique s’apprête à autoriser un nouveau transporteur aérien à effectuer des vols intérieurs déjà couverts par d’autres opérateurs. Pis, cette compagnie bretonne est financée à 60 % par des aides publiques.
Le projet d’A69 séduit la bourgeoisie tarnaise depuis un quart de siècle. En son cœur : le groupe pharmaceutique Pierre Fabre. L’industriel influence fortement la vie politique locale.
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait vendu une réforme fiscale à coût nul pour l’État. Promesse tenue… à 4,5 milliards près.
Novembre 2017 : le président de la République promet l’interdiction du glyphosate « au plus tard dans trois ans ». Six ans plus tard, Paris soutient la ré-homologation de l’herbicide en Europe, tout en cherchant à en limiter la durée.
Le dernier rapport d’évaluation de France Stratégie sur l’impact des réformes baissant la fiscalité du capital n’a pas détecté d’effets vertueux sur l’économie réelle. Pis, la suppression de l’ISF aurait coûté une fortune à l’État.
Le projet d'autoroute reliant Castres à Toulouse et long de 53 km a fait l'objet d'une réunion entre les élus des territoires concernés, les associations environnementales et l'État, vendredi 13 octobre.