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Faire de la sobriété une feuille de route pour la métamorphose écologique et sociale. C’est le combat quotidien de la chercheuse Yamina Saheb, experte du Giec, qui ne mâche pas ses mots à l’heure d’alerter sur l’urgence climatique. Après avoir réussi à faire entrer le terme dans le rapport du Giec, elle vient de créer le Laboratoire mondial de la sobriété.
Le programme du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a été adopté ce 20 janvier à Istanbul. Pour ce 7ème cycle de travaux, l’accent sera mis sur l’adaptation aux changements climatiques. Entretien avec Yamina Saheb, docteure en énergétique et autrice du Giec.
Félicien Creuchet est communicant engagé, membre du collectif Pour un réveil écologique. Dans une tribune à Vert, il incite les professionnel·les de la communication à exiger le droit de refuser de travailler pour des clients climaticides, un véritable organe de régulation publicitaire public et la mise en place de chartes d’éthique au sein des services de communication.
Un « cadeau honteux fait au lobby publicitaire ». Agir pour l’environnement dénonce un décret publié dans le dernier Journal officiel de 2023. Ce texte lève en effet l’interdiction qui était faite à 1 408 petites agglomérations d’installer des panneaux publicitaires.
En 2022, la sobriété était érigée en politique nationale, relayée par l’ensemble des institutions et des acteurs privés et publics. Un volontarisme expliqué et incarné par le gouvernement, qui porté ses fruits en matière énergétique pour réduire la consommation électrique.
La diffusion de pubs de l’Ademe montrant un « dévendeur » incitant à acheter moins a paru générer un débat sur la sobriété et le rôle du commerce dans la « transition écologique ». Un lobby commercial, la première ministre et le ministre de l’économie ont condamné la campagne, le ministre de l’écologie assume. Ce faux débat cache un impensé : il ne peut pas y avoir d’écologie publicitaire.
Depuis quelques jours, une campagne publicitaire portée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) autour de la sobriété provoque l’ire des acteurs du commerce, entraînant des désaccords jusqu’au sein du gouvernement.
Crise énergétique, politique, sociale, changement climatique, disparition de la biodiversité... face à ces tensions multiples, la solution magique serait la « sobriété ». Mais de quelle sobriété parle-t-on ? Qui est concerné ? Les plus riches vont-ils la contourner ?
Selon l’économiste Eloi Laurent, la réussite d’une transition écologique juste passe par la mise en œuvre du triptyque : réduire les inégalités, repenser les besoins humains et réinventer la coopération sociale, explique-t-il, dans une tribune au « Monde ».
Selon un rapport, ni les innovations technologiques, ni les énergies décarbonnées ne pourront être déployées à une vitesse suffisante pour atteindre les objectifs climat de 2030 de l'Europe.
Sobriété, on n’a jamais autant entendu ce mot que depuis le mois de septembre. Si les scientifiques préconisent cette sobriété depuis des années et que le dernier rapport du GIEC y a consacré pour la première fois un chapitre entier, en pleine crise énergétique, le gouvernement s’est bien vu obligé de s’y mettre. "La sobriété s'est imposée comme une nécessité" voilà ce qu’a annoncé Elisabeth Borne, la Première ministre.
On construit toujours plus d’infrastructures en France… et celles-ci ne prennent pas assez en compte la crise écologique. Voici l’un des messages clés du rapport annuel de l’Autorité environnementale, présenté le 5 mai.
Lorsque l’on pense industrie, on a souvent l’image d’activités fortement énergivores et émettrices de CO2. Pourtant la réindustrialision d’un pays comme la France, qui possède déjà une électricité bas-carbone, est un puissant levier de baisse de l’empreinte carbone. Les politiques climatiques doivent donc se penser dans une optique bien plus large que la seule vision énergétique. Par Anais Voy-Gillis, chercheuse associée à l'université de Haute-Alsace et Greg De Temmerman, directeur général du think tank Zenon Research et chercheur associé à Mines ParisTech-PSL.
Changement climatique, déclin rapide et massif des espèces, recul continu du jour du dépassement, accroissement des inégalités… À mesure que les signaux d’alerte sociaux et environnementaux se multiplient, nos modes de développement apparaissent de plus en plus incompatibles avec un avenir positif et durable.
Plusieurs études publiées récemment s’accordent sur le fait que, s’il est impossible de prédire précisément combien nous consommerons d’énergie en 2050, atteindre la neutralité exigera de réduire drastiquement nos besoins.
"La fausse solution la plus dangereuse est de croire que nous avons plus de temps que nous n'en avons réellement."
L'essayiste et activiste Naomi Klein dénonce les "fausses solutions" à la crise climatique…
Adopter un mode de vie plus sobre, s’engager dans un collectif, s’installer à la campagne, changer de métier… : pour beaucoup, l’épidémie a été un déclic pour se tourner vers un mode de vie plus respectueux de l’environnement et visant l’autonomie. C’est ce que met en évidence un appel à témoignages lancé par Mediapart.
"Aujourd’hui en France, l’équivalent d’un département français disparaît chaque décennie sous le béton et les bulldozers. Les effets n’en sont pas toujours spectaculaires à court terme, mais il est facile de comprendre qu’à ce rythme, l’artificialisation des sols constitue une sérieuse limite aux velléités actuelles d’aménagement du territoire. Cette érosion des terres agricoles et des zones naturelles s’incarne sur le terrain en une multitude de petits grignotages locaux, auxquels s’ajoutent quelques projets de plus grande envergure – ici un aéroport, là une ligne TGV, une autoroute, un barrage, etc."
"Les Français sont-ils prêts pour l'économie circulaire ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), dans une étude commandée au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) et publiée mardi 17 juin à l'occasion du lancement des premières assises de l'économie circulaire à Paris."